lundi 5 décembre 2016

SAVOIR UTILISER SON KAYAK, Savoir conduire



Savoir conduire
Gérer la stabilité du bateau, facteurs qui vont influencer la stabilité
Environnement: Le kayak est un super outil pour découvrir des paysages extraordinaires, que l’on souhaite reproduire un geste atavique ou typique, vivre comme les esquimaux, ou encore apprendre des choses, c’est aussi  un jouet qui va agir et faire réagir le kayakiste, notamment avec son équilibre et le résultat peut-être renversant !
Le kayakiste et son kayak
Environnement : Si nous essayons de dissocier les thèmes que regroupe la maîtrise du kayak, la stabilité est certainement celui qui reste le plus tributaire des autres. De plus elle varie en fonction de ce que l’on est. Surtout basée sur des critères difficilement modifiables qui ne sont pas tous sous notre contrôle, elle exige que l’exécutant s’adapte. Même les têtes de mules devront composer ! La stabilité dépend des notions de taille, de poids, d’émotions, d’attention, de la santé et du milieu qui peut être libre, encombré, turbulent, stable, prévisible ou non. De plus il faudra prendre en compte les autres usagers des lieux, kayakistes, nageurs, promeneurs, riverains de bonne ou mauvaise humeur. Il faudra tenir compte du matériel utilisé, de notre propre vocation de sportif ou de touriste, de notre état de santé et de bien d’autres choses. La stabilité est peut-être un des points les plus difficiles à gérer de façon consciente.
Observations : Au quotidien, nous nous tenons en équilibre grâce à un système de contrôle inconscient qui équilibre notre corps sur ses appuis. On peut dire que c’est un traitement d’information automatique. Le travail de stabilité est un exercice qui s’apprend dès le plus jeune âge. De plus, avec les années, nos corps se transforment nous obligeant à trouver des réponses à nos nouveaux états. Le quotidien étant riche en expériences, plus on part à l’aventure dans son environnement plus on est capable de s’adapter à un nouvel exercice et plus on enrichit son référentiel.
Observations : Nous ne sommes pas tous égaux en stabilité, les personnes plus petites trouveront plus facilement l’équilibre alors que les grands devront en général passer plus de temps à le gérer. Notre poids n’est pas repartit de la même façon, il influencera donc la pratique. A appuis égaux, ceux qui ont une ceinture pelvienne (hanche) lourde auront une meilleure stabilité car leur centre de gravité est bas, alors qu’une ceinture scapulaire (épaule poitrine) importante diminue la stabilité.
Bien choisir son bateau sera primordial car il peut compenser des faiblesses de notre corps, de nos aptitudes. Si nous n’avons pas le choix et que l’ensemble kayakiste-kayak est instable, il faudra prendre le temps d’une progression plus lente et accepter les risques de chute.
Observations : Le schéma corporel est également un facteur qui va influencer la pratique. C’est en effet le siège des états stratégiques et dynamiques fondés sur des données sensorielles intéroceptives (viscérales), proprioceptives (musculaires, articulaires) et extéroceptives (toucher) qui construisent les « images mentales » du corps dans un repère à trois dimensions. Par exemple, c’est lui qui contribue aux ajustements dans le pilotage du doigt qui va vers le creux de l’oreille pour le gratter (ça se fait sans regarder).
Le Pagayage
Si certains conduisent en ligne droite tout de suite, d’autres auront plus de mal. Et c’est surtout quand ça ne va pas que l’on s’interroge sur le pourquoi des choses. Comme d’habitude, il y a des raisons qui se voient et d’autres moins.
Certains ont des difficultés à passer la marche avant, c’est souvent dû à l’émotion qui  parasite la mise en route du projet mais l’inattention ou des gestes pas identifiés y seront aussi pour quelque chose. Certains vont plus vite, d’autres arrivent plus facilement à diriger.
La marche avant et les forces invisibles :
Dans le cas où les affects du débutant sont négatifs, il vaut mieux découvrir la conduite du kayak dans un environnement très stable pour diminuer les informations qui viendraient parasiter l’apprentissage. Un bateau stable et directeur sur plan d’eau calme et abrité avec un soutien pédagogique seront indispensables. Si les conditions ne sont pas réunies, il vaut mieux reporter la séance. S’il n’y a finalement pas de progrès et trop de stress il faudra s’interroger sur les motivations de la personne à poursuivre une activité qui ne lui est pas bénéfique.
Dans le cas où les affects sont positifs mais les progrès faibles, il est probable, que la pagaie soit mal conduite au niveau des mains. Les pales de la pagaie sont souvent croisées d’un angle voisin de 90, cela impose au pagayeur de la faire la pivoter à chaque coup de pagaie, un peu comme sur un accélérateur de moto. Si le débutant tourne en rond, il faut regarder comment les pales entrent dans l’eau. Souvent, la pale de gauche n’est pas verticale dans l’eau, la propulsion est dissymétrique. Dans ce cas, rien qu’en en prenant conscience de la chose il est fort probable que cela soit maîtrisé rapidement. Si le problème persiste, une pagaie avec des pales moins croisées peut faire l’affaire. Vérifier aussi la position des mains sur la manche, si elles ne sont pas à égales distances des pales, la poussée dans l’eau sera dissymétrique. Enfin, plus difficile à rectifier, la longueur ou la forme du coup de pagaie peuvent être différentes entre la gauche et la droite.
Si les difficultés à aller droit persistent, il est possible de rentrer directement dans l’apprentissage de la propulsion circulaire. Le fait de savoir faire tourner son bateau permettra au débutant de corriger sa trajectoire globale donc d’aller à peu près où il veut, c’est bon pour le moral. C’est un pis-aller au sens où il risque d’adopter définitivement un coup de pagaie dissymétrique qui aura obligatoirement un mauvais rendement énergétique (on voit régulièrement des randonneurs chevronnés en kayak de mer parcourir des dizaines de miles dans des bateaux chargés avec un coup de pagaie épouvantable). S’il en est capable, il vaudra mieux l’aider à concentrer son attention sur chacun des paramètres qui composent la marche avant, qualité de l’appui, assiette du bateau, symétrie dans les actions, nature de l’action de correction qui tient le bateau sur sa route.
Remarque : Si l’on éprouve souvent le besoin de comprendre les choses pour apprendre avant qu’elles ne deviennent automatiques, surtout l’adulte, on acquiert aussi de nombreuses compétences sans passer par les chemins de la prise de conscience. Nous savons marcher et enjamber un obstacle sans avoir jamais réfléchi aux chaînes musculaires que nous mettons en œuvre. Si nous avons presque tous une jambe plus courte que l’autre, ce n’est pas pour ça que nous tournons en rond comme des dahus. La marche est automatique mais, suivant les besoins, la conscience, l’attention à l’acte moteur va modifier les automatismes pour répondre à une situation inhabituelle.  L’apprenant, dépourvu d’automatismes, doit traiter toutes les informations au fur et à mesure qu’elles arrivent comme des cas uniques. Le plus drôle c’est que plus tard, même une fois que l’on suppose l’apprentissage terminé, il arrive de retrouver ses sensations de débutant submergé par une situation trop complexe. Donc on se posera toujours des questions!
Facteurs de progression : Progresser, c’est essayer de comparer ce qui se passe avec ce qui est espéré en questionnant ce que l’on sait déjà pour trouver les réponses les plus adaptées. Autrement dit, plus on a appris, plus on apprend.
 En kayak à quoi allons nous faire attention et comment allons-nous le faire ?
Est-ce que mon bateau va dans la bonne direction?
Est-ce que ce que je viens de faire correspond à ce dont j’ai besoin?
Qu’est-ce que je vais faire la  prochaine fois?
Dans la mesure où l’initié n’est pas autonome dans le traitement des informations, un expert pourra le guider en lui posant des questions au fur et à mesure de l’exécution des tâches quand il le sentira prêt.
En regardant ce que l’initié fait, l’expert pourra évaluer la qualité de l’action. Le guidage consistera à ce que l’apprenti se pose lui-même les questions afin qu’il entre dans une stratégie qui va aller à l’essentiel. Il est préférable pour lui de pagayer lentement, ainsi les actions seront plus franches. De plus il aura plus de temps pour trouver les réponses. Après il ne faudra pas hésiter à faire des pauses pour se détendre un peu et regarder le paysage et le jeu des questions réponses aura lieu durant des phases où il ne pagaie pas. Le fait d’aller doucement n’engendrera qu’une faible inertie permettant des délais d’anticipations plus grands. Pour ça, laisser environ 3 secondes ou compter jusqu'à 3 entre 2 coups de pagaie peut être un moyen pour laisser la conscience libre pour traiter les informations.
La prise d’information au niveau proprioceptif est aussi importante qu’au niveau visuel. Il faudra prendre conscience des ressentis du toucher de l’eau par l’intermédiaire de la pagaie et du bateau puis faire la différence entre les différents appuis.
Cette démarche n’est pas évidente quand on est seul, entouré de gros poissons et quand le bord est trop loin. Être soutenu, informé de façon accessible, protégé et encouragé sont les clés qui permettront à l’apprenti de progresser et qui lui laisseront de bon souvenirs.
Remarque: Concernant les forces invisibles qui peuvent venir influencer la conduite du kayak, il est primordial d’aller à leur rencontre et de chercher à s’y associer, mais plutôt après avoir bien déjà maîtrisé quelques déplacements dans un environnement stable donc sécurisant. La conduite du kayak repose sur tout un ensemble de compétences, il faut donc travailler d’autres thèmes comme le contrôle du dérapage. Lorsque le kayak ne va pas où il faut, il faut le remettre sur la route en tournant. En un mot, pour pouvoir aller en ligne droite il faut savoir tourner. Les thèmes qui suivront nous aideront, non pas à aller  droit, mais à avoir du contrôle.
Vocabulaire:
Concernant l’action de pagayer, le commun des francophones dira qu’il va donner un coup de pagaie, le sportif dira qu’il effectue une propulsion pour exprimer ses objectifs ou qu’il produit une traction s’il considère son activité corporelle. D’autres,  prenant le milieu en référence, diront qu’ils réalisent une passée dans l’eau.
Si on accepte de considérer que la ligne droite est obtenue par une succession de corrections d’un côté puis de l’autre, on peut dire que le bateau se déplace en louvoyant.
Le perfectionnement de la marche avant se fait alors en recherchant la diminution du louvoyage. Pour cela il faudra plutôt utiliser des propulsions parallèles à l’axe du bateau avec une passée la plus proche possible de la coque. Il faut prendre conscience que ces actions ajustées au besoin sont indispensables. Avant, on distinguait deux grandes façons de pagayer, plutôt verticale ou plutôt horizontale, dorénavant on parlera plutôt de la hauteur de la main supérieure.
Variable ; Si la ligne droite est déjà maîtrisée en bateau directeur, on pourra se perfectionner dans un bateau plus capricieux, kayak slalom, creek river ou bateau d’eau vive. Ce choix de matériel est capital, attention au volume du kayak. Petits volume pour les petits gabarits, gros volume pour les grands gabarits.
Conclusion: Le grand secret du kayak reste d’être attentif à ce qui se passe pour réagir à temps, faire attention pour développer des réflexes.
Les marches avant ou les tractions ou pagayer
Notion d’action orientée
Plus les actions sont verticales et moins le bateau louvoie, mais les actions horizontales doivent être apprises car elles sont indispensables à la conduite du kayak.
L’appui propulsif oriente la force de traction perpendiculairement à la pale de la pagaie. Toutes les propulsions sont donc orientées, l’attaque sera placée dans la direction de l’objectif pour placer le bateau sur la bonne trajectoire et la conduite de la traction orientée pour y rester. Chaque action de propulsion devrait donc être unique. Utopique, car avec la meilleure intention du monde, comme m’a dit Bertrand, nos actions vont s’inscrire dans une tolérance du type « environ comme ça » plutôt que « c’est là, sinon t’es mort! »
Pagayer avec le manche de la pagaie horizontal
Environnement : Ces actions servent plutôt à aller lentement, le gain en stabilité est réel et le bateau tourne beaucoup. Sur une marche avant, la trace du bateau est inscrite dans un rectangle, il louvoie vraiment.
L’action horizontale est appelée propulsion circulaire ou  « circulaire » pour les intimes.
-« Tu la fais quand ta circulaire ? »
Remarque : Cette action servant à tourner en avançant est présentée comme un des fondamentaux techniques. C’est un sujet qui peut fâcher. L’approche de la circulaire divise les pro mais la force des moniteurs et entraîneurs étant la diversité, on pourra en rencontrer plusieurs pour élever son niveau de connaissance, c’est ce que font les athlètes.
Mode Opératoire: Si nous l’épluchons un peu, nous allons voir que cette action est proche de la marche avant. L’eau est accrochée sur l’avant du bateau avec une rotation des épaules et un gainage des membres supérieurs. En revanche la pagaie sera plutôt horizontale et basse afin de prendre appui plus loin du centre de rotation pour augmenter le moment de force. Attention à ne pas exagérer, si l’action est trop basse elle devient inconfortable et la pale incomplètement immergée manque d’appui. La main haute sert de pivot en formant un point fixe au niveau du visage. La main du bas est plus en avant et en périphérie au dessus de l’eau.
Remarque : Il y a rotation des épaules et les hanches donc une action circulaire communiquée à la pagaie, d’où son nom « circulaire ». Du point de vue du pagayeur, on a l’impression d’une traînée en arc de cercle sur l’eau dont la pagaie est le rayon.
C’est faux, en fait la pale d’une circulaire efficace est pratiquement immobile dans l’eau, c’est le bateau qui tourne. Finalement, la propulsion circulaire n’a de circulaire que son nom et la sensation de l’acteur.
Détail de l’action : En observant le mouvement du bateau, on peut distinguer deux phases. La première qui se déroule entre l’attaque et l’axe transversal du bateau sert plutôt à déplacer le bateau vers l’avant. La seconde, à partir de l’axe transversal jusqu’à l’arrière du bateau, va tirer ce dernier latéralement ce qui va le faire tourner.
Variable : Pour des questions de confort et d’efficacité, la deuxième partie du mouvement peut être faite de façon verticale.
Observations:
Une propulsion circulaire complète ne suffit pas en général à faire demi-tour dans de bonne condition, le répertoire des manœuvres reste à compléter (voir plus loin).
L’énergie demandée pour la circulaire est importante et l’action nécessite une relativement longue durée et un long cheminement dans l’eau. Nombreux sont ceux qui l’abrègent ou la précipitent au prix d’une perte d’efficacité voire d’une chute.
Le deuxième temps de la circulaire est appelée traction horizontale sur l’arrière ou appel tracté arrière
et peut servir à déclencher de petits virages.
L’action horizontale produit une propulsion plus stable, utile en mer excessive. Ça peut rassurer et la pale émergée prend moins le vent.
Pagayer avec le manche de la pagaie vertical
Environnement : Ce coup de pagaie sert plutôt à aller vite, le bateau louvoie peu mais une perte de stabilité est présente.
La vitesse étant la solution à bien des problèmes, on entendra sur l’eau :
-« Pagaie ! Pagaie ! Pagaie ! ».
Pour chercher à aller vite il faudra avant tout avoir un bon contrôle des directions et de la stabilité car l’apprentissage de la vitesse exige de l’attention. Il faudra donc avoir automatisé de nombreux modes opératoires.
Recherche de performance en marche avant. Les athlètes passent toute leur carrière à affiner leurs propulsions, il ne faudra donc pas s’attendre à des résultats immédiats.
Cela dit, une méthode empirique et efficace consiste à suivre un meilleur que soi de façon régulière. Cette démarche un peu « marche ou crève » nécessite des heures de travail et de sueur, mais si on aime ça , on y va de bon cœur et en plus on est fier d’avoir pris la vague de celui ou de celle qui est à nos yeux une référence. Cet apprentissage destiné à  atteindre des hauts niveaux de performance se fait avec des experts, donc dans le milieu sportif, « bienvenu au club !».
Qui n’a pas de telles ambitions se contentera des actions élémentaires, le première est de prendre l’eau là où c’est le plus propice :
Sur l’arrière la pale soulève l’eau, ce qui enfonce l’arrière du bateau dans l’eau, le freine, le fait tanguer et le fait dauphiner (mouvement de tassement du bateau qui passe de l’arrière sur l’avant). C’est inconfortable et on se traîne. Le pagayage à l’arrière du kayakiste est vivement déconseillé.
Inversement, si l’attaque de la pale est portée sur l’avant en penchant le buste alors ça dauphine aussi, idéal pour faire des vagues mais ce n’est pas la solution non plus.
L’endroit optimal pour arrêter son coup de pagaie est à côté de soi.
Le dégagé se fait latéralement et par la tranche (le champ) de la pale. Le système moteur ayant de l’inertie,  il vaut mieux que le cerveau donne le signal de dégager quand la pagaie passe au niveau du genou. 
Pour une passée plus franche, le long du bateau afin qu’il louvoie peu, la pagaie plutôt verticale. il faudra assurer le meilleur gainage au niveau des segments corporels et associer une rotation des épaules pour transmettre toute la traction. Ceci engage une action qui sollicite les chaînes musculaires des pieds aux mains et inversement ou encore du centre d’énergie vers les extrémités qui travaillent.
Grâce à la rotation autour de l’axe vertical, l’épaule qui est du coté de l’attaque est en avant (attention à ne pas se pencher en avant). Pendant la traction elle revient à sa position de départ. On peut dire que le travail se fait sur des mouvements de vissage et de dévissage.
Le point suivant sera d’assurer un meilleur rendement avec ces leviers. Il est impératif que l’outil propulseur soit lié au bateau de façon ferme. Pour se faire il faut fixer un des leviers (bras) en l’air. Le levier du haut est fixe, le bras du bas tire.
La verticalité de la pagaie à des limites, il est préférable de conserver un angle pour le confort dans l’action. En suivant un bon kayakiste on peut observer que sa pagaie n’est pas trop verticale. Vu de côté, elle le sera davantage mais finalement sur une courte distance, entre le pied et le genou, voire en se rapprochant de la hanche. Les athlètes ne cessent de faire progresser la technique, à nous de faire la part des innovations en fonction de nos objectifs propres.
Le point suivant sera de trouver la glisse, ce qui suppose de la ressentir quand elle apparaît. Et là, ça se complique, les critères sont si variés que l’on s’y mélange. Bon, si le lecteur n’a pas encore décroché, c’est que le petit scarabée est sur la voie !
Sur l’eau plate, si le bateau est maintenu à plat, ce n’est déjà pas si mal. Si un pagayage régulier permet de garder une vague d’étrave constante c’est encore mieux.
Pour ressentir la glisse dans les vagues, il faut que « tout colle ». C’est du temps à passer en bateau pour harmoniser son action. La voie de la compétition avec un entraîneur qui oriente chaque action n’est pas la plus facile mais c’est un vrai plaisir. La vidéo est un outil qui fournit de bonnes informations.
Le démarrage
Environnement :
Bien gérer son énergie et sa gestuelle au démarrage permettra d’atteindre rapidement la vitesse espérée sans s’épuiser. Là encore, la glisse est primordiale.
Modes Opératoires : On peut privilégier une haute fréquence de pagayage en mobilisant tout le corps, plus particulièrement les muscles brachiaux de façon dynamique en les fléchissant beaucoup. Pour augmenter la fréquence, le pagayage pourra se faire avec le bout de la pale afin de diminuer la charge mais attention à ne pas mouliner dans le vide.
Nombreux sont ceux qui vont plutôt travailler en force. Dans ce cas la propulsion sera plutôt basse et bras tendus (pour des raisons de couple, de transmission et de gainage) puis le pagayage se redressera au fur et à mesure que le bateau décolle de l’eau. Dans ce cas les muscles brachiaux travailleront en isométrie (forte contraction des muscles mais faible déplacement articulaire).
La marche arrière ou rétro propulsion,
Environnement: Passer du temps dans l’apprentissage de la marche arrière n’est pas un mal car elle permettra d’aborder et d’améliorer plus rapidement les actions de direction et de stabilisation élémentaires. Quand les apprentis travaillent en marche arrière, ils ne peuvent pas facilement regarder où ils vont et sont donc plus attentifs aux informations internes de types kinesthésiques. C’est le début d’une grande aventure: Ressentir! Dans la pratique du kayak, ce degré d’attention interne est intéressant comme facteur de polyvalence de réutilisation des acquis.
Si l’on se tourne pour regarder sa direction, ça penche, ce que les débutants craignent. Les premières actions sont de l’ordre du tâtonnement, transmettent des déséquilibres et des problèmes de direction, notamment en déclenchant une fausse pelle ou fausse pale, action de pagayage avec le champ de la pale qui ne pas construit aucun appui. Le résultat peut être rafraîchissant.
Modes opératoires et observations : Une fois le kayakiste convaincu de se passer de la vue pour traiter les informations, les récepteurs appropriés sont dits proprioceptifs. Ces terminaisons nerveuses sont celles du touché, mais aussi, en interne, les sensations créées  par des tensions ou des contractions, pressions osseuses, articulaires, musculaires.
Le premier point est de sentir la surface de l’eau en y posant le dos de la pale, sans la regarder, vers l’arrière du bateau. Pour enregistrer sa position, il suffit de marquer l’appui dur par pression vertical.
Sentir l’eau en permanence, c’est un des secrets du kayak, cette première expérience en ouvre les portes.
Le deuxième point, trouver l’accrochage en poussée horizontale. Pour ça, il faut changer l’angle de la pale par rapport à la surface à l’eau. Un angle faible (Pale presque parallèle à la surface) provoquera un beau déplacement de la pale en mode « ski nautique » et une faible action sur le bateau. Une pale presque verticale aura une action maximum tout en préservant un petit appui stabilisateur.
Avec l’expérience, l’angle idéal sera trouvé par le ressenti, dépendant d’une série de critères mécaniques comme la qualité de l’eau, le modèle de la pagaie, la résistance à l’avancement mais aussi la vitesse souhaitée et la stabilité désirée.
Ce repérage tactile va permettre de décentrer l’attention visuelle sur d’autres informations :
-« Est-ce que je fais les mêmes trucs que les autres ? Que pourrai-je essayer ? ».
- Déduire ma direction de ce que je vois s’éloigner de moi.
Le troisième point, pousser sur le pied qui est du coté de la manoeuvre pour transmettre le mouvement au bateau d’où l’importance d’un calage bien réglé.
Variable : En essayant de tendre les bras, l’action pourra être plus efficace car il y aura moins de risque de perte d’énergie.
Variable : Dans le cas où le manche de la pagaie est horizontal, le couple de force est élevé, donc il y aura de bons appuis. Le déplacement sera lent mais chaque action fera tourner le bateau. On appelle ce geste la rétropropulsion circulaire ou la « rétro » pour les intimes.
La rétro-circulaire est très utilisée pour tourner par les débutants, y compris en marche avant car le freinage engendré à l’intérieur du virage en accentue l’efficacité. Souvent peu circulaire, on l’appelle dénage. Il faut  absolument éviter qu’ils prennent cette habitude, cela fait perdre toute vitesse au bateau et devient catastrophique dans le courant.
En revanche, elle sera très utile pour manœuvrer des bateaux lourds, encombrants ou dans  un espace réduit ou encombré par de nombreux obstacles.
Variable : Il est possible de tracter de l’arrière vers l’avant avec le creux de la pale vers l’avant. Cette action sert plus à faire des inversions de trajectoire que des marches arrières. Elle demande un bon équilibre car elle comporte certains risques liés à la décentration du poids du corps par rapport au bateau. Son effet est maximal et est plutôt utilisé en kayak tournant, en bateau directeur ça arrache les bras. Cette action peut aussi se nommer appel d’incidence arrière. En maintenant plus ou moins la pale dans l’axe des filets d’eau et sur l’arrière du bateau, on obtient un effet gouvernail assez subtil.
LES FREINAGES.
Il est rare de freiner en kayak, dommage de perdre l’énergie du pagayage. On essaiera plutôt de ne pas prendre trop de vitesse, une sorte d’éco-conduite... Cela dit, entraîné  par l e courant ou les vagues, surpris par un obstacle imprévu, le freinage est parfois indispensable, voire urgent.
Environnement : Il y a trois freinages : le freinage n’importe quoi, le freinage de la roue arrière et le freinage de la roue avant. Dans tous les cas il faut écraser son bout de plastique contre le truc sur lequel on se déplace!
Le freinage n’importe quoi
Mode Opératoire et observation :
C’est celui qui se fait au niveau de la ceinture. La pale est plantée dans l’eau de façon radicale et statique sur le côté. Comme l’effet est maximal car un maximum de surface de pale s’oppose au déplacement, la résonance fait pencher aussi le bateau. Et comme ce n’est pas drôle, l’apprenti arrête alors de freiner et fini sur l’obstacle! Ce type de freinage est généralement abandonné spontanément.
Le freinage arrière
Mode Opératoire et observation:
La position initiale est la même que pour la rétro-propulsion. Après avoir gainé les membres supérieurs, une première poussée vers le bas pour écraser l’eau engagera la décélération. L’angle de pale sera choisi en fonction de critères techniques, émotionnels ou liés à la nature du lieu. Une prise d’information et ensuite une poussée vers l’avant augmentent la durée de l’accrochage et par conséquent augmentent la qualité du freinage.
Variable : Pour qu’un bon freinage en ligne droite soit réalisé en trois poussées, la première action doit être modérée car elle sert à rompre l’inertie. La deuxième stoppe fermement le bateau et la troisième, assez fine, corrige la trajectoire.
Variable : Pour augmenter ou diminuer l’accrochage il suffira d’augmenter ou de diminuer l’angle de pale. Si le sujet de la transmission et celui de la force du « Jedi » (voire plus haut) ne sont pas intégrés dans la manœuvre, les freinages sont moyens!
Variable : Dans le cas où il y a une poussé freinant d’un seul côté, le freinage se fera en tournant. Et c’est pratique pour tourner à 180° ou au contraire arrêter un dérapage.
Variable : Quand une poussée est exercée d’un côté, le déport de notre poids peut bien nous faire voir l’eau de près. Pour gérer cette incertitude, une poussée sur le pied opposeé peut recréer un équilibre et si se n’est pas suffisant, une inclinaison opposée au côté de l’action peut être associée.
Remarque : Vu qu’un freinage fait tourner, le fait d’associer une contre gîte (vers l’extérieur du virage) permettra au bateau de tourner encore plus. A consommer avec modération pour des raisons de stabilité. Dans le cas où il faut repartir tout de suite après, une relance par un coup de pagaie en marche avant à l’intérieur du virage suffira.
Remarque: Si le freinage sur l’arrière en poussée à des intentions de freinage, cet appui a également la particularité d’être stabilisant.
Observations : Souvent, les actions de marche arrière ou de freinages sont exécutées précipitamment. Cela peut générer un stress qui nuirait à l’intention de faire. Trouver un premier appui franc à la surface de l’eau devrait soulager. Ce freinage est appelé par les moniteurs l’appui en poussé et par les intimes « l’appui ».
Le freinage avant
Environnement :
C’est une action qui est très agressive et peut faire mal, elle est réservée à des pratiques de jeux.  Cela sert surtout quand le bateau à trop de vitesse alors que l’on a l’intention de déraper. En transférant le poids de l’ensemble sur l’avant de la coque, cela va permettre à l’arrière de déraper. Cette technique est généralement utilisée pour déclencher un changement de trajectoire lors d’un surf.
Notamment lorsque le bateau est sur un élan qui tend à le diriger vers l’opposé de la direction souhaitée. Son rôle est de créer et d’augmenter le point d’appui à l’avant de la coque lorsqu’elle est en générale déjaugée (l’avant en l’air) en créant un accrochage devant soi.
Mode Opératoire et observation:
Pour le faire il faut un maximum de vitesse, avoir le poids du corps et les épaules tournées du côté de l’action. Souvent la tête est rentrée pour chercher à placer le plus de poids sur l’avant, les bras sont tendus vers l’avant et la pagaie est plantée dans l’eau et c’est le dos de la pale écrase l’eau. Les bras qui très tendu ne doivent pas fléchir au risque de « se manger » la pagaie, idéal pour une pratique pleine d’excès et de frissons !
Variable: Une relance avec un coup de pagaie en marche avant peut être enchaînée directement du même côté.
Le Redressement :
Environnement : Il permet d’avoir un certain contrôle sur la direction quand celui-ci se déplace, utile quant il n’y à pas trop de place pour faire ces actions comme à la fin de la construction d’un radeau (kayaks côte à côte) ou en passant prés d’une paroi.
Cette action pas très utile est surtout faite par ceux qui on une certaine pratique du canoë, le « col de cygne » pour les anciens, cette dénage de dérive en usage avec la pagaie simple implique qu’il y ait une action de redressement à la suite du coup de pagaie pour se maintenir dans l’axe.
Mode Opératoire : C’est une action d’incidence il faut un peu de vitesse,  elle se fera au niveau du tronc voir un peu en arrière. La main du bas peut prendre appui sur le bord du bateau et sera le pivot. La pale sera orientée légèrement en travers du déplacement (Voir les généralités concernant les actions d’incidence).
Variable : Pour augmenter l’effet du redressement une traction avec la main du haut pourra générer une micro propulsion semblable à un coup de godille.
Variable : En décalant à l’extérieur et en fixant la main du bas, cela permet de libérer la pagaie et ainsi il est possible de mobiliser la main du haut pour agir dans les 2 sens comme un gouvernail.
gîte
Environnement: On appelle gîte l’inclinaison latérale. Certains s’attachent à dire que la gîte est une inclinaison par rapport à l’horizontale, d’autres préfèrent se repérer à la surface de l’eau. La différence est marquée quand on se trouve en travers dans les vagues. Les experts disent souvent qu’il faut garder le bateau à plat sur l’eau pour préserver ses qualités de navigation.
Donc si l’eau est horizontale, le bateau à plat est horizontal. Si l’eau est inclinée, comme par exemple sur une pente de vague, le bateau sera incliné par rapport à l’horizontale. Donc tout le monde a raison mais chacun à ses repères!
Mode opératoire:
- Pour gîter, il faut mettre du poids d’un côté. Mais le faire n’importe comment pourrait bien finir par un plouf ! Il y a différentes méthodes pour incliner le bateau :
Sur l’eau plate et en bateau tournant, il suffira de basculer le tronc légèrement vers l’avant (pour déverrouiller le dos par rapport au bassin), puis de tourner les épaules vers le côté de la gîte et dans se cas on peut parler de l’action de visser. Ce poids suffira pour faire pencher le bateau. L’inclinaison s’arrête lorsque le bateau s’appuie sur sa bordée (la surface latérale ou le bord du bateau). Il faut donc franchir le bouchain. Le maintien de la gîte se fera en associant le poids du contact du fessier sur le siège au verrouillage de la ceinture abdominale. Cette situation est plus facile à tenir quand au moins une des mains se tient sur un support : le rivage, un autre kayak ou encore sa pagaie mais seulement quand l’appui est dur car le maintien du gainage est soutenu. Sans support, la vitesse du bateau aidera aussi à tenir cette position.
Sur eau plate et en bateau directeur, il faut d’abord noter que sa bordée tend à être perpendiculaire au fond, on ne pourra pas s’appuyer dessus.  Alors s’il faut aussi augmenter le poids sur un fessier pour incliner ce bateau à bords verticaux, il faudra que le tronc fasse contrepoids. Pour cela, il suffira de tourner les épaules du côté inverse à la gîte. L’équilibre se fait entre les deux forces décalées, le point d’appui du fessier et les épaules, au centre du bateau.
Variable : Dans le cas d’un changement de trajectoire, au minimum la tête voire le tronc peuvent être orientés différemment avant que la gîte ne soit modifiée. En effet le regard permet d’anticiper le trajet mais aussi de commencer à gérer l’équilibre. A partir de là des positions inverses peuvent se mettre en place. La dissociation des segments et la gestion du poids du corps sont capitales. Le mieux est de le travailler calmement près du bord pour prendre conscience des besoins.
L’inclinaison longitudinale
Observations : Si nous pouvons pagayer en étant penché sur l’avant du bateau, nous pouvons également le faire en étant sur l’arrière. Mais prudence pour les novices. Ces bascules participent au changement de trajectoires, elles dépendent beaucoup du modèle du bateau et du relief de l’eau.
Au ski, en rollers ou en surf, le poids s’exerce en général sur l’avant. Le placement de ce point d’appui va surtout permettre à l’avant d’être le lien avec la surface d’évolution. L’arrière suivra ou dérapera.
Dans le cas où on « tasse l’avant », un point d’appui est créé devant le pagayeur. Le bateau a alors tendance à se guider à partir de l’avant. Cependant en kayak, l’arrière qui est moins dans l’eau, aura tendance à déraper de façon importante.
Quand le corps est en bascule arrière, le bateau va évidemment moins déraper dans les changements de trajectoire. Cependant l’avant qui est moins dans l’eau, va davantage être soumis au louvoyage produit par les propulsions. Les pertes de trajectoire sont alors monnaie courante surtout si la surface de l’eau est agitée ou que les actions de pagayage sont imprécises.
De façon générale la bascule arrière est utilisée avec l’intention de ne pas enfourner dans les vagues (enfoncer l’avant sous l’eau) et les propulsions sont menées avec plus d’attention.
Remarque : Si la bascule arrière est envisageable pour modifier la trajectoire, de nombreux bateaux n’arrivent pas à comprendre cette information. En général se sont ceux qui ont peu de giron donc probablement une quille, voire deux ou un gros volume par rapport à son utilisateur, valable évidement pour les enfants qui naviguent dans des bateaux d’adultes c’est vrai aussi pour les adultes de petit gabarit ou pour les bateaux mal chargés. Seuls les bateaux tournants sont suffisamment réactifs à cette bascule. En rivière les kayaks de descente, très directeurs, réagissent très bien à ce type d’information quand l’avant est allégé lors d’une sortie de vague.
Remarque : Nous avons besoin d’une certaine surface d’appui du kayak pour flotter. A l’exception des kayaks de rodéo, nous disposons d’une surface de carène plus importante que nécessaire, donc nous pouvons déplacer notre appui sur l’eau en changeant la répartition du poids. En associant les bascules aux gîtes, nous pouvons en quelque sorte appliquer au bateau la majorité du poids sur un quart théorique de la carène.
La gîte en se déplaçant
Mode Opératoire et observations: Sur eau plate avec de la vitesse, si le pagayeur répète plusieurs coups de pagaie du même côté, il sera facile d’observer qu’en gîtant la forme et la longueur du virage sont modifiées. Dans le cas où l’inclinaison est effectuée à l’intérieur du virage la courbe est en dérapage. Si la gîte se fait de l’autre côté, la courbe sera plus courte.
Les bateaux d’eau vive très volumineux tournent principalement sous l’influence de la pagaie, quelles que soient la gîte et la bascule qui influent peu sur la forme immergée.
Essai de gîte dans des vagues.
Les démonstrations se feront en bateau tournant. En effet sur les bateaux directeurs, il se passera des choses plus ou moins semblables mais pas toujours évidentes à percevoir.
Mode Opératoire et observation:
Avec un bateau tournant et sur de petites vagues, la course du virage sera plus longue avec une inclinaison intérieure.
Si les mêmes exercices sont réalisés dans les mêmes conditions avec un bateau directeur, le bateau tournera sur une courbe plus petite quand il est incliné à l’extérieur du virage. En fait, quand l’étrave est mouillée dans l’eau par les vagues, elle joue le même rôle qu’un gouvernail (voir description de la coque au chapitre connaissance du matériel).
Remarque : Si dans le virage la quille gène, elle sert à d’autres moments. Mais en avoir de trop n’est pas forcement judicieux. S’il faut avoir un bateau polyvalent tournant et moins tournant à d’autres moments, il est possible d’ajouter une dérive escamotable sur les bateaux moins directeurs pour agir selon les besoins. Pour être parfaite, la dérive peut être remplacée par un gouvernail mais attention ! (voir chapitre du dérapage, et conduite dans les vagues)
Si nous pouvons aider au virage en contre gîtant, nous pouvons faire varier sa longueur en favorisant l’appui longitudinal.
Le stationnement par le déplacement latéral
Environnement: Le créneau est possible comme en voiture mais le déplacement se fera plutôt en crabe.
Mode opératoire et observation :
C’est facile ! Il suffit avec la pagaie d’accrocher l’eau sur le côté du kayak, à hauteur du siège en direction de l’emplacement souhaité, puis de tirer le kayak vers la pagaie. La pale de la pagaie est perpendiculaire à l’axe sur lequel le bateau se déplace.
Remarques : Dans le cas où une pointe se déplace plus vite que l’autre, c’est que des actions ne sont pas centrées. Pour compenser, il suffit de faire quelques actions en tractant avec la pagaie plus près de la pointe en retard.
Il vaut mieux ne pas toucher le bord du bateau avec la pagaie car ça finit par coincer la pagaie sous le bateau et plouf !
Variable : La sortie de pagaie n’étant pas facile, pour trouver un certain confort et une certaine dextérité, il est envisageable de faire revenir la pale jusqu’à la position initiale sans la sortir de l’eau en la tournant d’un quart de tour pour glisser dans l’eau par la tranche.
Variable: Au lieu de tirer le milieu du bateau, il est préférable de godiller latéralement, exactement comme avec une annexe dans un port, mais perpendiculairement au kayak. Le tracé de la pale fait apparaître un « 8 ».
Variable: Pour que le bateau glisse mieux il est préférable de le garder à plat. gîte et contre gîte permettront uniquement d’anticiper sur  un éventuel déséquilibre.
Remarque: Si les circulaires sont les actions qui font tourner à partir du bord extérieur, les tractions latérales avant, les appels, sont les actions qui font tourner à partir du bord intérieur. Elles viennent d’être présentées dans le cadre du déplacement latéral mais elles jouent surtout un rôle capital dans l’exécution des virages. Les tractions latérales sont les actions qui vont commencer à différencier les niveaux de compétence des pratiquants.
Les experts rechercheront la précision de l’action alors ils chercheront à orienter la pale dans la direction de l’objectif. Ensuite, ils rechercheront à orienter la tête et le tronc dans la direction de l’objectif et feront en sorte d’avoir les bras les plus tendus pour avoir un meilleur gainage mais surtout pour avoir de l’amplitude et produire un effet maximum  à la limite du déséquilibre. Peu utilisé en kayak de mer et en bateau directeur, sauf en compétition, cette action se justifie dès lors que des changements de trajectoire doivent se faire sans perdre de vitesse. Donc pas indispensable en rando. Si elle est évoquée c’est que dans certains jeux en bord de mer avec les reliefs, l’appel peut être nécessaire.
Petite histoire de la pédagogie,
Afin de laisser place à l’expression et l’évolution technique, les encadrants doivent favoriser une pratique active en développement permanent. Mais les fondamentaux en sont victimes, le discours a suivi et devient parfois abscons :  
-« Tes critères de déplacement n’étaient pas fondés sur une dynamique répondant à l’objectif. »
-« Et c’est grave, ou je peux continuer à pagayer ? »
Les monos n’osent plus appeler un chat un chat mais ils doivent savoir que sur les stades internationaux un appel ou une circulaire s’appellent un appel et une circulaire. Même si on entend plus souvent « tire ! », car on tire pour gagner. Et comme dit le truand dans « Le bon la brute et le truand », on ne raconte pas sa vie avant de tirer.

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