samedi 8 octobre 2016

LA SECURITE, introduction



SECURITE, position du problème

Savoir nager, correspond à un des critères minimum, qui veut dire concrètement « savoir se déplacer en eau profonde pendant un certain temps ».
Au delà, comme dans les autres chapitres, voici des informations à trier pour se repérer, apprendre à interpréter l’ensemble de tous ces critères pour traiter au mieux, dans son contexte, une situation unique.

Avant toute chose :

Savoir déplacer son kayak commence à la sortie du magasin, notamment apprendre à l’attacher pour le transporter par la route.
Pour l’équipement du kayakiste, notamment le gilet (ou aide à la flottabilité), se reporter au chapitre matériel.
Si la sécurité peut être considérée comme une contrainte, en réalité elle est un art de vivre car l’anticipation, le bon sens, le respect de son corps et celui des autres y compris les passants mais aussi la prise en compte de la fragilité du milieu sont les valeurs principales qu’il faut toujours garder en tête pour continuer. Que ce soit avec le milieu, le matériel ou les autres éléments intervenants dans la pratique, chaque point critique sera analysé pour être évité, contourné ou franchi si c’est nécessaire. Ici seules quelques réponses typiques à certaines situations seront abordées. En effet, à chaque situation, sa solution. Et elle sera à imaginer et à réaliser très vite car le temps, la température et d’autres choses peuvent jouer contre nous.
Si la sécurité est un sujet incontournable, celle-ci ne doit pas devenir l’élément philosophique de la discipline mais garder sa place sans nuire à la rigolade ou l’intérêt que l’on porte aux autres.
« -Tous ensemble tous ensemble ! Ouais ! Ouais ! »
Parfois la sécurité doit être une préoccupation cachée afin de ne pas dramatiser la situation. L’apprenti kayakiste peut apprendre avec une surveillance technique et de sécurité afin que le désir de faire le fasse progresser sans le parasiter avec des informations horribles et exagérées.
La pratique dans un cadre sécurisé permet aussi de donner le goût de revenir.
Ceci dit, cela ne doit pas être non plus la réponse du surveillant qui cache son incompétence ou sa peur face au risque !
Inutile de tout savoir pour commencer.
S’il faut éviter l’accident, il faut aussi éviter le sur accident, y compris pendant le sauvetage. Il faudra donc éviter d’en rajouter pour ne pas rendre plus complexe la situation. On n’oubliera jamais qu’en sécurité, on peut vite se rendre compte que l’on se retrouve tout petit devant l’événement à surmonter. Alors si la situation se vit avec difficulté, le débordement apparaît et des taches simples à exécuter deviennent insurmontables. Le plus souvent cela arrive quand le contexte est inhabituel donc sans repères ou encore si les taches à exécuter simultanément sont trop nombreuses !
Dépassés par les événements certains vont tourner le dos. Mais même si c’est humain, la situation doit se régler en y faisant face. Ceux qui sont un peu loin de ça peuvent déjà se dire que le problème se règle en prenant de bonnes dispositions. Et là les situations sont susceptibles d’être meilleures. Pour y parvenir, on définira quelles sont les questions prioritaires et quelles sont les meilleures réponses à apporter.
Dans le cas où l’on estime que l’on n’est pas suffisamment compétant, il ne faut pas hésiter à faire appel à plus expérimentés. Dans tous les cas à la fin de l’événement, des explications, un bilan, ou tout simplement le fait de reprendre son souffle s’imposera.
L’expérience est comme toujours l’élément pour anticiper, cela signifie que les choses doivent se préparer et être réfléchies afin de savoir si les exigences rencontrées sont à peu près à notre niveau.
Il y a beaucoup de clichés, alors encore une fois :
·         Connaître le geste qui sauve c’est bien, le faire c’est mieux. Encore faut-il pouvoir car la fatigue, la baisse d’attention et la distance peuvent être autant d’obstacles à une sécu opérationnelle.
·         On ne sait pas tout. Il faut l’admettre et le reconnaître, voire dire non, ce qui est toujours plus facile dans les livres…
Les débutants se reposeront sur les savoirs de l’expert présent qui leur portera assistance au mieux en indiquant les taches à exécuter, en montrant l’exemple et en accompagnant l’apprenant en difficulté.
Certaines écoles de kayak estiment incontournable pour l’apprentissage la répétition à l’extrême d’exercices sécuritaires. Ne cédons pas à la paranoïa du dirigeant qui a peur de tout, des autres et de lui-même au point de perdre toute confiance. Donc cool Raoul, c’est du loisir où le choix de dire non ou d’annuler en cas de danger reste possible en général. Ce n’est pas un boulot ou l’on doit prendre à contrecœur des risques sous peine de ne plus avoir de travail.
Voici quelques éléments clé pour étudier et préparer:
Identifier des informations de type global mais relatives qui vont permettre d’estimer la faisabilité de la sortie.
Ensuite il faudra identifier les informations de type approfondies pour estimer la faisabilité de la sortie.
Quelques questions avant de répondre à l’invitation à aller sur l’eau
- « tu sais nager et mettre la tête sous l’eau ? »
- «  tu es en bonne santé ? »
- « tu es bien équipé ? »
- « tu as envie ? »…

LA SECURITE, conditions climatiques



Les conditions climatiques
Par force 0 et 1 Beaufort :
La mer est accessible sans grand risque, mais les novices et les enfants doivent être surveillés de la plage. Ils resteront à moins de 300 m du bord, à vue et à portée de voix du responsable. Attention, « pétole » n’empêche pas de respecter les règles maritimes et d’usage.
Par force 2 BF :
A moins de 300 m d'un abri, un adulte averti en kayak de mer ne devrait pas particulièrement être en péril. Alors que pour un enfant de moins de 30 kilos, le risque devient plus grand car il peut se faire entraîner ou renverser par le vent. Surtout si le bateau est trop grand pour lui, il ne faut pas le laisser seul sur l’eau.
Il peut devenir délicat de naviguer pour une ou des personnes qui pratiquent sur un sit-on-top « grand public » car son manque de manœuvrabilité et sa lente progression peut être gênée par un coup de vent supplémentaire. L'usage de pagaies et non de rames de bateau gonflable de plage est recommandé.
Par force 3 BF et/ou avec 2 nœuds de courant:
Le kayakiste devra être bien équipé et averti par la navigation en mer et la sécurité. Il ne sera pas seul sur l'eau. C'est probablement les conditions les plus belles pour faire du kayak sportivement. La mer à ses formes, les embruns sur les rochers font le paysage et l'amplitude de l'eau nous tourmente. La conduite demande attention et effort mais sans trop engager le pratiquant. Le responsable ou le plus expérimenté du groupe pourra toujours avoir l'œil sur ses partenaires. Pour ceux qui commettent l’erreur de naviguer parfois sans enfiler leur gilet, c’est le moment de le mettre. Si le vent est froid, les pratiquants seront couverts correctement y compris tête et mains. Toutes les garanties seront prises car il ne faut pas oublier que dans le cas d’un sauvetage, le secouriste sera aussi en danger.
Par force 4 BF ou par 3 nœuds de courant :
Le kayakiste va s'engager sérieusement, ses capacités physiques et morales vont être mises à l'épreuve. Il aura des difficultés à se faire entendre surtout si le vent est contre lui. Les gestes ou les trajectoires moins sûres sont à éviter. Le groupe doit assurer une surveillance mutuelle indispensable et chacun doit pouvoir au moins accompagner par sa présence une autre personne qui est en difficulté. Le groupe peut se trouver dispersé sur l’eau, il doit donc veiller à se contenir dans un espace optimal.
L’expert doit réduire le nombre de pratiquants sur l'eau, s’ils sont plusieurs les experts doivent se partager le groupe pour assurer un suivi ciblé.
Un topo doit être fait à tous les participants avant d’embarquer pour mettre au point divers comportements qui pourrait être requis en cas de difficultés: repérage des abris, conduite à tenir pour chacun en cas de renversement, de fatigue, de mal de mer (la gerbe en kayak, ça arrive !)
Par force 5 BF :
Il y aura aussi des rafales plus importantes et la mer est vive. De nombreux moutons apparaissent il sera difficile de tenir un cap et la remonté au vent sera particulièrement physique. Les plages au vent seront des zones particulièrement exposées et des barres successives pourront être de sérieux obstacles au débarquement. Une déferlante surprise peut laminer le groupe.
Sachez que les moins de 60 kg ont de sérieux problèmes à rester sur l'eau, ils ont tendance à « s’envoler ». Alors si vous ne voulez pas faire du cerf-volant, laissez-les au port.
Un nageur à tendance à faire l’ancre flottante, s’il a lâché son matériel qui file au vent, il va très vite en être séparé. Un gros problème pour le sauvetage va alors se poser. Les gestes doivent être sûrs, connus et répétés même ceux qui sont à faire dans l'eau dans des conditions moindres. Il faut en effet peu de chose pour passer à la catastrophe.
Une bonne condition physique sera de mise aussi sur des sorties de plus de 10 minutes.
« - Mais pourquoi personne n’a pensé à se faire une robiquette (galette saucisse) sur le marché ? »
Par force 6 BF :
Le vent veut nous voler la pagaie et on ne voit pas tout le groupe en même temps. Si un petit tour de quelques minutes vous permet de savoir ce que cela veut dire, il vaudra mieux rester dans un abri ou aller tester la crêperie du coin. Si vous êtes en randonnée, restez sous la tente et faites-vous du thé vert avec Bertrand, il est de bonne compagnie. J'espère que vous aurez prévue une journée au moins de glandouille dans le programme rando si non vous allez être en retard au rendez-vous.
Bon ! Parfois entre bons copains expérimentés, on aime bien faire un tour de kayak de mer par force 4/5 BF. Alors dans ce cas on doit soupçonner des rafales ou des hausses de vent, faisant passer les conditions à un 6 Beaufort. J'espère alors que vous ne serrez pas trop loin d'un abri et que vous êtes sûr de vos potes et débrouillard. Et pas rancunier car vous pourriez ne pas forcement avoir envie d'en parler après.
Par Force 7 BF
S’il faut être un expert, les conditions sont très difficiles. Même pour lui. Si la sortie a pour objectif de tester du matériel, de s’exercer à la sécurité ou que ces conditions ne concernent que quelques instants de la randonnée par la traversée d’une zone exposée permettant de rallier une autre bien abrité, il faudra que les consignes précises soient données avant de partir et que les comportements exemplaires de chacun soient identifiés et sains. Même si les risques de panique peuvent avoir lieu dans des conditions moindres, ils sauront être plus fréquents à apparaître et plus difficile à gérer. Alors personnes sensibles : s'abstenir. En effet faire venir la SNSM (société national de sauvetage en mer) ferait tache dans l’histoire.
Par Force 8 BF
Si on peut encore y résister dans des eaux abritées, et c'est que vous serrez peut-être sur un ressac pas possible, alors bonjours l'équilibre ! Imaginez en plus que vous avez un radeau à tirer. J'espère que des personnes vous observent du bord ainsi ils sauront prévenir les secours si c'est nécessaire. Dans tous les cas espérons qu’un dispositif de surveillance a été mis en place.
Par Force 9 BF
Ce sera désespéré alors, « Chacun pour soi et sauve qui peut !»
Ne pensez pas que quelqu'un viendra vous aidez, car chacun fait se qu'il peut.
Cette échelle de beaufort adaptée au kayak de mer est adaptée d'une traduction de Sea Canoeing par Derek Hutchinson lors d'un travail fait par l'auberge de jeunesse de Paimpol condimenté à la sauce Fred.
Remarque : Avoir du matériel adapté, en état, hiloire de bonne taille pour remonter facilement dans le bateau, celui-ci étant ponté pour les embruns, jupe facile à poser et qui saute avec un coup de genoux, …voir chapitre matériel

LA SECURITE, sécuriser la navigation



Les dangers en mer.
L’ampleur du danger n’est pas égale pour chacun mais il est potentiellement dangereux d’analyser les phénomènes liés à la météo, aux reliefs, au courant sans penser qu’un simple terrain de jeux pour les uns devient un problème pour les autres.
Si l’on peut accepter les caprices de la nature, il faut aussi penser la diversité de compétences des autres kayakistes car ils vont parfois nous amener à nous exposer pour les aider. Tout simplement l’un d’entre eux va-t-il nous éperonner quand nos 2 bateaux seront pris dans un surf incroyable.
Parmi les dangers, on peut ajouter les aménagements qui sont dans le courant. De nombreux ports et abris sont situés dans des estuaires. Alors dans ces zones pontons, coffres, casiers flottants, bouées, corps morts, bateaux au mouillage se trouvent immobiles en plein courant et sont susceptibles d’être des obstacles redoutables. Ce sont des sites à collisions et à risque de cravate et de renversement.
Imaginez-vous passer à l'envers sous un ponton… C’est un vrai cauchemar ! Et la bouée de chenal dans le courant vous fait finalement l’affront d’être sur votre trajectoire, dites-vous bien qu’elle… Elle est déjà mouillée !
Identifier les abris
Avant de partir
Sans reprendre le sujet de la mise en place de la rando, il faudra distinguer les énormes abris et les tous petits. Les gros se verront sur une carte, pour déterminer les zones sous le vent ou les zones abritées par un ou des obstacles, il suffira de reporter le vent sur la carte. Cela donnera une bonne idée de l’engagement ou de la prise de risque de la sortie. Si le vent est orienté comme d’habitude (vents dominants), les petites plages sur les îles, les péninsules et les baies seront souvent sous le vent et formeront des abris (dessin). Attention, dans le cas ou le bassin est sous l'influence de forts courants, il faudra donc tenir aussi compte de ce paramètre. Evidement il faudra vérifier ça sur l'eau car ça peut changer un peu ou beaucoup.
Si sur le parcours des sites remarquables on été sélectionnés, des grottes par exemple, il faudra éventuellement s’interroger sur leur accessibilité ou sur le moment de leur accessibilité. En effet, il sera probablement imprudent de rentrer dedans s'il y a des vagues, car certaines pourraient vous écraser au plafond ou effrayer les petits et les grands lors de l’écoute du souffle de la bête qui habite dans les entrailles du lieu.
Dans les baies il est possible de repérer aussi la qualité du site de débarquement (zone « déventée », « sous le vent ») pour essayer de déterminer les meilleurs moments d’accessibilité.
(PHOTO ?)
Sur site, dans les rochers
Dans la navigation entre les rochers, les abris sont variés. Les très gros qui forment une vraie barrière, sont des abris s’ils ne permettent pas aux vagues de passer par dessus. Quand la houle qui passe les submerge alors en dessous il y aura souvent une zone calme.
Si la houle se défragmente, la zone de stationnement se fera alors parfois sur la zone de constriction et à l'opposé du secteur par lequel arrive la houle. Dans le cadre d’une navigation en rase cailloux ou en super rase cailloux, l'abri se situera sur la zone de réfraction ou de constriction. Selon la profondeur elle sera près du rocher ou plus éloigné. Pour le définir, il suffira d'observer quelques instants avant.
Si la réfraction se fait sur un passage rebelle, il ne devrait alors pas y avoir d'abri proprement dit. Celui-ci est donc petit et épisodique. En fait il y a des zones de la réfraction sur lesquelles on peut s’arrêter brièvement. Certaines sont juste utiles pour assister un kayakiste qui passe. Ces zones se situent au niveau du premier et du deuxième tiers de la courbe formée par un rayon donc le centre est le rocher déflecteur. Dans le cas où ce rocher est long, les zones d'assistance sont plutôt placées en fin de courbe (dessin). Si ces endroits sont potentiellement des espaces de stationnement, ils ne sont de toute façon pas des endroits où on doit s'éterniser car cela peut être redoutable car quand le vent change de direction l’abri peut devenir un espace exposé.
Remarque :
Si ces explications restent obscures en fin de lecture, voyez les parties « trouver des repères » et « Jeux en kayak »  où elles sont abordées différemment.
Connaître le niveau des personnes qui vous accompagnent
Dans le cas où vous êtes le plus expérimenté, n'oubliez de prévoir la sortie en fonction du ou des moins compétents. Pour que l'harmonie règne dans le groupe, il faudra que tous participent. En général, les plus « grands » aident les plus « petits », en taille et/ou en expérience.
L’embarquement
En France il se fait le plus souvent sur les zones sécurisées et réglementées. Une vigilance particulière à porter envers le règlement est alors de mise et plus particulièrement en période de forte fréquentation afin que tous les usagers puissent jouir du même site. Dans d’autre cas, c’est encore une fois à nous d’être vigilant car s’il n’y a pas de règles écrites, les usages veulent que chacun soit protégé et que les spécialistes protégent les ignorants car ils connaissent les tenants et les aboutissants.
Les stationnements.
Par habitude on se stationnera le long du couloir de navigation. On choisira de préférence les abris. Sinon il faudra plutôt se mettre face au vent pour diminuer la dérive ou face à la vague pour être plus confortable, les deux si possible. Chaque kayakiste restera de préférence séparé des autres, de façon à ce que chacun puisse pagayer pour se maintenir en place sans se gêner.
Le radeau :
C’est un véritable emblème ! C'est donc un grand moment pour les kayakistes de mer, car c'est le moment où l’on débouche le muscadet ou que l'on répète quelques consignes, que l'on fait quelques jeux avec les plus joueurs, que l'on fait le point sur la « nav’ », que l'on raconte deux trois âneries ou encore qu’on étale sa science. Le radeau peut aussi servir à la sécurité, ou pour d'autres besoins pressants, mais il ne faut pas trop en abuser car c’est aussi là qu’on s’écrase les doigts.
« Mais, c’est pas le tout. Quand faut y’allez, faut y’allez ! »
Mode opératoire
On se regroupe en radeau avec deux ou plusieurs kayakistes en se plaçant les uns à côtés des autres. Les pagaies sont posées en travers sur les bateaux ou enfilées dans une ligne de vie. D'autres vont les clipper dans un collier en PVC de plomberie fixé sur le pont ou relié à une garcette. D'autres enfileront la pagaie sous le bras en laissant une longueur importante sur l’arrière ou encore le long du bateau et en utilisant la pale de devant comme cale sur l'épaule. Les mains tiendront les bateaux de chaque côté soit par les lignes de vie, soit par le rebord d'hiloire.
Variable : S'il faut que le radeau serve de plate-forme de sauvetage alors il faudra le verrouiller des mouvements latéraux en tenant l'hiloire d'un voisin par les deux mains
Remarque : En positionnant les bateaux têtes bêche se sera encore plus efficace.
Variable : Dans le cas où il y a du vent une personne du groupe pourra en utilisant sa remorque tenir le radeau face au vent.
(Dessin, photo)
Remarque :
Si le radeau est un outil pour sortir d'une situation atypique, il ne faudra pas trop en faire quand la mer est formée car il pourrait transformer certains kayakistes en moribonds, hagards et vomissants. Plus le radeau sera constitué d’un grand nombre de bateaux plus les risques sont grands. Les inattentifs vont souvent se retrouver avec des doigts coincés entre deux bateaux. Et les enfants ne trouvent pas ça drôle. Il faudra alors veiller à ce qu'ils tiennent plutôt les hiloires. D'autres voudront utiliser leur pagaie pour tenir les bateaux ensemble, et là les écrabouillages dus au battage sont encore plus douloureux.
Naviguer en groupe
Environnement :
Naviguer dans les vagues en groupe est très amusant, chacun peut contribuer aux joies du partage et aussi à résoudre les problèmes, notamment la sécurité du groupe.
Ici, le sujet concernera l’organisation des bateaux sur l’eau. L’organisation entre les pagayeurs et la dynamique du groupe sont traitées dans « trouver des repères ».
Plus les conditions sont difficiles, plus les groupes constitués de personnes peu expérimentées seront réduits. Cela peut aller jusqu’à un ratio de un pour un et c’est le prix pour que la nouvelle expérience soit acceptable. Cependant si la découverte du kayak de mer est possible et indispensable pour une personne motivée de 80 ans avec des prothèses aux hanches, on ne s’y lancera que par pétole et à l’abri. Bon d’accord, à deux, s’il tient à venir avec son pote de classe !
L’encadrant formel ou informel va coordonner, organiser, être le porte parole (rappel des consignes), faire le meilleur choix devant les situations en fonction de plusieurs solutions. Le choix devra être la meilleure solution à ce moment là et ceci n’est pas à prendre à la légère car cela en dit plus long ! Sa vivacité devant l’événement fera sa force et sa reconnaissance.
Faire le meilleur choix est aussi le 4éme accord des quatre accords Toltèques (voir librairie).
Mode opératoire
Il faudra veiller à rester proches pour que tous se surveillent ou soient vus par le responsable malgré les reliefs. Quand les conditions de navigation commencent à être mouvementées, les consignes seront difficiles à faire passer. Il est alors bon qu'elles soient données avant, par exemple dans un abri où tout le monde peut les entendre.
Si tous doivent porter une surveillance sur les autres et peut-être transmettre des informations, seuls les kayakistes qui s’en jugeront capables porteront assistance en cas de besoin afin de ne pas rendre la situation plus compliquée qu’elle ne l’est !
Certaines sorties se font avec un guide. Il donnera souvent des règles de conduite qui peuvent êtres restrictives. En effet le milieu qui est peut être sévère, ne nous permet pas toujours de naviguer de façon libre. Dans ce cas, le guide se tiendra entre le risque potentiel et le groupe. Cela peut donc être entre ceux qui sont à protéger et la côte, une côte rocheuse, le vent ou une zone de vagues déferlantes. Si le groupe navigue vent arrière, il est préférable qu'il soit à l’intérieur du groupe ou derrière le groupe car il verra mieux et aura plus de possibilités pour se faire entendre vu que le vent va porter sa voix. Face au vent, il sera plutôt en avant du groupe ou au milieu afin de se faire entendre.
Rôle des sous groupes et stratégies liées à un projet partagé par des kayakistes différents.
Environnement
Parfois il y a beaucoup de monde sur l’eau et dans un groupe il n’est pas facile de naviguer à son rythme. En effet nos différents centres d’intérêts secondaires ne permettent pas toujours que notre engagement soit celui qui est attendu par les autres. Et c’est humain ! Si dans des conditions tranquilles ou favorables il est envisageable d’avoir une certaine liberté pour que chacun y trouve son compte, quand les conditions sont soutenues il n’y a plus d’écarts de conduite possibles.
Mode Opératoire
Pour permettre au groupe de rester constitué ou plutôt pour qu’il puisse se reconstituer régulièrement, il suffit de morceler l’itinéraire total par des trajets de 10 à 20 minutes ponctués d’escales de 5 à 10 minutes maximum. Ce temps indicatif doit être lié à ce que propose le paysage par des repères identifiables par tous, à la météo ou à la fatigabilité de chacun. Les temps de travail peuvent se rapprocher aussi des cycles physiologies donc : travail sur 15 à 20 minutes puis temps de repos, au minimum celui qui permet la reprise du souffle soit 3 à 5 min. Lors d’une navigation ponctuée de nombreux changements de cadence, il vaut mieux prévoir un temps d’effort de 5 à 7 minutes avec un temps de récupération quasiment équivalent au temps de la séquence.
Si la navigation demande une intensité importante pendant une durée ponctuelle de 1 à 3 minutes, on privilégiera alors un temps calme au moins double.
Dans le cas d’un franchissement imposant une demande d’énergie maximum pendant moins de 10 secondes, le temps nécessaire à la récupération totale de la capacité à pagayer à ce régime se situe entre 6 et 8 minutes.
Variable : Pour mieux synchroniser l’arrivée de deux groupes à allures différentes, le groupe le plus rapide peut pendre une route plus résistante, plus longue en trajet ou contre une force invisible et sans que la navigation soit anticipée. Intuitivement les kayakistes d’expérience éviteront en tout ou partie cette navigation de forçat contre le vent et la marée. Ce groupe rapide peut alors naviguer sans spécialiste sur un parcours modeste. Si un spécialiste les accompagne, il sera mis dans la confidence afin qu’il reste en retrait. Pour ce qui concerne le groupe le plus lent, il sera informé de la stratégie complète afin qu’il ne navigue pas dans la trace des premiers et au contraire pour qu’il prenne une route plus rentable.
Remarque : Dans ce cas de constitution de groupes avec des routes différentes, tous les lieux d’arrivées intermédiaires sont presque toujours communs et l’arrivée finale du parcours forcément commune.
Arrivée de plage en groupe
Environnement
Tenter de donner les derniers coups de pagaie à fond pour une arriver sur le sable tous ensemble génère en nous un sentiment de cohésion, de mission accomplie, de partage et de joie. La tentation est vite intégrée. Cette situation peut être source de collision avec les rochers, les galets, pire avec les équipiers ou d’autres usagers du site mais peut aussi se dérouler normalement avec de la discipline. Avec des conditions optimales, pourquoi s’en priver puisque que c’est bon pour le bonheur ?
Mode Opératoire
En fait, il faut que chacun prennent ses distances afin qu’il n’y ait pas de risques de collisions, car dans le cas où il y a des vagues cela peut finir en luge ribouldingue.
Variable : Dans le cas où il n'y a pas trop de place ou qu’il y a des risques de collision, il faudra plutôt aborder le site d'arrivée chacun son tour. Les premiers arrivés font l'accueil des suivants après avoir pris soin de remonter les bateaux assez haut sur la plage afin de laisser de l’espace libre sur cette aire.
Variable : Le suivant aborde la plage quand l’aide qui fait la réception dit de venir, c’est à dire quand il est disponible.
Variable : Il faut que tous soient décalés en largeur les uns par rapport aux autres et à distance les uns des autres, en un mot, jamais sur la même trajectoire.
Sécurité dans les vagues
Si de nombreuses situations ont été vues, il faudra rappeler que la pratique en groupe devra être rigoureuse surtout si ce groupe comprend plus de cinq bateaux. Il faut en général que la distance entre chaque bateau permette à chacun de faire demi-tour sans collision surtout en navigation au portant. Il faut que les bateaux ne soient pas les uns derrière les autres ou sur la même ligne. Chacun navigue sur sa vague à moins que l'écart entre les bateaux ne soit important. Dans le cas contraire, sur le bord et en poussée, la priorité est donnée à celui qui est au plus près de la mousse.
Quelques règles de sécurité pour jouer dans les vagues
Avant de commencer :
Ne pas se prendre pour celui que l’on n’est pas et ne pas oublier que l’immortalité n’existe pas, même chez les kayakistes.
Avoir du matériel en bon état et adapter à la situation.
Analyser sur plusieurs minutes le site de pratique pour déterminer la faisabilité du projet de glisse.
Prévoir un point de regroupement en utilisant des repères visuels existant ou en installant des repères comme un, deux mats de planche à voile surmontés de drapeau.
Convenir de signaux pour réorganiser la situation : retour au point de repère, suspendre le jeux, rejoindre un compagnon de jeux.
Si possible prévoir un observateur qui sera sur la plage prés d’un repère visuel et équipé d’un repère sonore avec une codification simple, par exemple, 1 pouette : regarder moi et je vais donner de l’information visuel, 2 pouettes : attention ça va de travers sur la zone, 3 pouettes : stopper tout.
Rappeler les règles de base de sécurité spécifiques aux jeux dans les vagues s’il y a des étourdis ou des nouveaux.
Parmi les règles de base à rappeler :
Ne pas remonter les vagues en étant les uns derrière les autres 
Ne pas partir au surf quant la vague est déjà occupée par un autre ou une autre.
Ne pas surfer sur une zone surchargée de surfeurs.
Ne pas rester entre le flotteur et la plage afin qu’il n’y est pas de risque de collision.
Ne pas laisser de matériel battu par les flots et sur le rivage au risque d’accidenter un passant.
Zone de navigation organisée en bord de plage
Vous pouvez la baliser. Ce balisage permet au kayakiste de se repérer et de rester sur la zone prévue. Les hauts fonds, rochers, bancs de sable et courants devront être identifiés. Pour faire une signalisation des mats de planche à voile avec des planches en bois colorées plantés dans le sable peuvent faire l'affaire. Un observateur qui sera au bord peut gérer les différents mouvements comme les allers et retours des surfeurs, des nageurs ou des marcheurs, le choix des vagues et la sécurité. Pour se faire comprendre, l'observateur pourra être équipé d'une corne de brume à cartouche d'air. Si c'est un bricoleur, un pulvérisateur de jardin associé à une trompe de klaxon fera l'affaire mais à ne pas mettre pas dans l'eau ! Avec deux ou trois codes l'affaire est jouée, par exemple :
·         1 Pouêt ou 2 Pouêts longs : regarder le signe de direction que donne l'observateur et la suivre.
·         2 Pouêts courts : rentrer au bord directement et longer la plage à pied pour se regrouper.
·         3 Pouêts courts : regarder autour de soi, un risque est présent pour l'une ou plusieurs personnes du groupe. L'observateur peut orienter l'attention de chacun par des signes.
Sécurité et organisation d'un groupe en navigation dans des passages entre les rochers.
Si les différents comportements ont été vus dans les articles précédents, il faudra rappeler que l'engagement dans les passes se fait les uns après les autres. Il faudra que le groupe se tienne suffisamment loin de l'entrée du passage pour que chacun ait assez de place pour se préparer. Une fois franchie la passe, le groupe se met en attente de la même façon dans un lieu abrité ou face à la vague. Si un ou des assistants sont autour de l'entrée ou de la sortie, ils ne doivent pas être sur la trace du passage et plutôt entre le joueur et la zone à risque.
L’échouage ou se faire poser sur les rochers version « Cartoon »
Environnement
Emporté par la fougue de la vague et stoppé net sur un relief un peu raide (banc de galet, rocher, digue).
Mode opératoire
Ne pas forcer le dégagement sans eau et à contre sens. Etape par étape ou de vagues en vagues, donc petit à petit, il faut ressortir de préférence par le même chemin par lequel on est arrivé car au moins on sait que c’est déjà passé une fois ! Il faudra faire attention aux mains et en profiter pour repérer les autres terrains d’échouages.
Décravater un bateau piégé en travers d'un obstacle.
Environnement


Rare en kayak de mer, cela peut tout de même arriver autour un obstacle dans le courant (bouée, bassin piscicole, ponton, bateau garé au corps mort…) donc le plus souvent en estuaire ou similaire.





Coincement ou cravate d'un bateau
Parmi les cravates il y a les simples. Le bateau est piégé latéralement sur un obstacle centré sur la coque. La cravate double c'est quand le bateau est coincé par le courant entre deux appuis.
Mode opératoire
Le mieux c'est de procéder en étant placé au-dessus. En mer il est très rare qu’il y ait pied quand il y a du courant. A partir d'un ponton se sera parfait, il faudra alors tirer le kayak en le laissant horizontal.
Certains seront tentés de sortir leur corde et de tirer contre le courant. Ils se rendront alors compte que la poussée du courant sur le bateau est telle que le travail sera vain.
Le mieux est de le tirer vers le haut à partir du centre ou des deux pointes en même temps ou d’une pointe. Il faut alors tourner le bateau de façon à ce que l’appui soit vers l'amont ceci pour diminuer la poussée du courant. Le ou les intervenants sont, selon un ordre de fonctionnalité et de sécurité soit sur l’obstacle soit dans l’eau s’il y a pied et pas trop de courant.
Il est parfois utile d’attacher le bateau avec une corde tendu jusqu’au rivage pour le soulager de la force du courant mais surtout pour le retenir après qu’il soit débloqué. L’accrochage de la corde à la pointe du kayak est délicat. En effet, il vaut mieux y aller à la nage en partant de l’amont et en s’arrêtant à côté du kayak coincé en utilisant les conduites du dérapage vers et dans le contre-courant. Une fois arrivé, avec mousqueton la corde idéalement à la pointe la moins dans le courant.
(Dessin situation ponton)
Remarque : Il est très dangereux pour le nageur de se trouver lui aussi en amont et proche de l’obstacle, il peut lui-même se faire coincer dessus.
Variable : Si l'aide est en bateau alors il peut tenter une méthode qui reste néanmoins dangereuse pour lui. Il se place en amont et parallèle au kayak en cravate sans se faire plaquer dessus. En gardant ses avant bras tendus et ses mains en appui sur le bateau coincé, il doit garder ses distances. Il gîte alors son bateau vers l’aval, cela va alors créer une dépression sur le bateau cravaté et ce qui va soulager la pression qui s’exerce pour pouvoir le libérer. Avec un peu d'adresse et d'équilibre le kayak peut être déplacé sur sa longueur et plutôt dans la direction d’un espace moins encombré. Au fur et à mesure que le bateau se libère, il devrait tourner avec le courant Pour éviter qu’il ne plie autour de l'arrête de l'obstacle, il faut lever la pointe qui est à l’opposé de la zone dégagée pour diminuer les effets de levier.
Si cette méthode est efficace, elle ne doit être mise en oeuvre que par une personne très expérimentée car le risque de se retrouver avec deux kayaks en cravate est grand.
Si ce cas se présente avec une bouée alors une aide venant de l'amont va lever la partie du kayak la moins dans le courant ou la partie la plus courte (dépassant par apport à l'obstacle). Ceci afin de diminuer la poussée du courant sur la partie qu'il tient et pour enfoncer dans l'eau l'autre partie qui en s'accrochant au courant va être entraîné avec. Le dégagement peut donc se faire en s’aidant du courant. Il faut repérer les sens le plus favorable avant de procéder au décoincement.
Dans cette situation les vieux bateaux ou en mauvais état ou chargés ne vont pas toujours en sortir indemnes.
La cravate perchoir !
Environnement
Parfois la vague soulève le bateau, le fait tourner et l’installe sur les rochers avec des appuis sur les pointes. La cravate suspendue fait beaucoup rire les autres, surtout quand le kayak se renverse car le kayakiste sort de son bateau en étant dans le vide. Par compte les bobos sur les rochers pour l’escaladeur et le bateau sont possibles.
Mode opératoire
A partir d'un autre bateau, l'aide vient se glisser dessous au reflux et attrape l'autre bateau pour contrôler la stabilité. Ensuite quand la vague suivante va soulever l'ensemble, il faut faire tourner le kayak coincé pour dégager une des pointes. Si le bateau n'est pas dégagé, il faut répéter l’opération à la vague suivante. Sur une zone à déferlante c'est un peu capricieux mais avec prudence efficacité on peut faire des choses intéressantes.
Le coincement sur la longueur ou une partie de la longueur du bateau
Environnement
C'est ce qui peut arriver surtout quand on passe dans une goulotte étroite et décalée par rapport au sens des vagues. Le problème c'est que la vague qui peut nous porter n’est pas bien orientée pour faire un dégagement sans trop gratter les rochers ou la falaise. Dans le cas où l’on traîne trop, le risque de se faire dégager ou engloutir le temps d’une vague n’est pas nul.
Mode opératoire
Pour éviter tout ça, il faut aider la vague afin qu’elle passe sous le bateau et pas au-dessus. L’objectif sera de favoriser le décoincement de la pointe la plus en « amont », celle qui va recevoir en premier la vague. En sa présence, il faudra gîter le bateau d'un coté pour le décoincer et placer le poids du corps plutôt en aval. La surveillance visuelle de la pointe « aval » est capitale car il faut faire une action rétro propulsive pour la dégager et finir par un démarrage rapide pour sortir de cette affaire. Ces situations fatiguent et usent beaucoup les pagaies. C’est la vie !
Variable : Si ça ne marche pas, une aide peut soulever la pointe amont pour favoriser le passage de l'eau sous le bateau. Et si ça ne marche toujours pas, il faut alors penser à faire de la spéléo sachant que si le cockpit se remplit d’eau les choses se compliqueront !
Sortir un bateau échoué sur des rochers
Environnement
Parfois dans une goulotte trop près d'une déferlante, le bateau se fait soulever en travers tout en se faisant décaler. Et quand la vague repart, elle nous laisse en haut, sur une terrasse rocheuse. Tant que les vagues ne sont pas violentes ce n'est pas grave. Mais dans le cas contraire les risques seront importants. Ici, descendre de son bateau est la seule solution.
Mode opératoire
Que ce soit à pied ou de son kayak ou à partir du kayak d'une aide, il faut manipuler le bateau dans le sens de la longueur pour qu'il offre le moins de prise à l'eau et aux rochers. Ensuite il faut qu'il ait le moins de prise aux vagues. Le dégagement doit se synchroniser avec le flux des vagues afin que les tractions se fassent le plus sur l'eau. Si on a eu l'occasion de voir le trajet qu'a pris le bateau pour aller dans les rochers, le mieux sera de lui faire faire le chemin inverse. Cela endommage moins la coque.

LA SECURITE, remorquage



Le remorquage dans un cadran qui est autour de face au vent,
Environnement
La mer est calme
Mode opératoire
Il suffira d’attacher à l’aide d’un mousqueton le bateau en dérive puis de le tirer fermement en maintenant la remorque tendue. Le remorqueur en est distant en général d’une longueur de bateau.
Remarque : Si face au vent ou à la vague conserver l'allure est assez simple, ce n'est pas le cas avec les autres allures.
Variable : Par vent plus fort une personne remorquée (un enfant) trop légère va avoir des problèmes d'équilibre dans les vagues. Un autre kayak se placera à couple du remorqué, il faudra remorquer le radeau ainsi formé.
Variable : S'il y a plusieurs personnes disponibles pour remorquer, elles peuvent se disposer côte à côte ou à la queue leu leu pour tirer un plus gros radeau. Si c’est rigolo, il faut prendre garde aux nœuds et éviter toute fanfaronnade car cette situation n’est pas un jeu.
Le remorquage en vent arrière
Environnement
Le bateau remorqué à tendance à aller plus vite et veut alors doubler le remorqueur qui part aussi de travers au lof. (dessin)
Mode Opératoire
Sur mer facile, il suffit d’attacher à l'arrière du bateau à remorquer une corde d'un bon mètre avec à son extrémité un nœud ou un flotteur de filet prolongé d’un mousqueton inox bien lourd. Ce frein va alors retarder le dérapage et créer un décalage favorable à la ligne droite. Ce contre louvoiement du bateau contribuera à garder la remorque sur la trajectoire ou à minima de moins dériver. (Dessin)
Remarque : La remorque est fixée au bateau tracteur. Ce qui se fait plutôt bien par condition favorable. Le faire par condition plus forte demande expérience, vigilance et engagement car le bateau tracteur devient difficile à contrôler.
Variable : Si le bateau remorqué va à peu près droit, il faut néanmoins le surveiller car il pourrait arriver que l'étrave cogne le coude ou les cotes de l’aide. Et ce n’est pas drôle ! Pour éviter les chocs, il suffit de dévier la pointe avant du bateau remorqué avec la main ou d'accélérer pour reprendre de la distance.
Si le kayakiste remorqué à encore des disponibilités physiques il pourra freiner légèrement d’un côté ou de l’autre pour ralentir ou replacer son avant en ligne. Ces détails peuvent considérablement faciliter le remorquage.
Variable : Dans le cas où les vagues viennent de l'arrière et qu’elles sont un peu fortes, il sera préférable que les bateaux, le remorqueur et le remorqué, soient à couple. Le bateau remorqué positionne sa pointe avant au niveau des genoux du kayakiste remorqueur. Le remorqué se maintient en saisissant le pont arrière du bateau remorqueur. La dissymétrie de l’attelage provoque un freinage côté remorqué, donc ça tourne. Pour contrecarrer ce dérapage, il faudra trouver un angle initial par rapport à la vague amenant l’ensemble à se remettre en ligne naturellement dans la descente (en gros, garder le remorqué « en dessous » de vous).
Cette formation en décalé permet aussi au pilote du remorqueur de garder un peu d’aisance pour le pagayage. Le contrôle de la trajectoire se fait avec des accélérations à la pagaie mais aussi par bascule avant. Le ralentissement se fait en bascule arrière tout en présentant la pagaie en position de freinage. Juste au cas où !
Variable : Pendant la glissade sur de belles vagues, il faut que les deux soient couchés sur l'arrière tout en se tenant fermement sur les moments très vifs. Si le risque d’enfournement est grand, il faut arrêter tout ça au plus vite en faisant un lof.
Variable : Dans le gros ou avec des bateaux peu manœuvrants on se déplace vague après vague comme à petits sauts. Des petites glissades interrompues par un lof pourront faire l’affaire.
Remarque : Remorquer en vent arrière demande que le remorqueur ait une très grande expérience en surf et en navigation au portant. Si naviguer en tirant comme une brute ne pose pas de problèmes, naviguer avec la vague pour glisser, diriger, s'économiser et anticiper sur le lof et la prise de vague est un exo pour les affûtés. Car un raté fait deux nageurs et souvent un remorqueur qui a pris des coups.
Arriver à la plage en remorquant
Environnement
Plutôt réservé à l’accompagnement des enfants qu’il ne faut pas effrayer ou qui n’ont pas la détente rapide.
Mode opératoire
Le plus simple c'est de larguer la remorque juste avant la plage puis la personne se débrouille pour finir. Si possible, une autre aide qui est sur la plage rejoint à pied le kayakiste à accompagner dans son approche. Cet aide se positionne entre la mer et le kayak, l’eau jusqu’au aux hanches au maximum. Il ne faut pas être placé entre la plage et le kayak car le risque de se faire faucher par le bateau est important.
Variable : Le plus difficile s'il y a des vagues est d'arriver en bateau jusqu'à l'estran. Il faut ensuite commencer par détacher les bateaux qui sont à couple sur la zone de houle. Pour que le remorquage continue, le remorqué s'accroche sérieusement au gilet du remorqueur ceci pour ne faire qu’une embarcation. Le remorqueur doit déplacer l’ensemble pour faire une arrivée de plage classique. Elle se fait donc sur le dos des vagues.
L’autre solution, à faire seulement si les vagues ne sont pas très grosses (10 à 30 cm de haut), consiste pour le remorqueur d’expérience à enchaîner le parcours sans trop se soucier des vagues. Pour rester en ligne vers la plage, le remorqueur joue avec le frein fixe créé par le remorqué et son freinage pagaie de l’autre côté et laisse passer le rouleau sous les kayaks, ensuite il faudra pagayer comme un fou pour suivre la vague jusqu’à la plage.
Remarque : Parfois la zone de déferlement trop longue nous oblige à prendre un deuxième rouleau. La vitesse de l’attelage étant devenue très faible, la prise de surf est alors inévitable. Le remorqueur devra effectuer un dernier redressement sur le sommet de la vague pour mettre le radeau en lof de son côté libre. S’il reste un peu de temps, il pourra toujours donner quelques coups de pagaie version canoë. Ce sera toujours ça de pris !
A l'arrivée de ce second rouleau, les deux kayakistes doivent se coucher sur l'arrière en s’agrippant l’un à l’autre par les gilets. L'ex-remorqueur va jeter son poids dans le cœur du rouleau, le curl (le creux de la vague), en tournant ses épaules fassent à lui pour s'appuyer dessus. Le plus difficile c'est de se jeter d'un côté et de ne pas lâcher de l'autre. Il ne faut pas croire que c'est une recette magique. D'abord c'est très difficile à gérer et en plus quand ça rate, c'est le remorqueur qui passe par-dessus le remorqué. Et là, je vous parle pas de la tête que fait l’assemblée !
Variable de raison : Même si ce procédé n’a jamais provoqué d'accident notoire, l’intervention reste douteuse. Pour l’éviter, il suffira que la personne remorquée descende dans l'eau et rentre à la nage. L'autre, qui aura débarqué avant, pourra l'aider à sortir de l'eau. Cette méthode un peu cavalière mérite une petite répétition avant le grand saut !
De toutes façons, si la probabilité de passer à l’eau est très forte, autant y aller volontairement et dans les meilleures conditions plutôt que de se faire rouler avec son bateau… on rentre mouillé dans les deux cas.

LA SECURITE, Dessalage


Le dessalage en kayak de mer
Espérons d’abord que la situation ne soit pas trop rocambolesque et que le choix de la sortie était judicieux !
Si les kayaks de mer peuvent avoir des problèmes, ce sera surtout grave si l'intégrité d'une ou des personnes est mise en cause. Les situations connues de sauvetage ont pour la plupart été faites et refaites. Elles sont faites de suites improvisées de comportements qui donnent de bons résultats. Elles ont arraché des individus à des moments douloureux, au moins au niveau des émotions. Une fin de phrase qui nous permet de nous souvenir que les mots peuvent être pires que la vérité ! Le sauvetage est un point important de la pratique. Sa réussite, due à ces gestes improvisés, a pour origine des techniques qui ont fait leurs preuves, auxquelles il faut rajouter de l’expérience pour les mettre en œuvre avec bon sens. Mais aussi l’audace car sans elle on regarde juste le train passer.
Si le sauvetage est essentiel pour la pratique, il ne doit pas non plus devenir son thème de base. De plus, il vaut toujours mieux prévenir que guérir ! La meilleure façon d’apprendre à anticiper est de sortir avec un guide confirmé. Celui-ci pourra tenter de gérer les nombreux paramètres et situations bien à l’avance. Il pourra vous proposer d’autres options et, au pire, annuler la sortie pour vous éviter des dégâts.
Si le sauvetage se fait souvent seul, nous avons vu qu’une ou des aides peuvent être les bienvenues. Il ne faudra pas oublier que dans un sauvetage, le sauveteur peut se mettre en danger alors réfléchissons ! Sans rentrer dans la philosophie exacerbée du beau sauveteur de Malibu, il faudra surtout être efficace. Et si certaines taches peuvent être mises au rang de l'exploit, la vie et la survie le sont également ! Donc laissons les grands mots à ceux qui aiment hanter les rêves des plus jeunes.
Et Comme dirait Bertrand H,  mon accord Toltèque préféré c’est faire se que l’on peut avec ce que l’on a à ce moment là ! 
Etre dedans jusqu'au cou !
Environnement
Parfois on se voit obligé de sortir de son bateau quand il est à l'envers.
Mode Opératoire
La première fois c'est l'inconnu, on suit la vague ! Quelle que soit l’idée que l'on s’en était faite auparavant ou que les autres nous ont mise dans la tête, on se retrouve face à beaucoup de questions sans réponses, à des réponses pas organisées, et surtout à trop de paramètres à gérer. Et puis voilà qu’on s’asphyxie (dans la tête) et la panique arrive ! Alors réflexe, on improvise, et là on n’aime pas car il n’y a pas de contrôle. L’improvisation, le laisser faire, ces réflexes sont primaires donc pas avouables dans notre société de contrôle et d’image de soi invincible et parfaite.
-« Quel tête je vais faire ? Peut-être moche, la honte, et décoiffée ! »
Tous les kayakistes ont connu ça ! Alors, on s’associe et on compatit quand on voit quelqu’un qui oublie son orgueil et qui fait ce qu’il y a faire pour être bien.
Et comme dirait Bernard H (le père de Bertrand cité plus haut) : « Un homme qui n’a pas pleuré sur lui-même, quand il prend conscience de qui il est n’est pas un Homme ! Et moi, j’aime les mettre dans cet état ».
Quand on a compris, on reste moins longtemps dedans. Le plus souvent, le dessalé passe moins de 2 secondes sous l’eau et pourtant il a trouvé ça très long. Donc, «  Sauve qui peut ! »
Après l'avoir vécu plusieurs fois c’est plus clair. Ce n'est pas toujours parfait, il faudra du temps et quelques exercices pour apprivoiser ses instincts.
Est-ce que ça contribue à être libre ?
Faut t’il réviser quand ça ne nous arrive plus ? 
Remarque : S’entraîner à la décomposition du mouvement réflexe de l’expulsion rassurer,  mais n’oublions pas que les réflexes jouent le plus souvent avec nous.
Remarque : Dessaler c’est enlever le sel donc enlever le sel de la coque. Et il y a même dans l’eau douce, il y a des sels minéraux. Alors dessalons !
Variable : Vu que le poids du corps nous entraîne vers le bas, il faut que le matériel adapté permette le dégagement des hanches. Tout d’abord la jupe se tend. Une petite poussée des mains sur l’hiloire facilitera la sortie du bassin du siège et juste un piétinement sur la coque dans le cockpit pour dégager les jambes finit l’éjection.
Remarque : Le matériel joue un rôle capital dans la sortie du bateau. Hiloire petit et grande jupe rendent l’évacuation plus difficile. Idéalement, l’hiloire devra être suffisamment grand pour que les genoux soient sur les côtés de l’ouverture et pas en avant de celle-ci, il suffit alors de serrer les genoux pour se dégager. Donc grands hiloires pour l’aventure et petits pour le sport où l’on cherche au contraire à rester dans le bateau. Si les jupes réglables offrent une polyvalence entre différents bateaux, elles peuvent poser des problèmes quand elles sont sur des hiloires trop petits car elles ne se tendent pas dans l’éjection. Si la jupe résiste trop, le dessalé doit alors tirer sur la poignée avant de la jupe, ce qui nécessite un peu de contrôle de soi.
Variable : Il est envisageable de mettre la jupe par dessus le gilet d'aide à la flottabilité pour un pagayeur très mince, notamment un enfant. L'option est alors de sortir par la gaine de maintien, la jupe restant sur le bateau.
Variable : Les jupes en mousse de néoprène ou cousines de ce matériau en font un matériel guère plus raffiné mais plus fonctionnel pour l’éjection et la circulation des embruns.
Remarque : Des adeptes des kayaks de mer extrême de la cote ouest américaine naviguent en bateau déponté et consacrent leur pratique au franchissement de zones côtières très tumultueuses en alliant la glisse, la stratégie et le plaisir d’y être ensemble.
Remarque : En général on sait sortir du bateau quand on tombe. Quand on ne tombe plus, on perd l’habitude de sortir et on régresse. Quand on a compris ça on accepte ou on s’entraîne.
Sortir du bateau avec le contrôle
Environnement
Certains disent qu'il faut tirer la boucle qui est sur l'avant de la jupe. Un peu comme un flan à démouler.
Mode Opératoire
Pourquoi pas ! Alors dans la question, il y a la réponse.
Remarque : Cette boucle sert plutôt à attacher la jupe au séchoir ou dans la remorque pour qu’elle ne s’envole pas, ou au gilet pour mieux marcher.
Nager
Environnement
Dans de l'eau à 18°, notre délai de survie ne dépasse pas 3h. Bien avant de se noyer, le  naufragé s’épuise et se refroidit.
Mode opératoire
Il est plus aisé de nager sur le dos et en tenant fermement la bosse du kayak mais de toutes façons un nageur en tenue de kayak équipé d’un gilet d'aide à la flottabilité ne peut pas se déplacer vite dans l’eau. Il vaut donc mieux éviter d’essayer de rejoindre le bord à la nage surtout s’il est éloigné ou son approche compliquée et plutôt essayer de remonter dans son bateau.
Variable : Etre séparé de son bateau est souvent un gros problème car il est une aide à la flottabilité supplémentaire et un moyen visuel plus remarquable. Mais en présence de vent ou de courant, ces derniers peuvent éloigner le bateau du nageur. En effet, le bateau est fortement influencé par ces forces et d’une façon différente du nageur qui, lui, est ancré à l’eau. Il faut donc se tenir à son kayak dès qu’on en est sorti.
Remarque :  -« Faut-il que j’abandonne mon kayak pour me sauver ? »
La panique a déjà fait son œuvre, mais tout ceci est moins grave si on navigue au moins à deux car l’équipier pourra intervenir dans le bon sens.
Variable : Si le bain survient près d'une plage à vagues fréquentée par des baigneurs, il faut encore plus tenir son bateau pour éviter qu’il ne rentre en collision avec eux.  
Nager dans les vagues
Environnement
Quand un nageur, dessalé trop près de la côte pour rembarquer, doit rejoindre la côte à la nage avec son matériel,
Mode opératoire
Il faudra qu'il nage fort dans les creux de vague pour résister aux effets du reflux alors qu'il peut nager modérément sur les pentes descendantes de vagues car elles vont le pousser. Si le vent est orienté dans le sens du déplacement alors il sera plus rapide car le kayak va aider en dérivant. A l'inverse, je ne vous dis pas le problème ! Surtout s'il y a du courant qui s'associe. Il n’y a donc pas trop de place pour le manque d’anticipation.
Nager dans une zone de vagues à barres
Environnement
Parfois le kayakiste se retrouve désarçonné pas très loin du bord, juste entre des barres de rouleaux de plus de 1m de haut.
Mode opératoire
Pour renter à la plage le mieux est encore une fois de s'accrocher au bateau mais en le gardant bien devant soi. On n’oubliera pas de nager quand il le faut c’est à dire dans les creux, entre deux vagues au minimum. Il vaut mieux tenir son kayak par l'hiloire vraiment fermement ce qui permet en plus d’avoir une meilleure flottabilité. Quand le rouleau tombe dessus il faudra être prêt à faire le coup de la machine à laver et donc à faire attention aux chocs avec le bateau.
Variable : Si rentrer à la nage avec le kayak se fait vite dans les barres, ce ne sera pas le cas s'il est lâché ou arraché. Ce qui arrive souvent. Le retour sera donc plus long.
Variable : Si la nage n’est pas à tout vif entre les rouleaux, l’accrochage avec le rouleau se fait mal. Le retour est alors encore une fois plus long.
Variable : Aux abords de la plage, si elle est dégagée et surtout s'il y a du shore break, il faudra certainement lâcher le kayak car le risque de pilonnage dessus est grand. A l'arrivée de plage, le nageur sera certainement lessivé et risque de ressembler à un naufragé vomi par l'océan, égal aux scènes de films d'aventure. Le ping-pong, ça doit être bien !
Le shore break peut générer des renversements très violent et les luxations doigts, coudes, poignets, épaules, sont à craindre
Nager dans une zone à courants,
Environnement
Dans les estuaires il peut y avoir un courant lié à la pente du fleuve et/ou lié à la marée.
Mode Opératoire
Le nageur doit rejoindre le bord en traversant les courants. Le mieux pour lui est alors de faire un bac, donc nager contre le courant et avec un angle en fonction de la direction de l’abri et de la puissance des forces auxquelles il est soumis. Evidement on ne peut que descendre avec le courant. Par compte on peut quand même le faire mais moins vite, mais le but n’est pas là car nager contre le courant permet d’avoir une vitesse relative grâce à laquelle on peut conserver l’angle. Conjugué à la vitesse du courant, il permet donc de réaliser un bac mais « coulant ». C’est de la physique !
Remarque : « Mais où sont passés nos savoirs ?»
En effet un chien, un canard sont là-dessus et ils feront tout ça mieux que nous. Bon ! Quand le canard en à marre de jouer, il prend son envol
« Quoi ? Ya pas de canard sur la mer !
- Si, si ! Le Tadorne de Belon par exemple !
Remarque : Un cours de biologie peut être ennuyeux. Placer les sujets courts et opportuns sur les moments de pauses et aussi régulièrement que possible permet de sensibiliser l’auditeur. Il finira aussi par réclamer en posant des questions ou en complétant car parfois il y a face à l’encadrant des maîtres en leur matière.
Remarque : Lors de cette nage en travers du courant, le passage du courant au contre-courant se fait par la traversée de la ligne de cisaillement. Le nageur va alors probablement se faire détourner de son objectif. Il faut donc surveiller ce moment de la situation de très prêt pour ne pas avoir à recommencer ou à perdre en flottabilité.
Dans le contre-courant le nageur doit aussi surveiller son angle car le conserver peut revenir à le renvoyer dans le courant. Le choix de l’angle est variable il faudra le choisir seulement en fonction de l’objectif à atteindre,
«  Cet angle me permet d’aller vers tel point alors tout va bien ! »
Ou non, « Alors je dois le changer. »
En effet à chaque instant il y a une nouvelle situation à interpréter. Donc l’objectif  pour atteindre l’objectif !
Remarque : Les rives d’un estuaire à marée base sont en général recouvertes par de la vase. Alors il n’est pas utile d’y mettre les pieds. A part cela il ne reste que l’eau, ce qui est plus que douteux au niveau sécu car l’isolement est certain. Il faut faire la récupération sur l’eau avec un compagnon. Cette situation est décrite plus loin.
Remarque : Ces situations peuvent être ludiques quant on choisit de les mettre en oeuvre et qu’un maximum de précautions on été prises pour la sécurité des pratiquants. En dehors de ça la nage est souvent associé au stress, alors le vivre seul c’est quelque chose, le vivre en étant accompagné et soutenu moralement et physiquement c’est mieux. Encore une fois il vaut mieux pratiquer le kayak en groupe.
Nager près de certaines plages,
Environnement
Comme d'habitude, il faut avant tout lire le panneau d'informations qu'il y a sur presque toutes les plages de France ou aller demander des renseignements aux sauveteurs du coin et après il faudra se surveiller avant la sortie sur l’eau.
Les plages avec des Baïnes
Un nom qui commence à se faire connaître ! Sur la zone de battage et à marée descendante, des courants sortant vers la mer et localisés dans des goulettes arrache le sable dans son lit et se déplace sous les pieds. Au point de vue du fonctionnement c’est celui du vase communiquant. Ce vaste vase se vide plus tard car sa porte de sortie est étroite ce qui crée un retard sur le reste de la marée. Un enfant ou une personne non avertie peut se faire faucher par le sable instable en mouvement avec le courant. Même en ayant pied, le sable fuit et ne nous arrête pas alors prudence et surveillez les autres.

Signalétique du danger des courants de vidange
Mode opératoire
Le nageur sera toujours plus en sécurité avec son flotteur ou son gilet d'aide à la flottabilité.
Variable : « Oui, mais si cette plage est sur notre parcours alors comment faire pour lire les panneaux ? »
Les plages surveillées se lisent de l’eau car les bouées constituent un balisage codé qui signale des zones protégées et à respecter. Alors comme cela était dit précédemment, il faut aller lire les panneaux mis sur les plages pour comprendre le codage des bouées jaunes par exemple.
Variable : Dans le cas où cela arrive et que vous êtes juste à coté du sable, il faut plonger à plat sur l'eau vers le sable. Puis reprenez votre élan et recommencez. Mais demandez aussi de l'aide pour être attrapé du bord.
Variable : Si le courant de vidange du vase supérieur creuse un fossé jusqu'à la mer, on peut comparer ces mouvements d’eau à des rivières, on peut donc espérer avoir pied à proximité du bord. Si vous vous faites vraiment entraîner par le courant, donner l’alerte et faites un bac en nageant pour vous écarter du courant. Au lieu de chercher à remonter le courant, cela vous rapprochera de la zone de courant inverse qui ramène à la plage.
Remarque : Plus vous êtes éloigné du bord, moins il est fort. Mais parfois c'est vraiment très loin. Certains promeneurs aimant longer la plage avec de l'eau jusqu'aux genoux peuvent tomber dans ce fossé avec du courant. Il y a beaucoup d'accidents alors il ne faut pas faire le fier à bras.
Remarque : Comme d’habitude, ce n’est pas parce que l’on dit que c’est systématique. La nature est variable alors s’il y a des principes théoriques, ce ne sont pas des vérités absolues, encore moins dans le domaine de la sécurité. Il faut juger sur place et s’adapter à la situation.
Les plages dont l’estran est en forme de quilles rangées les unes à coté des autres
Vous aurez peut-être l’occasion d’observer cette configuration dont je n’ai pas encore parlé. En fait je ne sais même pas si ce relief sableux porte un nom. Il est dû a un phénomène ondulatoire complexe crée par l’énergie de la mer.
Le milieu de la quille est la zone la plus profonde et elle est battue plutôt par des vagues type shore break. C’est donc un espace peut manœuvrant. Le bord de la quille est moins profond et le battage des eaux est moins conséquent, le phénomène se rapproche plus d’une zone de cisaillement. Les déplacements sont donc moins difficiles.
Remarque : Il faut aussi être rapide et visible pour éviter les accidents car un jet ski, un kit surf ou un plaisancier peut compliquer les choses.
Nager parmi les bêtes étranges,
Les méduses Une brûlure peut se soulager avec des crèmes contre les piqûres d’insectes. En général il y a de la cortisone dedans. Frotter avec le sable permet de diminuer la douleur en gommant le venin. Frotter avec son pipi soulage aussi. Plusieurs piqûres ou des brûlures étendues peuvent nuire gravement au bon fonctionnement de notre corps. Nager parmi les oursins, les moules, les huîtres, les patelles est possible mais alors mieux vaut sortir couvert, et par mer calme. Nager parmi les prédateurs ? Il faut peut-être mieux y réfléchir avant de faire sa sortie !
Nager dans un ressac
Environnement
Le nageur à tendance à rester sur place. Très agités verticalement, les vas et viens latéraux n’ont pas trop de règles. En plus les mouvements d’eau changent régulièrement suivant des séries. On peut être projeté.
Mode Opératoire
L'obstacle provoquant le ressac peut aussi être un abri accessible, alors il faut monter dessus avec prudence. Et j'espère que les chaussures sont aux pieds car ça peut faire mal et partout ailleurs en plus. Si l'issue est uniquement par la mer, il faudra alors plutôt chercher la brèche paisible du ressac. En général, elle est située entre le milieu et l'extérieur ce dernier. Comme les ressacs sont plutôt proches du bord, il est probable qu'il y ait des rochers qui découvrent dans les creux de vague. Le mieux sera de les contourner.
Nager entre les Rochers
Mode opératoire
Si le bord n’est pas loin, il est néanmoins agressif. Il faudra alors l’escalader avec prudence. Dans le cas où il y a un peu de vagues, il faudra synchroniser son approche avec un sommet pour arriver le plus haut possible sur le rocher. Pour ne pas trop se couper les mains sur les rochers et les coquillages qui le recouvrent, il vaudrait mieux les poser le moins possible. Les avant-bras couverts peuvent être d’une certaine utilité pour la direction, les amortis et la protection.
Remarque : Le kayak qui doit être à porté de main est plutôt embarrassant. Veiller à ne pas se faire écraser entre le bateau et le rocher.