SECURITE, position du problème
Savoir nager, correspond à un
des critères minimum, qui veut dire concrètement « savoir se déplacer
en eau profonde pendant un certain temps ».
Au delà, comme dans les autres
chapitres, voici des informations à trier pour se repérer, apprendre à
interpréter l’ensemble de tous ces critères pour traiter au mieux, dans son
contexte, une situation unique.
Avant toute chose :
Savoir déplacer son kayak commence à la sortie du magasin,
notamment apprendre à l’attacher pour le transporter par la route.
Pour l’équipement du kayakiste, notamment le gilet (ou aide à
la flottabilité), se reporter au chapitre matériel.
Si la sécurité peut être considérée comme une contrainte, en
réalité elle est un art de vivre car l’anticipation, le bon sens, le respect de
son corps et celui des autres y compris les passants mais aussi la prise en
compte de la fragilité du milieu sont les valeurs principales qu’il faut
toujours garder en tête pour continuer. Que ce soit avec le milieu, le matériel
ou les autres éléments intervenants dans la pratique, chaque point critique
sera analysé pour être évité, contourné ou franchi si c’est nécessaire. Ici seules
quelques réponses typiques à certaines situations seront abordées. En effet, à
chaque situation, sa solution. Et elle sera à imaginer et à réaliser très vite
car le temps, la température et d’autres choses peuvent jouer contre nous.
Si la sécurité est un sujet incontournable, celle-ci ne doit
pas devenir l’élément philosophique de la discipline mais garder sa place sans
nuire à la rigolade ou l’intérêt que l’on porte aux autres.
« -Tous ensemble tous ensemble ! Ouais !
Ouais ! »
Parfois la sécurité doit être une préoccupation cachée afin de
ne pas dramatiser la situation. L’apprenti kayakiste peut apprendre avec une
surveillance technique et de sécurité afin que le désir de faire le fasse
progresser sans le parasiter avec des informations horribles et exagérées.
La pratique dans un cadre sécurisé permet aussi de donner le
goût de revenir.
Ceci dit, cela ne doit pas être non plus la réponse du
surveillant qui cache son incompétence ou sa peur face au risque !
Inutile de tout savoir pour commencer.
S’il faut éviter l’accident, il faut aussi éviter le sur
accident, y compris pendant le sauvetage. Il faudra donc éviter d’en rajouter
pour ne pas rendre plus complexe la situation. On n’oubliera jamais qu’en
sécurité, on peut vite se rendre compte que l’on se retrouve tout petit devant
l’événement à surmonter. Alors si la situation se vit avec difficulté, le débordement
apparaît et des taches simples à exécuter deviennent insurmontables. Le plus
souvent cela arrive quand le contexte est inhabituel donc sans repères ou
encore si les taches à exécuter simultanément sont trop nombreuses !
Dépassés par les événements certains vont tourner le dos. Mais
même si c’est humain, la situation doit se régler en y faisant face. Ceux qui
sont un peu loin de ça peuvent déjà se dire que le problème se règle en prenant
de bonnes dispositions. Et là les situations sont susceptibles d’être
meilleures. Pour y parvenir, on définira quelles sont les questions
prioritaires et quelles sont les meilleures réponses à apporter.
Dans le cas où l’on estime que l’on n’est pas suffisamment
compétant, il ne faut pas hésiter à faire appel à plus expérimentés. Dans tous
les cas à la fin de l’événement, des explications, un bilan, ou tout simplement
le fait de reprendre son souffle s’imposera.
L’expérience est comme toujours l’élément pour anticiper, cela
signifie que les choses doivent se préparer et être réfléchies afin de savoir
si les exigences rencontrées sont à peu près à notre niveau.
Il y a beaucoup de clichés, alors encore une fois :
·
Connaître le geste qui sauve c’est bien, le
faire c’est mieux. Encore faut-il pouvoir car la fatigue, la baisse d’attention
et la distance peuvent être autant d’obstacles à une sécu opérationnelle.
·
On ne sait pas tout. Il faut l’admettre et le reconnaître,
voire dire non, ce qui est toujours plus facile dans les livres…
Les débutants se
reposeront sur les savoirs de l’expert présent qui leur portera assistance au
mieux en indiquant les taches à exécuter, en montrant l’exemple et en
accompagnant l’apprenant en difficulté.
Certaines écoles
de kayak estiment incontournable pour l’apprentissage la répétition à l’extrême
d’exercices sécuritaires. Ne cédons pas à la paranoïa du dirigeant qui a peur
de tout, des autres et de lui-même au point de perdre toute confiance. Donc
cool Raoul, c’est du loisir où le choix de dire non ou d’annuler en cas de
danger reste possible en général. Ce n’est pas un boulot ou l’on doit prendre à
contrecœur des risques sous peine de ne plus avoir de travail.
Voici quelques
éléments clé pour étudier et préparer:
Identifier des informations de type global
mais relatives qui vont permettre d’estimer la faisabilité de la sortie.
Ensuite il faudra
identifier les informations de type approfondies pour estimer la faisabilité de
la sortie.
Quelques questions avant de répondre à
l’invitation à aller sur l’eau
- « tu sais
nager et mettre la tête sous l’eau ? »
- « tu es en
bonne santé ? »
- « tu es
bien équipé ? »
- « tu as
envie ? »…
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