Les dangers en
mer.
L’ampleur du
danger n’est pas égale pour chacun mais il est potentiellement dangereux d’analyser
les phénomènes liés à la météo, aux reliefs, au courant sans penser qu’un
simple terrain de jeux pour les uns devient un problème pour les autres.
Si l’on peut
accepter les caprices de la nature, il faut aussi penser la diversité de
compétences des autres kayakistes car ils vont parfois nous amener à nous exposer
pour les aider. Tout simplement l’un d’entre eux va-t-il nous éperonner quand nos
2 bateaux seront pris dans un surf incroyable.
Parmi les dangers,
on peut ajouter les aménagements qui sont dans le courant. De nombreux ports et
abris sont situés dans des estuaires. Alors dans ces zones pontons, coffres,
casiers flottants, bouées, corps morts, bateaux au mouillage se trouvent
immobiles en plein courant et sont susceptibles d’être des obstacles redoutables.
Ce sont des sites à collisions et à risque de cravate et de renversement.
Imaginez-vous
passer à l'envers sous un ponton… C’est un vrai cauchemar ! Et la bouée de
chenal dans le courant vous fait finalement l’affront d’être sur votre trajectoire,
dites-vous bien qu’elle… Elle est déjà mouillée !
Identifier les abris
Avant de partir
Sans reprendre le sujet de la mise en place de la rando, il faudra
distinguer les énormes abris et les tous petits. Les gros se verront sur une
carte, pour déterminer les zones sous le vent ou les zones abritées par un ou des
obstacles, il suffira de reporter le vent sur la carte. Cela donnera une bonne idée
de l’engagement ou de la prise de risque de la sortie. Si le vent est orienté
comme d’habitude (vents dominants), les petites plages sur les îles, les
péninsules et les baies seront souvent sous le vent et formeront des abris (dessin).
Attention, dans le cas ou le bassin est sous l'influence de forts courants, il
faudra donc tenir aussi compte de ce paramètre. Evidement il faudra vérifier ça
sur l'eau car ça peut changer un peu ou beaucoup.
Si sur le parcours des sites remarquables on été sélectionnés, des
grottes par exemple, il faudra éventuellement s’interroger sur leur
accessibilité ou sur le moment de leur accessibilité. En effet, il sera
probablement imprudent de rentrer dedans s'il y a des vagues, car certaines
pourraient vous écraser au plafond ou effrayer les petits et les grands lors de
l’écoute du souffle de la bête qui habite dans les entrailles du lieu.
Dans les baies il est possible de repérer aussi la qualité du site de
débarquement (zone « déventée », « sous le vent ») pour
essayer de déterminer les meilleurs moments d’accessibilité.
(PHOTO ?)
Sur site, dans les rochers
Dans la navigation entre les rochers, les abris sont variés. Les très
gros qui forment une vraie barrière, sont des abris s’ils ne permettent pas aux
vagues de passer par dessus. Quand la houle qui passe les submerge alors en
dessous il y aura souvent une zone calme.
Si la houle se défragmente, la zone de stationnement se fera alors
parfois sur la zone de constriction et à l'opposé du secteur par lequel arrive
la houle. Dans le cadre d’une navigation en rase cailloux ou en super rase
cailloux, l'abri se situera sur la zone de réfraction ou de constriction. Selon
la profondeur elle sera près du rocher ou plus éloigné. Pour le définir, il
suffira d'observer quelques instants avant.
Si la réfraction
se fait sur un passage rebelle, il ne devrait alors pas y avoir d'abri
proprement dit. Celui-ci est donc petit et épisodique. En fait il y a des zones
de la réfraction sur lesquelles on peut s’arrêter brièvement. Certaines sont
juste utiles pour assister un kayakiste qui passe. Ces zones se situent au
niveau du premier et du deuxième tiers de la courbe formée par un rayon donc le
centre est le rocher déflecteur. Dans le cas où ce rocher est long, les zones
d'assistance sont plutôt placées en fin de courbe (dessin). Si
ces endroits sont potentiellement des espaces de stationnement, ils ne sont de
toute façon pas des endroits où on doit s'éterniser car cela peut être
redoutable car quand le vent change de direction l’abri peut devenir un espace
exposé.
Remarque :
Si ces explications restent obscures en fin de lecture, voyez les
parties « trouver des repères » et « Jeux en kayak » où elles sont abordées différemment.
Connaître le
niveau des personnes qui vous accompagnent
Dans le cas où
vous êtes le plus expérimenté, n'oubliez de prévoir la sortie en fonction du ou
des moins compétents. Pour que l'harmonie règne dans le groupe, il faudra que
tous participent. En général, les plus « grands » aident les plus
« petits », en taille et/ou en expérience.
L’embarquement
En France il se
fait le plus souvent sur les zones sécurisées et réglementées. Une vigilance
particulière à porter envers le règlement est alors de mise et plus
particulièrement en période de forte fréquentation afin que tous les usagers
puissent jouir du même site. Dans d’autre cas, c’est encore une fois à nous
d’être vigilant car s’il n’y a pas de règles écrites, les usages veulent que chacun
soit protégé et que les spécialistes protégent les ignorants car ils
connaissent les tenants et les aboutissants.
Les
stationnements.
Par habitude on se
stationnera le long du couloir de navigation. On choisira de préférence les
abris. Sinon il faudra plutôt se mettre face au vent pour diminuer la dérive ou
face à la vague pour être plus confortable, les deux si possible. Chaque
kayakiste restera de préférence séparé des autres, de façon à ce que chacun
puisse pagayer pour se maintenir en place sans se gêner.
Le radeau :
C’est un véritable
emblème ! C'est donc un grand moment pour les kayakistes de mer,
car c'est le moment où l’on débouche le muscadet ou que l'on répète quelques
consignes, que l'on fait quelques jeux avec les plus joueurs, que l'on fait le
point sur la « nav’ », que l'on raconte deux trois âneries ou encore
qu’on étale sa science. Le radeau peut aussi servir à la sécurité, ou pour
d'autres besoins pressants, mais il ne faut pas trop en abuser car c’est aussi là
qu’on s’écrase les doigts.
« Mais, c’est
pas le tout. Quand faut y’allez, faut y’allez ! »
Mode opératoire
On se regroupe en
radeau avec deux ou plusieurs kayakistes en se plaçant les uns à côtés des
autres. Les pagaies sont posées en travers sur les bateaux ou enfilées dans une
ligne de vie. D'autres vont les clipper dans un collier en PVC de plomberie
fixé sur le pont ou relié à une garcette. D'autres enfileront la pagaie sous le
bras en laissant une longueur importante sur l’arrière ou encore le long du
bateau et en utilisant la pale de devant comme cale sur l'épaule. Les mains
tiendront les bateaux de chaque côté soit par les lignes de vie, soit par le
rebord d'hiloire.
Variable : S'il faut que le
radeau serve de plate-forme de sauvetage alors il faudra le verrouiller des
mouvements latéraux en tenant l'hiloire d'un voisin par les deux mains
Remarque : En positionnant les
bateaux têtes bêche se sera encore plus efficace.
Variable : Dans le cas où il y a
du vent une personne du groupe pourra en utilisant sa remorque tenir le radeau
face au vent.
(Dessin, photo)
Remarque :
Si le radeau est
un outil pour sortir d'une situation atypique, il ne faudra pas trop en faire
quand la mer est formée car il pourrait transformer certains kayakistes en
moribonds, hagards et vomissants. Plus le radeau sera constitué d’un grand
nombre de bateaux plus les risques sont grands. Les inattentifs vont souvent se
retrouver avec des doigts coincés entre deux bateaux. Et les enfants ne
trouvent pas ça drôle. Il faudra alors veiller à ce qu'ils tiennent plutôt les
hiloires. D'autres voudront utiliser leur pagaie pour tenir les bateaux ensemble,
et là les écrabouillages dus au battage sont encore plus douloureux.
Naviguer en
groupe
Environnement :
Naviguer dans les vagues en groupe est très amusant, chacun peut contribuer
aux joies du partage et aussi à résoudre les problèmes, notamment la sécurité
du groupe.
Ici, le sujet concernera
l’organisation des bateaux sur l’eau. L’organisation entre les pagayeurs et la
dynamique du groupe sont traitées dans « trouver des repères ».
Plus les
conditions sont difficiles, plus les groupes constitués de personnes peu
expérimentées seront réduits. Cela peut aller jusqu’à un ratio de un pour un et
c’est le prix pour que la nouvelle expérience soit acceptable. Cependant si la
découverte du kayak de mer est possible et indispensable pour une personne
motivée de 80 ans avec des prothèses aux hanches, on ne s’y lancera que par
pétole et à l’abri. Bon d’accord, à deux, s’il tient à venir avec son pote de
classe !
L’encadrant formel
ou informel va coordonner, organiser, être le porte parole (rappel des
consignes), faire le meilleur choix devant les situations en fonction de
plusieurs solutions. Le choix devra être la meilleure solution à ce moment là
et ceci n’est pas à prendre à la légère car cela en dit plus long ! Sa
vivacité devant l’événement fera sa force et sa reconnaissance.
Faire le meilleur
choix est aussi le 4éme accord des quatre accords Toltèques (voir librairie).
Mode opératoire
Il faudra veiller
à rester proches pour que tous se surveillent ou soient vus par le responsable
malgré les reliefs. Quand les conditions de navigation commencent à être
mouvementées, les consignes seront difficiles à faire passer. Il est alors bon
qu'elles soient données avant, par exemple dans un abri où tout le monde peut
les entendre.
Si tous doivent
porter une surveillance sur les autres et peut-être transmettre des
informations, seuls les kayakistes qui s’en jugeront capables porteront
assistance en cas de besoin afin de ne pas rendre la situation plus compliquée
qu’elle ne l’est !
Certaines sorties
se font avec un guide. Il donnera souvent des règles de conduite qui peuvent
êtres restrictives. En effet le milieu qui est peut être sévère, ne nous permet
pas toujours de naviguer de façon libre. Dans ce cas, le guide se tiendra entre
le risque potentiel et le groupe. Cela peut donc être entre ceux qui sont à
protéger et la côte, une côte rocheuse, le vent ou une zone de vagues
déferlantes. Si le groupe navigue vent arrière, il est préférable qu'il soit à
l’intérieur du groupe ou derrière le groupe car il verra mieux et aura plus de
possibilités pour se faire entendre vu que le vent va porter sa voix. Face au
vent, il sera plutôt en avant du groupe ou au milieu afin de se faire entendre.
Rôle des
sous groupes et stratégies liées à un projet partagé par des kayakistes
différents.
Environnement
Parfois il y a
beaucoup de monde sur l’eau et dans un groupe il n’est pas facile de naviguer à
son rythme. En effet nos différents centres d’intérêts secondaires ne
permettent pas toujours que notre engagement soit celui qui est attendu par les
autres. Et c’est humain ! Si dans des conditions tranquilles ou favorables
il est envisageable d’avoir une certaine liberté pour que chacun y trouve son
compte, quand les conditions sont soutenues il n’y a plus d’écarts de conduite
possibles.
Mode Opératoire
Pour permettre au groupe de
rester constitué ou plutôt pour qu’il puisse se reconstituer régulièrement, il
suffit de morceler l’itinéraire total par des trajets de 10 à 20 minutes
ponctués d’escales de 5 à 10 minutes maximum. Ce temps indicatif doit être lié
à ce que propose le paysage par des repères identifiables par tous, à la météo
ou à la fatigabilité de chacun. Les temps de travail peuvent se rapprocher
aussi des cycles physiologies donc : travail sur 15 à 20 minutes puis
temps de repos, au minimum celui qui permet la reprise du souffle soit 3 à 5
min. Lors d’une navigation ponctuée de nombreux changements de cadence, il vaut
mieux prévoir un temps d’effort de 5 à 7 minutes avec un temps de récupération
quasiment équivalent au temps de la séquence.
Si la navigation demande une
intensité importante pendant une durée ponctuelle de 1 à 3 minutes, on privilégiera
alors un temps calme au moins double.
Dans le cas d’un franchissement
imposant une demande d’énergie maximum pendant moins de 10 secondes, le temps
nécessaire à la récupération totale de la capacité à pagayer à ce régime se
situe entre 6 et 8 minutes.
Variable :
Pour mieux synchroniser l’arrivée de deux groupes à allures différentes, le
groupe le plus rapide peut pendre une route plus résistante, plus longue en
trajet ou contre une force invisible et sans que la navigation soit anticipée. Intuitivement
les kayakistes d’expérience éviteront en tout ou partie cette navigation de
forçat contre le vent et la marée. Ce groupe rapide peut alors naviguer sans
spécialiste sur un parcours modeste. Si un spécialiste les accompagne, il sera
mis dans la confidence afin qu’il reste en retrait. Pour ce qui concerne le
groupe le plus lent, il sera informé de la stratégie complète afin qu’il ne
navigue pas dans la trace des premiers et au contraire pour qu’il prenne une
route plus rentable.
Remarque :
Dans ce cas de constitution de groupes avec des routes différentes, tous
les lieux d’arrivées intermédiaires sont presque toujours communs et l’arrivée
finale du parcours forcément commune.
Arrivée de
plage en groupe
Environnement
Tenter de donner
les derniers coups de pagaie à fond pour une arriver sur le sable tous ensemble
génère en nous un sentiment de cohésion, de mission accomplie, de partage et de
joie. La tentation est vite intégrée. Cette situation peut être source de
collision avec les rochers, les galets, pire avec les équipiers ou d’autres
usagers du site mais peut aussi se dérouler normalement avec de la discipline. Avec
des conditions optimales, pourquoi s’en priver puisque que c’est bon pour le
bonheur ?
Mode Opératoire
En fait, il faut
que chacun prennent ses distances afin qu’il n’y ait pas de risques de
collisions, car dans le cas où il y a des vagues cela peut finir en luge
ribouldingue.
Variable :
Dans le cas où il n'y a pas trop de place ou qu’il y a des risques de
collision, il faudra plutôt aborder le site d'arrivée chacun son tour. Les
premiers arrivés font l'accueil des suivants après avoir pris soin de remonter
les bateaux assez haut sur la plage afin de laisser de l’espace libre sur cette
aire.
Variable :
Le suivant aborde la plage quand l’aide qui fait la réception dit de venir,
c’est à dire quand il est disponible.
Variable :
Il faut que tous soient décalés en largeur les uns par rapport aux autres
et à distance les uns des autres, en un mot, jamais sur la même trajectoire.
Sécurité dans
les vagues
Si de nombreuses
situations ont été vues, il faudra rappeler que la pratique en groupe devra
être rigoureuse surtout si ce groupe comprend plus de cinq bateaux. Il faut en
général que la distance entre chaque bateau permette à chacun de faire
demi-tour sans collision surtout en navigation au portant. Il faut que les
bateaux ne soient pas les uns derrière les autres ou sur la même ligne. Chacun
navigue sur sa vague à moins que l'écart entre les bateaux ne soit important.
Dans le cas contraire, sur le bord et en poussée, la priorité est donnée à
celui qui est au plus près de la mousse.
Quelques règles de sécurité pour jouer dans
les vagues
Avant de
commencer :
Ne pas se prendre
pour celui que l’on n’est pas et ne pas oublier que l’immortalité n’existe pas,
même chez les kayakistes.
Avoir du matériel
en bon état et adapter à la situation.
Analyser sur
plusieurs minutes le site de pratique pour déterminer la faisabilité du projet
de glisse.
Prévoir un point
de regroupement en utilisant des repères visuels existant ou en installant des
repères comme un, deux mats de planche à voile surmontés de drapeau.
Convenir de
signaux pour réorganiser la situation : retour au point de repère,
suspendre le jeux, rejoindre un compagnon de jeux.
Si possible
prévoir un observateur qui sera sur la plage prés d’un repère visuel et équipé
d’un repère sonore avec une codification simple, par exemple, 1 pouette :
regarder moi et je vais donner de l’information visuel, 2 pouettes :
attention ça va de travers sur la zone, 3 pouettes : stopper tout.
Rappeler les
règles de base de sécurité spécifiques aux jeux dans les vagues s’il y a des
étourdis ou des nouveaux.
Parmi les règles
de base à rappeler :
Ne pas remonter
les vagues en étant les uns derrière les autres
Ne pas partir au
surf quant la vague est déjà occupée par un autre ou une autre.
Ne pas surfer sur
une zone surchargée de surfeurs.
Ne pas rester
entre le flotteur et la plage afin qu’il n’y est pas de risque de collision.
Ne pas laisser de
matériel battu par les flots et sur le rivage au risque d’accidenter un
passant.
Zone de
navigation organisée en bord de plage
Vous pouvez la
baliser. Ce balisage permet au kayakiste de se repérer et de rester sur la zone
prévue. Les hauts fonds, rochers, bancs de sable et courants devront être
identifiés. Pour faire une signalisation des mats de planche à voile avec des
planches en bois colorées plantés dans le sable peuvent faire l'affaire. Un
observateur qui sera au bord peut gérer les différents mouvements comme les
allers et retours des surfeurs, des nageurs ou des marcheurs, le choix des
vagues et la sécurité. Pour se faire comprendre, l'observateur pourra être
équipé d'une corne de brume à cartouche d'air. Si c'est un bricoleur, un
pulvérisateur de jardin associé à une trompe de klaxon fera l'affaire mais à ne
pas mettre pas dans l'eau ! Avec deux ou trois codes l'affaire est jouée,
par exemple :
·
1 Pouêt ou 2 Pouêts longs : regarder le
signe de direction que donne l'observateur et la suivre.
·
2 Pouêts courts : rentrer au bord
directement et longer la plage à pied pour se regrouper.
·
3 Pouêts courts : regarder autour de soi,
un risque est présent pour l'une ou plusieurs personnes du groupe.
L'observateur peut orienter l'attention de chacun par des signes.
Sécurité et organisation d'un groupe en navigation dans des
passages entre les rochers.
Si les différents comportements ont été vus dans les
articles précédents, il faudra rappeler que l'engagement dans les passes se
fait les uns après les autres. Il faudra que le groupe se tienne suffisamment
loin de l'entrée du passage pour que chacun ait assez de place pour se
préparer. Une fois franchie la passe, le groupe se met en attente de la même
façon dans un lieu abrité ou face à la vague. Si un ou des assistants sont
autour de l'entrée ou de la sortie, ils ne doivent pas être sur la trace du
passage et plutôt entre le joueur et la zone à risque.
L’échouage ou
se faire poser sur les rochers version « Cartoon »
Environnement
Emporté par la
fougue de la vague et stoppé net sur un relief un peu raide (banc de galet,
rocher, digue).
Mode opératoire
Ne pas forcer le
dégagement sans eau et à contre sens. Etape par étape ou de vagues en vagues,
donc petit à petit, il faut ressortir de préférence par le même chemin par
lequel on est arrivé car au moins on sait que c’est déjà passé une fois !
Il faudra faire attention aux mains et en profiter pour repérer les autres
terrains d’échouages.
Décravater un bateau piégé en travers d'un obstacle.
Environnement
Rare en kayak de mer, cela peut tout de même arriver autour
un obstacle dans le courant (bouée, bassin piscicole, ponton, bateau garé au
corps mort…) donc le plus souvent en estuaire ou similaire.
Coincement ou
cravate d'un bateau
Parmi les cravates
il y a les simples. Le bateau est piégé latéralement sur un obstacle centré sur
la coque. La cravate double c'est quand le bateau est coincé par le courant
entre deux appuis.
Mode opératoire
Le mieux c'est de
procéder en étant placé au-dessus. En mer il est très rare qu’il y ait pied
quand il y a du courant. A partir d'un ponton se sera parfait, il faudra alors
tirer le kayak en le laissant horizontal.
Certains seront
tentés de sortir leur corde et de tirer contre le courant. Ils se rendront
alors compte que la poussée du courant sur le bateau est telle que le travail
sera vain.
Le mieux est de le
tirer vers le haut à partir du centre ou des deux pointes en même temps ou
d’une pointe. Il faut alors tourner le bateau de façon à ce que l’appui soit
vers l'amont ceci pour diminuer la poussée du courant. Le ou les intervenants
sont, selon un ordre de fonctionnalité et de sécurité soit sur l’obstacle soit
dans l’eau s’il y a pied et pas trop de courant.
Il est parfois
utile d’attacher le bateau avec une corde tendu jusqu’au rivage pour le
soulager de la force du courant mais surtout pour le retenir après qu’il soit
débloqué. L’accrochage de la corde à la pointe du kayak est délicat. En effet,
il vaut mieux y aller à la nage en partant de l’amont et en s’arrêtant à côté
du kayak coincé en utilisant les conduites du dérapage vers et dans le
contre-courant. Une fois arrivé, avec mousqueton la corde idéalement à la
pointe la moins dans le courant.
(Dessin situation ponton)
Remarque :
Il est très dangereux pour le nageur de se trouver lui aussi en amont et
proche de l’obstacle, il peut lui-même se faire coincer dessus.
Variable :
Si l'aide est en bateau alors il peut tenter une méthode qui reste
néanmoins dangereuse pour lui. Il se place en amont et parallèle au kayak en
cravate sans se faire plaquer dessus. En gardant ses avant bras tendus et ses
mains en appui sur le bateau coincé, il doit garder ses distances. Il gîte
alors son bateau vers l’aval, cela va alors créer une dépression sur le bateau
cravaté et ce qui va soulager la pression qui s’exerce pour pouvoir le libérer.
Avec un peu d'adresse et d'équilibre le kayak peut être déplacé sur sa longueur
et plutôt dans la direction d’un espace moins encombré. Au fur et à mesure que
le bateau se libère, il devrait tourner avec le courant Pour éviter qu’il ne
plie autour de l'arrête de l'obstacle, il faut lever la pointe qui est à
l’opposé de la zone dégagée pour diminuer les effets de levier.
Si cette méthode
est efficace, elle ne doit être mise en oeuvre que par une personne très
expérimentée car le risque de se retrouver avec deux kayaks en cravate est
grand.
Si ce cas se
présente avec une bouée alors une aide venant de l'amont va lever la partie du
kayak la moins dans le courant ou la partie la plus courte (dépassant par
apport à l'obstacle). Ceci afin de diminuer la poussée du courant sur la partie
qu'il tient et pour enfoncer dans l'eau l'autre partie qui en s'accrochant au
courant va être entraîné avec. Le dégagement peut donc se faire en s’aidant du
courant. Il faut repérer les sens le plus favorable avant de procéder au
décoincement.
Dans cette
situation les vieux bateaux ou en mauvais état ou chargés ne vont pas toujours
en sortir indemnes.
La cravate
perchoir !
Environnement
Parfois la vague
soulève le bateau, le fait tourner et l’installe sur les rochers avec des
appuis sur les pointes. La cravate suspendue fait beaucoup rire les autres,
surtout quand le kayak se renverse car le kayakiste sort de son bateau en étant
dans le vide. Par compte les bobos sur les rochers pour l’escaladeur et le
bateau sont possibles.
Mode opératoire
A partir d'un
autre bateau, l'aide vient se glisser dessous au reflux et attrape l'autre
bateau pour contrôler la stabilité. Ensuite quand la vague suivante va soulever
l'ensemble, il faut faire tourner le kayak coincé pour dégager une des pointes.
Si le bateau n'est pas dégagé, il faut répéter l’opération à la vague suivante.
Sur une zone à déferlante c'est un peu capricieux mais avec prudence efficacité
on peut faire des choses intéressantes.
Le coincement
sur la longueur ou une partie de la longueur du bateau
Environnement
C'est ce qui peut
arriver surtout quand on passe dans une goulotte étroite et décalée par rapport
au sens des vagues. Le problème c'est que la vague qui peut nous porter n’est
pas bien orientée pour faire un dégagement sans trop gratter les rochers ou la
falaise. Dans le cas où l’on traîne trop, le risque de se faire dégager ou
engloutir le temps d’une vague n’est pas nul.
Mode opératoire
Pour éviter tout
ça, il faut aider la vague afin qu’elle passe sous le bateau et pas au-dessus.
L’objectif sera de favoriser le décoincement de la pointe la plus en
« amont », celle qui va recevoir en premier la vague. En sa présence,
il faudra gîter le bateau d'un coté pour le décoincer et placer le poids du
corps plutôt en aval. La surveillance visuelle de la pointe « aval »
est capitale car il faut faire une action rétro propulsive pour la dégager et
finir par un démarrage rapide pour sortir de cette affaire. Ces situations
fatiguent et usent beaucoup les pagaies. C’est la vie !
Variable :
Si ça ne marche pas, une aide peut soulever la pointe amont pour favoriser
le passage de l'eau sous le bateau. Et si ça ne marche toujours pas, il faut
alors penser à faire de la spéléo sachant que si le cockpit se remplit d’eau
les choses se compliqueront !
Sortir un
bateau échoué sur des rochers
Environnement
Parfois dans une
goulotte trop près d'une déferlante, le bateau se fait soulever en travers tout
en se faisant décaler. Et quand la vague repart, elle nous laisse en haut, sur
une terrasse rocheuse. Tant que les vagues ne sont pas violentes ce n'est pas
grave. Mais dans le cas contraire les risques seront importants. Ici, descendre
de son bateau est la seule solution.
Mode opératoire
Que ce soit à pied
ou de son kayak ou à partir du kayak d'une aide, il faut manipuler le bateau
dans le sens de la longueur pour qu'il offre le moins de prise à l'eau et aux
rochers. Ensuite il faut qu'il ait le moins de prise aux vagues. Le dégagement
doit se synchroniser avec le flux des vagues afin que les tractions se fassent
le plus sur l'eau. Si on a eu l'occasion de voir le trajet qu'a pris le bateau
pour aller dans les rochers, le mieux sera de lui faire faire le chemin
inverse. Cela endommage moins la coque.