Jouer
avec son kayak
En kayak de mer, les jeux peuvent être articulés autour d’exercices
de sécurité et d’aisance. Il est important de les connaître et de les répéter
régulièrement. Et cela tourne en général à la rigolade.
C’est bon pour le partage du plaisir et la vie de groupe !
C’est bon pour le partage du plaisir et la vie de groupe !
Le kayak de mer classique se prête moins
facilement aux jeux et à tout ce qui sort du cadre de la rando. D’autres
bateaux plus faciles sont disponibles dans les clubs.
Pratiquer les jeux en piscine est
également une très bonne chose.
Les jeux seront aussi tournés vers la
glisse voire vers le vol.. le rêve d’Icare.
Les
acrobaties de découverte.
Voici un petit jeu qui peut être proposé
à tout public valide, motivé et qui sait nager. Cela peut être fait près du
rivage avec un peu d’eau ou au large.
Une formation de kayaks en radeau pourra
être maintenue par un cordage passé dans les poignées. L’encadrant aura ainsi
plus de contrôle sur l’ensemble flottant. Il le retiendra près du bord avec sa
ligne de vie ou longe de gilet, ou pourra le maintenir face au vent.
Chaque
kayakiste commencera par se mettre debout puis se déplacera sur les genoux avec
précaution sur son bateau et celui des autres.
Cela peut
être refait en restant debout jusqu’au bout du radeau, puis un plongeon à plat
(en eau profonde et préalablement sondée) permettra de tester la flottabilité
du gilet d’aide à la sécurité et de ressentir « l’apesanteur
aquatique ».
La
remontée sur le bateau se fera grâce aux techniques vues au chapitre sécurité.
Très riches en informations
émotionnelles et kinesthésiques, ces situations permettent de façon ludique de
dédramatiser et de prendre la vie du bon côté. Très marrantes, elles sortent un
peu de l’ordinaire du kayak comme outil de déplacement.
En fait, il n’est pas prévu pour ça
et toutes les fantaisies ne sont donc pas autorisées car les bateaux fibres ne
peuvent pas toujours supporter n’importe où le poids d’un pagayeur et risquent
de casser par effet de poinçonnage sur de petits appuis centrés sur une faible
surface, comme les genoux. Par ailleurs, les bateaux en polyéthylène type « sit
on top » peuvent faire mal aux genoux posés sur les différentes moulures
et empreintes de la coque.
La glisse
Environnement : Une plage, du soleil, un congé, pas ou plus de devoir,
l’envie de jouer avec les petites vagues et un compagnon de partage
Mise
en place : A deux personnes, une
dans le bateau, l’autre à coté et en arrière du kayak dans l’eau jusqu'à la
ceinture. Celui qui est dans l’eau pousse le kayak vers la plage avec la vague
quant elle arrive. Attention à respecter le réglementation des zones de
baignade et faire preuve de bon sens !
Variable : Apprendre à élancer le kayak pour que l’action soit
synchronisée avec le vague pour profiter de la vitesse apportée par la vague
Variable :
Le pousseur saute à plat vente sur la
partie arrière du bateau pour se faire entraîner lui aussi.
Variable :
Une chanson des Stones dans la tête
comme « Paint it Black » et hop le pousseur est à genoux sur le pont
arrière du kayak
Variable : Une chanson des Beach boys et Hop, sur les pieds !
Conseil : Un Leach et un casque sont conseillés.
Remarque : Dans le cas où ces jeux se font avec des bateaux
de rivière, pensez à vérifier que les réserves d’air des kayaks sont gonflées
au maximum pour favoriser la flottabilité après un dessalage (reversement).
Remarque : Les kayaks de rivière n’ont pas de carres, ni de quille,
ni d’ailerons d’anti-dérive et peuvent glisser comme des luges. C’est à dire
qu’ils descendent la vague puis finissent leur course en tête à queue. La
glisse est aléatoire, le pagayeur a très peu de contrôle sur la direction. Il
est indispensable de passer par cette expérience pour faire le premier pas vers
la glisse. Mais pour ce qui est de faire de la glisse avec contrôle, il faut au
moins des ailerons donc un wave ski ou certains kayaks de rodéo.
Le
saut de vague
Environnement : Souvent
les premiers jeux consistent à s'élancer avec vigueur face aux vagues afin de
sauter et tendre à s'envoler mais réussir demande un petit savoir-faire avant
de pouvoir dire qu’on fait du bateau pour voler !
Mise en place : Si
prendre les vagues de face et à pleine vitesse est évident à comprendre, il
faut aussi faire une « giclée » au sommet de celle-ci. Pour cela il
suffit de placer le dernier coup de pagaie au sommet de la vague et le finir le
plus tard possible en associant une bascule arrière. Attention à
l'atterrissage, ça tasse le dos. Les grands joueurs peuvent mettre une mousse
de plus sous leurs fesses et les vieux ne pas abuser et passer sans
regrets à autre chose après le temps du « No Limit » …
Variable : Si la
réception à tendance à tasser le dos, c’est parce que le kayak amerrit à plat
derrière la vague. Pour diminuer ceci et atténuer le choc de la chute sur la
surface de l’eau il serait préférable que la pointe avant touche l’eau en
premier pour cela il faudra engager le poids du corps sur l’avant le plus tôt
possible dans le vol. De plus, la réception sur l’arrière risque d’être très
déséquilibrante. Une réception sur la pointe avant devrait donc être plus
intéressante et plus adaptée à des conditions normales de jeu. Les pieds
peuvent aussi vous aider. Appuyez dessus permettra mieux répartir l’assiette
sur l’avant du kayak.
Les bousculades dans les rouleaux.
Environnement :
Si tout le kayak est un jeu, les arrivées de plages le deviennent plus
particulièrement. Si le kayak de mer surfe assez bien la houle, il n'est pas
particulièrement adapté quand il est placé aux environs de l’épaule d’un
rouleau (du creux) car il est souvent trop long et enfourne, voire se plante de
l’avant dans le fond. Il faudra conduire dans les vagues avec un bateau court
et si possible muni d’ailerons
Mise en
place : Le mieux c'est de tomber dans le bas de l'épaule pour glisser
un peu et faire un dérapage avant le bas de la vague avec un freinage ou un une
rétro-propulsion. Répéter cette situation à plus soif est bien surtout quant on
ne voit la mer que de temps en temps. Quant on est près d’elle et que l’on
taquine la vague comme la « morguâte » (petit nom donné aux poulpes
par certains pêcheurs), on veut faire corps avec elle.
Naviguer avec le vent et une voile.
En radeau, un
kayakiste sur deux tient le bateau de ses voisins et ceux qui on les mains
libres tiennent un sac poubelle et 50
l à bouts de bras. Pour gérer la dérive et la direction
un « expert » sera relié au radeau en se tenant au vent.
Évidemment cette propulsion fonctionne en vent arrière.
Évidemment cette propulsion fonctionne en vent arrière.
Conduire dans les rochers ou faire du « rase-cailloux »
Environnement : Si slalomer
entre les rochers peut rompre une certaine monotonie, en rando quand on est
chargé comme une mule il ne faudra pas être trop joueur car le manque de
manœuvrabilité risque de créer des ratés qui font de belles voies d'eau.
Les exigences sont stabilité,
rapidité, et manœuvrabilité. Donc des kayaks de descente avec du giron, plus
stables et moins hauts pour éviter la prise au vent font l’affaire.
Si vous êtes les heureux utilisateurs
de bateaux de slalom des années 1960-70 comme l’Olympia ou la Barquette »
(1minute de silence pour le souvenir !), quillés et étravés, ils seront
même plus adaptés.
Le long des côtes sauvages de nombreux rochers
plus ou moins gros forment des parcours slalomés très ludiques et très
esthétiques. Le paysage déroute même les habitués, un peu comme un cours d'eau
avec une rive. La randonnée sous les côtes sauvages offre un nouvel horizon et
des nouvelles rencontres. A marée basse, on partage cet espace d’algues étagées
avec les oiseaux qui tirent entre les coquillages des vers ou des étoiles de
mer alors qu’à marée haute, le même parcours offrira d'autres plaisirs. Les
falaises à l'aplomb et nues attestent de la rudesse du lieu. Les grottes, les
tunnels naturels sont les témoins d'un passé lointain. L'isolement et
l’inaccessibilité par voie terrestre donnent à ces sorties un caractère
intimiste, unique et insoupçonné. Les cotes sauvages sont les faces terrestres
les plus exposées et la mer y est rarement calme, ce qui demande des
connaissances et une bonne lecture du milieu pour y naviguer. Ces parcours, improvisés
pour certains, sont des espaces de jeux incontournables pour les autres. Mais par
mer calme, l’exercice ne demande qu’une certaine aptitude à diriger son bateau,
et les rochers et les méandres appelleront les kayakistes à aller voir plus
loin derrière.
Passer
entre un rocher et la rive.
Environnement : Il faut
déjà commencer par observer quelques temps la passe pour savoir si c'est une
bonne idée de s’y engager. En effet sous l'influence des séries de vagues,
parfois c'est plus calme qu'à l'instant d'après. Cela permet de choisir si l'on
veut passer à l'économie ou en plein dedans…
L’observation pour trouver des
informations est la clé pour l’engagement. Il faudra attendre suffisamment
loin de l'entrée pour ne pas être pris par une vague et si possible face à la
mer comme cela on pourra se sauver si besoin. L'approche peut être faite en
marche arrière. Pour passer le ressac, il faudra apprendre à lire la passe et
poser les bonnes questions :
·
Où sont les obstacles ?
·
Où est la zone de sortie ?
·
Où sont les abris ?
·
Comment est la trajectoire ?
·
Quand sont les moments pour passer, où y a t’il
le plus de risques ?
·
Est-ce que je suis capable de passer ?
·
Est-ce les autres sont capables de m'aider si ça
va mal ? Est-ce que je risque de les mettre en danger ?
Mise en place :
Le passage de premier degré
Un passage de premier degré est une
passe dont l'entrée placée dans l'axe de la sortie est traversée par de petites
vagues. Il faudra commencer par passer des vagues vraiment petites pour sentir
les effets sur la navigation. Il sera facile de remarquer que la vitesse varie
malgré nous, que l'équilibre et les appuis sont variés et que la trajectoire
est aléatoire.
Le passage de deuxième degré droit
Un passage de deuxième degré aura
l'entrée et la sortie dans l'axe mais les vagues seront plus hautes. Au fur et
mesure des expériences, prendre un peu plus de risque va attirer les plus
joueurs. Au début, il faudra gérer la passe en refusant les surfs donc plutôt
en se plaçant au sommet des vagues défragmentées, voire en arrière de
celles-ci, mais il faudra pagayer fort pour les suivre car ça colle beaucoup.
Avec de l'expérience on pourra démarrer comme si on voulait surfer puis au
moment de l'accrochage du surf, il faudra le refuser un instant pour remonter
sur la crête. Ensuite avec les retours de vagues, le bateau colle et les
relances s'imposent. Il faudra plusieurs bonnes avancées pour progresser un peu
et sortir de tout ça en surf avec le rebond de l'onde devant la vague.
Le passage de deuxième degré courbé
Ici l’entrée n'est pas parfaitement
dans l'axe de la sortie alors il faudra anticiper. Il suffira de décaler son
kayak à l'entrée de façon à aligner la trajectoire vers la sortie.
Variable : Avec quelques
temps de pratique, on pourra franchir des passes plus circulaires. Dans ce cas
il faudra entrer plutôt à l'extérieur du virage, faire un pivot pour être dans
l'axe de la sortie sur la réflexion de vague, et relancer pour sortir. Le pivot
peut-être fait avec une circulaire puis une rétro-circulaire. Si on a assez de
vitesse, on peut contre gîter en faisant une traction arrière et un débordé
puis une relance et là ça devrait passer à la glisse.
(photos)
Le passage de troisième degré droit
Environnement : A force
de voir des passes, on aura remarqué que dans certains passages les vagues
défragmentées se transforment en rouleaux fermés.
Mise en place : Si ça
passe, c'est avec le dos de la vague et il faut avoir l'avant du bateau sur la
réflexion des rouleaux. (Dessin)
Variable : Si l'on est
parfaitement dessus, quelques coups de pagaie seront utiles pour descendre de
l'autre côté de la vague. Alors ce sera la super glisse ! En réalité cela
n'arrive pas souvent. La plupart du temps, la réflexion s'écrase et donc juste
après ça colle beaucoup !
Remarque : Il faut
vraiment tirer sur la pagaie comme un dératé pour partir avec du ressac qui se
prépare à apparaître. Les ratés sont assez trempés surtout quand on a descendu
ou décroché du haut de la vague avec un surf qui conduit dans la soupe du
rouleau. Ou encore quand on reste collé trop longtemps après la réflexion des
rouleaux. Aux environs du milieu de la séquence, on est plutôt dans un creux
car derrière il y a un rouleau qui arrive et devant aussi. On finit alors
englouti par la constriction des deux. Si vous êtes plus avancé, ça finit en
chandelle arrière plus d'autres trucs mais plutôt sous l'eau. Dans le cas où le
bateau est plutôt en arrière et en retard, alors ça partira en surf avec le
rouleau suivant et on se prendra le rouleau d'en face en pleine figure puis le
kayak terminera en chandelle arrière. Cette situation est possible aussi quand
on a trop d'avance par rapport au rouleau. Les règles de sécurité seront
nombreuses et à gérer avec méthode, logique et circonspection. C'est vraiment la
limite de tout ça !
Remarque : En eau
profonde il y a souvent un abri près de la falaise mais ce n'est pas pour tout
le monde ! Certains américains de la côte Est on une pratique extrême qui
les amène à utiliser un modèle de sit-on-top plutôt manœuvrant sur lequel ils
sont sanglés. En France, de façon isolée, on entend dire que les jeux dans les
cailloux se développent avec les mêmes optiques de challenge que dans les
autres pratiques extrêmes.
Plutôt éphémères, les passes changent
avec les marées. En fonction de la mer et du sens du vent, les mêmes passes
peuvent être simples ou infranchissables. Si on rencontre de nombreuses passes
le long d'une côte sauvage, il sera difficile de les répertorier du fait de
leur instabilité. Tout bouge… Sauf les rochers !
Le passage des troisièmes degrés
courbés :
Environnement : Si l'état
de la mer est celui de la situation précédente, il y aura plutôt des rouleaux
déferlants et du ressac avec vagues pyramidales. De plus, la passe sera courbée
donc l'entrée ne sera pas dans l'axe de la sortie, souvent invisible.
Mise en place : Non
seulement il faudra se décaler à l'entrée pour s’aligner sur la ligne de sortie
mais il faudra aussi pivoter dans la courbe pour sortir. Dans les passes
étroites, il faudra d’abord utiliser la stratégie de l'arrivée de plage au
sommet de vague en la combinant avec un frein tournant placé au sommet de la
vague pour faire pivoter le kayak dès qu’on est en vue de la sortie. Pour
anticiper le plus, il faut que le pivotement soit fait dès que possible et de
préférence avant la zone réflexion des vagues. Après il est plus difficile de
tourner car le kayak sera soit sur une soupe de ressac soit sur des pyramides.
Variable : Si la passe
est large et que cela ne déferle pas, le mieux c'est de partir depuis
l'extérieur de l'entrée en surfant vers l'intérieur de la courbe puis de sauter
la réflexion en bascule arrière. Une fois celle-ci passée, on relance pour
prendre le surf de la vague de ressac devant le kayak tout en favorisant la
possibilité de faire lofer le bateau, ceci afin de tourner vers la sortie.
Si la passe déferle, il vaudrait
mieux se placer au sommet de la déferlante. Dans certains cas le changement
d'angle entraîne un arrêt dans la passe et la perte de la vague. Il vaudrait
mieux que cela arrive dans le premier tiers de la passe car il s’y trouve souvent
un point mort entre le milieu et l'extérieur du virage
Remarque : Il est
difficile de faire de la photo ou du film car ces situations isolées et
sauvages ne facilitent pas le reportage. Alors il ne reste que l’imagination…
Sauter
par-dessus les cailloux.
Environnement : On peut
trouver ces jeux déraisonnables, est-ce une raison pour empêcher les autres de
jouer ? En général les bateaux ne supportent pas très bien. Peut-être la
pratique va-t elle se formaliser avec du matériel adapté ? En attendant on
fait des rayures sur les kayaks de mer qui deviennent des kayaks à tout faire en
mer.
Les américains qui semblent un peu
plus formels présentent cette discipline en tant que pratique extrême. Equipés
de casque, de gants, de combinaison néoprène, leurs bateaux en résine
ressemblent à un slalom des années 75 en version sit-on-top. Leur condition de
jeu favorite est une vague qui arrive sur le rocher, idéalement dans un goulet
où elle va se comprimer et s’élever en un mur vertical.
Mise en place : Pour
passer par-dessus le rocher, il faut accompagner la vague avec des marches
avant puissantes pour rester à son sommet sans reculer. Il ne reste plus
ensuite qu’à dévaler la pente rocheuse en bascule avant pour ne pas talonner et
s’associer. Cela revient en fait à refuser une déferlante et ensuite à la
suivre sur son sommet. Si le bateau est légèrement en retrait sur le dos de la
mousse, il sera très difficile de passer les rochers moyens (80 cm de haut entre le creux
de vague et le haut du rocher) sans toucher le rocher au passage. Ce sera même
dangereux avec des rochers plus hauts. Si le placement se fait parfaitement sur
le haut de la vague, il faudra quand même veiller à ne pas tomber dans le creux
de vague. Si c’est le cas il faut refuser le surf en faisant quelques marches
arrière.
Remarque : Parfois à
l’arrivée, on tombe dans un bassin de bulles où l'eau peu dense oblige le
bateau à s'enfoncer. Cette eau molle sous la pale fera fuir l'appui alors
attention aux actions intempestives.
Remarque : Parfois on
rate son coup et on se pose sur le rocher. Il faudra alors attendre la vague
suivante en espérant que sa taille soit à la mesure du besoin !
Au bout d'un sillon, à marée
plutôt haute, les surfs sont agréables mais la réflexion des vagues peut être
sévère. La stratégie est la même mais les surfs intéressants se situent
sur des zones à très forts courants. Les enchaîner devient sportif !
Passer en rase cailloux, c'est
comme une arriver de plage avec shore break mais dans des ressacs.
Surf de ressac,
mise en place :
1.
ça colle alors vitesse
2.
percutions du surf avec bascule avant
3.
ça surf
4.
saut du ressac
5.
surf du retour de ressac
Dans des ressacs de rocher
Ressac le long d’une paroi
rocheuse vertical ou d’une digue.
Environnement : Il faudra
monter le plus haut possible en utilisant la vague et en restant
perpendiculaire à celle-ci.
Mise en place : Comme
d’habitude, cet exercice est pratiqué individuellement pour éviter les
collisions.
Variable : Dans un recoin,
il faudra bien déterminer avant de se lancer la façon de repartir : en
marche arrière, en tournant…
Remarque : Le jeu, l’envie
de faire pour le plaisir pousse à la surenchère. C’est à dire pousse à en faire
plus que la fois précédente. C’est alors que les expériences se nourrissent et
donc la connaissance aussi. L’audace n’en est que plus sollicitée. Donc s’il n’y
a pas de bobos, il est probable que les choses se rapprochent du sport extrême.
Et là, c’est une histoire personnelle ou c’est la naissance de nouvelles
techniques, de nouveaux jeux.
Le sport extrême est réservé à ceux
qui ont la technique, qui anticipent sur tout, qui préparent leur sujet au
maximum. Il faut aussi que le mental soit là. La seule préparation qu’il y ait
pour ça c’est une longue expérience en tout et régulièrement dans la baston.
Avoir le plus de contrôle c’est avoir l’expérience donc l’entraînement.
Le
surf
Le surf sur les vagues d’un
caboteur
Parfois des bateaux à moteur semblent
caboter tranquillement et leurs vagues vous semblent un terrain de jeu
favorable. En réalité vous devez soupçonner l'usage de « mitraillettes ».
En effet, ils sont souvent équipés d'une turlute ou d'un leurre et monté sur
une traîne pour attraper du maquereau, des bars ou des morguâtes (poulpes).
Alors leurs vagues sont de vrais pièges.
Le Surf sur les vagues de plages
Environnement :
Vagues de rivage qui forment un mur, un cœur, une épaule, un rouleau.
Le
surf : Il faut du matériel de surf pour débutant, le matériel plus
élaboré, vif et instable du fait de son faible volume, est difficile à contrôler.
Quand la vague
ferme, qu’elle se transforme en rouleau, il faut prendre appui dans la soupe
pour suivre en travers le rouleau jusqu'à la nappe de retour. La même chose
peut se faire dans les shore breaks mais ce n'est pas très bon pour la santé.
Le pilonnage du kayak sur le sable est violent et dans le cas où l'angle est
trop grand et qu'il touche la sable, il peut casser en deux.
Le Wave Ski
est un autre moyen de pratique, la pagaie facilite les départs, il est plus
facile de se maintenir dans la zone de glisse car la dérive est plus facile à
contrôler. Attention, les relations avec les surfeurs ne sont pas toujours
faciles, car on est partout, en bas et en haut des vagues, mobiles et vifs, il
faut donc veiller à laisser les autres jouer aussi, même si on se demande
parfois pourquoi ils restent là en attente !
Bilan : On a de l’eau plein le
nez, on se fait brasser comme pas possible au point de se demander si on aura
assez d’apnée, on se fait râper sur le fond, on se fait écrabouiller par des
trombes d’eau qui nous tombent dessus, et ceci dans un vacarme qui s’entend
même dessous, après quelques années de ces jeux dans l’eau froide, on a mal au
dos, on a les conduits des oreilles qui rétrécissent (maladie des plongeurs).
Mais bon, il faut
bien finir d’une façon ou d’une autre et quand on aime on ne compte pas !
L’approche de la glisse sur vague de mer
L’idée est simple,
comme on adore, on cherche à glisser le plus longtemps possible. Il faudra donc
trouver des parcours qui allongent le temps de glisse. Pour surfer longtemps
sur une vague il faut démarrer pour prendre de la vitesse avec elle puis gérer
cette vitesse. Pour ça, il faut
comprendre qu’en descendant on va accélérer spontanément jusqu’au creux qui va
nous arrêter puis la vague va nous remonter et éventuellement passer sous le
bateau.
Démarrage
idéal :
Environnement :
Une vague arrive en arrière du bateau
Mise en place :
Le kayakiste est placé dans le cœur, en vitesse 0 et en bascule arrière. Il y a
accrochage, puis chute vers le bas avec accélération, puis glisse à peu près perpendiculaire
à la vague. La position du poids du corps est à ajuster selon le but à
atteindre.
Remarque :
Si cette situation, dite de la luge, est la plus abordable, la suite demande de
l’engagement car elle nécessite que l’on veuille décaler notre corps par apport
l’engin pour changer de projet. Ceci est vrai dans toutes les activités de
glisse. En effet ce décalage en déséquilibre apparent va obliger le bateau à
prendre une autre route, ce qui change notre perspective au dessus de l’engin.
Remarque :
Réalisable avec tout type d’engin il faudra surtout prendre en considération la
sécurité pour soi et les autres.
Remarque :
Idéalement il faut démarrer au bord de la lèvre.
Comment faire
durer la glisse ? :
Environnement :
Pour augmenter la distance parcourue en surf, il faut se déplacer à droite ou à
gauche tout en suivant la vague. Pour cela il faut que le kayak prenne une
courbe sans perdre de vitesse. D’ailleurs au moment du déclenchement du virage,
il y a une accélération puis ça file mais en décélérant. Donc avant de perdre
trop de vitesse il faut en reprendre en relançant ou engager un nouveau virage
car ça accélère à nouveau, etc.…
Remarque : Dans le cas d’une pratique en bateau
déponté (wave-ski, certains petits sit-on-tops modestes et pas lourds), il
faudra s’attacher avec le dispositif prévu de l’engin (ceinture avec boucle de
largage rapide).
Remarque : Pour progresser, il faut accepter de
tourner les épaules du côté vers lequel on souhaite aller et de se basculer en
général sur l’avant.
Mise en place : Quand le bateau est
perpendiculaire à la vague et ralentit en approchant le creux de la vague, placer le poids du
corps sur l’avant et tourner les épaules vers un des côtés. Le bateau tourne
pour se placer en travers de la vague. A ce moment-là, le tronc retrouve la
position de référence.
Le bateau remonte sur le mur, la mousse ou le rouleau de la
vague en perdant de la vitesse. Il faut tourner vers le bas de la vague pour
reprendre de la vitesse. Engagez l’enchaînement du dérapage comme précédemment
en tournant les épaules vers le bas avec une bascule avant et agir avec la pagaie
si cela s’avère nécessaire, le bateau se retrouve une fois encore face au creux.
Conseil : Plus les zig-Zags seront amples, plus le
surf sera long. Que ce soit le long du mur où la navigation est assez visuelle
ou dans la mousse (Il faut y être pour le voir!), les changements de
trajectoire se font à des instants clés, sur la lèvre ou dans le rouleau.
Le top du top c’est de faire le changement de trajectoire le
plus tard possible. Celui qui est fait dans le sens de la montée peut se faire
finalement dans l’air. C’est le fameux aérial.
Remarque : La pagaie servira surtout au démarrage
ensuite elle servira à fermer la courbe du dérapage en utilisant les freinages
arrière ou le frein avant dans la navigation très poussée. Si en loisir l’amplitude
de trajectoire est recherchée pour profiter plus longtemps de la glisse, un
compétiteur aura des trajectoires visuellement plus saccadées car son épreuve
sera jugée sur le nombre, la qualité et l’opportunité des dérapages.