dimanche 1 janvier 2017

Repérer les vagues



Les mouvements ondulatoires de l’eau ou les vagues
Le terme de vagues est très souvent employé, les experts en hydrodynamique l’emploient de façon bien spécifique, pour nous, il y en a deux familles : Les vagues fixes (ou stationnaires) et les vagues mobiles.
Les vagues fixes sont des phénomènes de résonance liés à la conjonction du relief des fonds et d’un resserrement latéral important.
L’eau d’un courant contracté sur lui-même par resserrement latéral va s’élever pour évacuer le volume sous pression. A ce moment là apparaît non pas une vague fixe mais plusieurs vagues qui se succèdent et qui vont en diminuant. On désigne ces mouvements par «  le train de vagues » ou « la veine d'eau ». En coupe verticale dans l’axe du courant, elles ont une forme de sinusoïde amortie à la sortie de la zone de surpression. Autrement dit, les vagues sont plutôt bien prononcées à l'origine et faiblissent au bout de la veine car la pression diminue.
Vues de dessus, elles forment des V caractéristiques, au centre les filets d'eau sont orientés dans l'axe de la descente et le débit est plus rapide que sur les bords de la veine où ils sont ralentis par les frottements sur les obstacles provoquant le resserrement.
Les autres vagues fixes sont le résultat d'une déformation verticale. Quand le courant rencontre un obstacle en travers, l'eau se soulève pour passer par-dessus. On peut observer en aval un train de vagues pseudo sinusoïdal qui s’amortit derrière l’obstacle.
Comme la nature fait ce qu’elle veut, elle peut associer les deux ainsi que d’autres éléments aléatoires. Les vagues pourront alors avoir des irrégularités faisant souvent de la veine d’eau un site unique !
Ci-dessus un exemple typique de train de vagues à Mauves sur Loire, dite « vague à Raymond », liée à la fois à un épi (accumulation artificielle de cailloux destiné à ralentir le courant de Loire pour éviter l’érosion sableuse) et un resserrement des rives à l’entrée d’un bras de Loire.
En mer, c’est plutôt dans les estuaires ou dans des bassins qui ont de petites embouchures par apport à la taille du réservoir qu’elles seront les plus marquées.
Les rouleaux fixes sont dus à l'association de la pente, du courant, de la surface de passage d'eau qui se réduit associé à un obstacle suffisamment haut placé au fond. Ces facteurs génèrent une vague déformée au sommet et sur sa longueur. L’eau retombe dans le vide et au pied de la vague sous forme de mousse avec une énergie qui tend à ramener tout ce qui flotte sous la chute. Connues sous le nom de barre (en mer) ou rouleau à rappel (en rivière), certaines peuvent être très dangereuses. Bien connu des kayakistes d’eau vive, les rouleaux de moins de 1 m de haut sont les terrains de jeux des plus audacieux.

 Remarque : dans la tête le kayakiste fait la différence entre plusieurs rouleaux mais il les nome le plus souvent rouleau alors il est parfois difficile de comprendre se qui se dit si l’on n’a pas le contexte.

Les vagues mobiles sont le mouvement ondulatoire de la surface de l’eau, né en général de la poussée du vent. Toujours en référence avec le dictionnaire, c’est le soulèvement local plus ou moins volumineux de la surface d’une étendue liquide dû à diverses forces naturel ; vent, courant, etc.
La formation et la croissance des vagues sont assez mal comprises car de nombreux paramètres entrent en jeux comme le vent, le courant, la pression atmosphérique, la force de Coriolis, la viscosité, la friction, la température…Grâce à la théorie ondulatoire, leur propagation est en revanche assez bien modélisée.
On a vu que des vagues stationnaires était provoquées par l’eau en mouvement, paradoxalement, c’est quand l’eau ne se déplace pas qu’on observe un phénomène de propagation. En pratique, on distingue la houle et les vagues.
La houle Selon le dictionnaire, c’est un mouvement ondulatoire de la mer formant des lames longues et élevées sans que les vagues déferlent. Elle est aussi une onde de gravité de surface caractérisée par sa hauteur (différence de hauteur entre sommet et creux) et sa longueur (distance d’un sommet au suivant). On peut plus facilement  mesurer sa période, temps nécessaire à un objet immobile pour descendre et remonter ou sa fréquence, nombre de cycles complets par unité de temps. La houle est souvent considérée séparément du vent qui l’a fait naître car une fois levée, elle se propage de façon autonome.
La vague C’est aussi une masse d’eau soulevée répondant aux mêmes lois physiques, mais on a tendance à utiliser le terme pour désigner les mouvements d’eau avec des lignes de crêtes plus proches les unes des autres, susceptibles de déferler car encore poussées par le vent qui les forme. On parle alors de « mer du vent ».
Remarque : Le fetch est la distance sans obstacles sur laquelle le vent souffle au dessus de l’eau, la poussant et créant ainsi des vagues Celles-ci s'amplifient sur son chemin et finissent par s’écraser sur la rive opposée ou sur une vague qui se déplace dans l’autre sens. Donc plus le fetch, est long plus les vagues finales vont être hautes.
Dans les mers du sud par exemple, il y a des passes où des vagues peuvent tourner autour de la terre sans rencontrer d’obstacles. Un temps venté va alors en en faire des monstres. Associé avec les reliefs il y aura des formes de vague variées.
Détail sur les soulèvements de l’eau en mer

La houle Dans les ports où les rives sont proches, il est possible d’observer ce mécanisme au moment du passage d’un bateau à moteur qui fait une vague. A l’avant de celui ci l’eau est comme aspirée sous sa coque faisant décaler voir échouer les autres bateaux stationnés au environ et en avant de celui-ci. A l’arrière, l’eau va s’élever pour retomber à sa place en bénéficiant d’une inertie. La forme de la houle créée est plutôt sinusoïdale. Un goéland posé sur l’eau et sur des vagues décrit un cercle vertical.
Un autre exemple mais plus cruel c’est celui de l’enfant et de son papy qui brassent désespérément l’eau dans l’espoir que le petit bateau qui est sur la pataugeoire pour qu’il veuille bien revenir au bord.
En été la houle constitue le plus souvent de petites périodes. Elle est souvent causée par des petites dépressions proches de la côte (vent pas très fort). Alors elle n’a pas le temps de se ranger ni de s’amplifier, les vagues seront donc molles avec de petites épaules.
La houle longue qui vient de loin sera puissante mais rien ne dit que le rivage en fera une vague de qualité.



Les vagues créées par la houle sont la déformation ou la réfraction de la ligne de la houle par un obstacle qui est sur son passage. Après l'obstacle la houle se nomme la vague. Le bas de la l’onde de houle être ralenti en frottant au fond et va donc prendre du retard par apport au sommet  Au dessus et après un obstacle ou un fond se relevant les vagues se soulèvent, se tassent les unes sur les autres et créent un relief plus excessif ou plus creusé, prenant une forme se rapprochant de l’ellipse. La crête est plus pointue. Les vagues naissent bien souvent à une distance comprissent entre 50 m et 10 m du rivage ou d’un vaste obstacle comme un banc rocheux ou de sable.
Deux types de vagues sont à distinguer. Celles qui sont « branchées » sur ondes courtes. Leur hauteur peut atteindre la moitié de leur longueur et elles circulent en eau peu profonde. Les autres qui sont « longues »  auront une hauteur faible par rapport à leur longueur et circulent en eau profonde.
Le clapot : C’est un train de vagues rapprochées et généralement pas grosses. Cette agitation de la mer est le résultat de la rencontre de vagues ou de houle de directions différentes. En général elles font autour de 0,2 à 0,5 m de haut
La lame : C’est la masse d’eau déplacée par le vent à la surface de la mer, une vague forte et bien formée. La notion de lame fairt apparaître une notion de longueur elle est donc perpendiculaire à l’onde.
La Lame de fond : c’est une lame beaucoup plus grosse que les autres, qui surgit inopinément. Elle est la conséquence des phénomènes de réfraction de la houle sur le haut-fond. On la désigne aussi sous le nom de vague de fond. L’homme et la mer, l’homme et les chimères, l’homme et les lames, celui-là dira regarde c’est une lame. Le plus souvent il désignera par lame la déformation exagérée de la vague quand elle rencontre un obstacle ou un courant (de rip).
La mer hachée : est provoquée par un bon vent soufflant contre un fort courant, ce phénomène est souvent aggravé par la proximité de haut fond. « ça tape sous la coque »
Les Ondes capillaires : sont le produit de la poussée du vent, c’est la partie visible du courant de dérive (voir courant de dérive).
Les ondes longues infra gravitaires : S’il est fréquent de voir aux abords des plages des vagues plus ou moins grosses, elles sont plus ou moins rangées par groupe. Ce phénomène qui est dû au rivage oblige certaines vagues à se déformer voir même à s’associer. Les compter permet de remarquer que des séries de petites succèdent à de plus grosses en un cycle qui se répète à peut près. Si la petite histoire dit que ; les séries ont une fréquence de 7, il est préférable de se dire que la réalité n’est pas si simple. Il vaut mieux les compter  pour se faire sa propre idée.

Les vagues liées :
Ces vagues sont le produit de la propagation de l’onde longue. Ce sont celles qui sont plus grosses que les autres quand elles sont proches du rivage. Pour comprendre, il est plus aisé de les étudier en kayak. Lors d’une approche vers le rivage ou sur l’espace où siègent les ondes longues, il est possible de remarquer qu’à une certaine distance les vagues sont à une hauteur de base. A une distance intermédiaire les vagues se retrouvent sur deux hauteurs formant un palier.
C’est à ce moment que la liaison s’effectue. Puis plus près du bord les vagues sont définitivement liées alors elles sont plus hautes et cambrées. Les vagues liées sont celles qui vont intéresser les surfeurs qui surfent sur des fonds pas vraiment déformés donc sans phénomène de baïnes (prononcées baillnnes par les basques).

L’onde de coin
Ce sont des vagues de basse fréquence. Il s’agit de la petite oscillation qui se diffuse sur le sable, restant après que la vague a déferlé. Étant fortement réfléchie à cause d’un banc de sable, seule une petite quantité s’échappe vers le large.
Une autre possibilité existe pour générer ce petit coin de paradis. Quand les vagues déferlent plus ou moins près du bord, l’écart entre deux séquences peut former une zone où siègent les ondes de coin.

Un autre système peut créer des ondes de coins ou zone harmonique après la rencontre de vagues venant en sens inverse (constriction d’onde).

La constriction d’onde est un renfermement par pression circulaire, c’est une variable de la réflexion. Le phénomène peut se comparer à la procédure qui est employée pour lier les deux longueurs d’une fermeture éclair.  

Ce qui intéresse le kayakiste est celle qui se trouve dans un bassin à ressac fermé de rochers  car les résonances peuvent créer un beau terrain de jeux mais ainsi de backwasch : « elle s’envoie en l’air pour nous prendre en sandwich »
Nommé et traduit par « passage Rebelle » par les Anglais, cet espace est le siège de la constriction puis de la réfraction de vagues avec une zone harmonique. Les ondes d’aller/retour vont créer des espaces rectangulaires qui se jouxtent en fonction des dimensions de la fréquence des vagues. 

Selon les phases, le bassin sera soumis à deux courants sortants, ce qui abaissera le niveau de l’eau. 












 
Ensuite il y a deux forces qui entrent ce qui fera soulever l’eau en ondes qui finissent par s’affronter. Une gerbe d’eau s’élève puis en retombant un vaste coussin d’eau, où siègent des forces harmoniques, continue de descendre avant de reprendre en boucle



 
 
L’espace harmonique est aussi une zone de cisaillement alternative car elle est sous l’influence du flux et du reflux généré par les ondes entraînant un courant alternatif
Ce temps plus ou moins long forme un espace neutre mais selon la taille des vagues ce clapotis peut être un espace très tourmenté «c'est de la vraie soupe».
Plus excessif il laisse apparaître et disparaître des vagues coupées ou des pyramides d'eau. Dans cet espace on distingue beaucoup de blanc, d’écume, de bulles. « L’eau est molle » au touché dans le pagayage.

L’onde de coin est dans un espace harmonique peu tourmenté.
Les vagues qui moutonnent sont des vagues qui sont déformées dont le sommet est arraché en gouttes et en mousse par la force du vent.
Les vagues brisantes, en référence au brisant qui est un écueil, un rocher, une digue qui brise les vagues et qui forme de l'écume.
Les rouleaux sont la déformation de certaines vagues due au ralentissement de leur base. Quand la vague rencontre un obstacle prononcé et que son sommet conserve toujours sa vitesse, le dessus double le dessous et tombe dans le vide. On dit que la vague déferle. Les rouleaux peuvent être fixes ou mobiles.
Les vagues déferlantes naissent sur des zones dont le fond est irrégulier et comporte des résonances subaquatiques. Les vagues y déferleront uniquement par épisode. A la rencontre de l’obstacle l’onde augmente son amplitude alors c’est l’effet « schoaling ». En fait, si les déferlantes paraissent fixes elles ne le sont pas du tout. En réalité elles se déplacent avec la vague mais parfois le caractère soudain d'apparition et de disparition font que leur déplacement est minime.

Les rouleaux de plage qui sont des vagues déferlante (et en anglais : surf) mais en bordure de plages. Ils sont la réfraction verticale de la houle alors le sommet retombe sur la base. Le rouleau que l'on voit le long des plages est assez bien connu car il est un véritable terrain de jeu. Si les rouleaux intéressent le surfeur, ce sera surtout ceux qui sont formés par les bancs de sable car relativement homogènes.

4 types de déferlantes sont pour le moment identifiés : les déferlements de type glissant, plongeant, frontal et à effondrement.

Les vagues déferlantes glissantes ou à déversement se distinguent des autres dans le fait que sa lame est proche de la symétrie et la crête s’accompagne d’une petite retombée d’eau bouillonnante  Dans ce cas elles sont plutôt des ondes de basses fréquence qui roulent indéfiniment. Cette vague molle est la préférée des surfeurs





Les vagues à déferlement dit plongeant en volute en cataracte ou basculante ou en creux ou « plunging Breakin » le long de la lame se forme une grand volute dissymétrique très visible avec la face concave lisse et presque verticale, la crête finit par surplomber avant de retomber brutalement. Le jet plongeant en rouleau peut enfermer un tuyau d’air le fond à une forte pente et a un changement brutal de profondeur.


Les vagues déferlantes de type frontal ou à gonflement « surging breaking » circule sur un fond très incliné sur le quel un courant de retour glisse alors la vague trébuche sur le courant de retour créant un déferlement de profil asymétrique la face antérieur du jet plongeant est plutôt en forme d’ellipse.



Quand des bancs de sable sous-marin, des rochers et pourquoi pas du corail sont au large des plages ils forment des obstacles qui pourront êtres franchis par certaines ondes, d’ailleurs ces plages à bancs de sable sont souvent longues. Celles qui sont enrochées en haut sont parfois très intéressantes. Quand la houle arrive à la plage et qu’elle rencontre le banc de sable, la base de la vague ralentit et comme la crête conserve sa vitesse de base, la face devient verticale. Alors elle se cambre. Les surfeurs disent que le mur est formé ! Quand le lisse de la pente est parfait c'est que l'épaule est formée ! La formation du rouleau se fait par un ou plusieurs points très précis du déferlement et s'appelle le pic. Au fur et à mesure que la vague s'approche de la côte, le pic de déferlement s’élargit par les cotés pour former le rouleau. Le haut des extrémités latérales du rouleau forme les lèvres, une à droite, l’autre à gauche. Le Curl est ce petit coin de lisse sur l'épaule de la vague et la lèvre, c'est bien entendu un point mobile qui se déplace latéralement. Parfois, toute la largeur de la vague tombe en rouleau alors la vague se ferme c’est le cas du déferlement plongeant. Ce rouleau peut être considéré comme une vague qui déferle en montant ou frontal. Toujours formé à bonne distance du bord, le rouleau s'estompe et rejoint le bord avec de gentilles petits vagues. Cette nouvelle formation est sur une zone dite nappe de retour, jet de rive pour les Anglais. La plus belle d'Europe c'est « Mundaca » en Espagne près de Malaga.


Le déferlement à effondrement  
Ce quatrième déferlement est en fait un intermédiaire constitué par les paramètres des déferlantes de type plongeant et de type frontal dit aussi Collpsing beaking ». Dans ce cas, l’effondrement arrive en dernier lieu sur la plage d’ailleurs le jet qui plonge en dessous de la crête engendre lui même un deuxième jet. 
Mais on dirait que les surfeurs l’appellent aussi Shore break ! idéal pour un Wip out (essorage gratuits) ou un fly-out (oiseau sans ailes qui tombe lourdement)


Une façon de faire des vagues mobiles, c'est avec un bateau à moteur, les gros en font de grosses! Si des vagues aux environs d'une vedette ne surprennent personne, parfois, en pleine balade tranquille, on peut voir apparaître trois ou quatre vagues potentiellement énormes et surgissant de nulle part. Bon ce n'est pas North Shore mais c'est parfois impressionnant ! Est-ce un paquebot ? Une résonance sous-marine comme une vague liée? Neptune en colère ? En tout cas ça mérite de surveiller l'océan pendant la navigation.
NB North Shore c'est là que les plus belles attendent les surfeurs et c'est à Hawaï.
Bon il y a d’autres façons de faire des vagues, en racontant des bêtises, ça peut faire des vagues, parfois!

Les barres
Quand la mer est forte, au devant des plages des rouleaux fermés très long se succèdent. Chaque rang est une barre ! Parfois sur les cotés d'une baie ils peuvent être moins forts.
Le shore break ou rouleaux de plages sont des rouleaux qui se produisent juste en limite de plage. Dans ce cas le sommet s'écroule sur l’estran avec très peu d’eau à sa base. Très bruyant, il charrie beaucoup d’alluvions. On dit aussi qu’il déferle en descendant. Encore une fois très esthétique, il peut être une menace. En effet, au moment de s’approcher d’une plage pour accoster si le kayakiste se fait prendre, il sera très soulevé par le rouleau et tombera de sa hauteur directement sur le sable.
La diffraction des vagues
Si au large les vagues sont plutôt rectilignes, quand elles arrivent près du bord qui n’est pas rectiligne, l’eau se répartit naturellement sur des lignes plus longues, comme pour « remplir » la zone plus vaste qui se présente. Les vagues entrent dans un phénomène de diffraction. Par exemple en rentrant dans une baie, les vagues ralentissent sur les bords à cause du courant de rebond ou de vidange ce qui permet aux vagues d’être parallèles à la côte.

Si les vagues entrent dans une baie en biais, elles seront plus fortes sur un versant de la plage ce qui créera une zone abritée à l'opposé mais couverte d’ondes harmoniques, 
Les vagues en réflexion – Quand un obstacle perturbe l’onde d’incidence alors d’autres ondes se créent.
Quand les vagues rencontrent un obstacle isolé, par exemple un rocher, elles se séparent en deux segments de vagues pour passer de chaque côté.
Puis elles se déforment, s'allongent, se courbent et vont se réfléchir parallèlement l'une à l'autre et perpendiculairement à l'origine. La nature du contact ou de la réflexion de ces deux segments de vagues varie en fonction de la taille du rocher et de la hauteur des vagues. Une fois l’épisode passé, la vague de base retrouve sa ligne initiale mais avec une petite faiblesse à sa réunion.

La réfraction des vagues c'est quand la vague change en partie de direction. Si schématiquement elle repart perpendiculairement de la surface d’appui, la réalité veut que la diffusion soit excentrique c’est le ressac.

Les vagues de ressac
Le Larousse dit que c'est « l’action de trier en arrière. », version maritime, « retour violent des vagues sur elles-mêmes lorsqu'elles se brisent contre un obstacle ». Si le ressac est un espace ou l’eau est agitée, les vagues y entrent et percutent un obstacle réfléchir. Ensuite par réflexion l’onde va se diffuser vers celle qui arrive. Apparaît alors le phénomène harmonique. Suivant la vigueur des forces, l’orientation des vagues, l’amplitude de l’onde et sa fréquence cela génère des reliefs harmoniques plus ou moins réguliers et excessifs. Esthétique en général, cette réflexion des vagues laisse apercevoir des vagues pyramidales.
Toute l'énergie de la vague se diffuse par résonance principalement vers l'endroit le plus libre c'est à dire vers le haut mais aussi un peu vers le large. L’énergie verticale peut entraîner de l'eau jusqu'à 3 fois la hauteur de la vague. Le retour de l'onde vers la mer forme une vague qui peut neutraliser la vague suivante. Une ligne de cisaillement peut se construire. L'espace de ressac peut avoir plusieurs hectares et sur toute la longueur d’une côte rocheuse. Les ressacs sont l’idéal pour effrayer les nouveaux kayakistes.
Le ressac de cotes rocheuses, est une zone où la houle est troublée par la réfraction de l’eau. Normalement le long des cotes rocheuses, la houle arrive plus ou moins directement. Cela crée un espace où l’eau est plus ou moins agitée. Il est probable que des vagues se croisent créant des réflexions et formant des crêtes pointues.
Le ressac de cote rocheuse en eau profonde : En eau profonde, donc au environ de falaises, certaines régularités apparaissent, des portions de vagues vont et reviennent. Les creux ne sont plus forcément linaires mais plutôt sphériques ou en pyramides inversées.
Le ressac de cote rocheuse en eau peu profonde : En eau peu profonde, notamment en basse mer, des rochers peuvent apparaître dans l’eau et le long du littoral de façon régulière, des mouvements d’eau se distinguent. A certains moments, des hauts fonds, écueils ou brisants, plus ou moins distincts vont déformer des sections de vagues et former des rouleaux fermés ou des déferlantes. Cet environnement diffus et instable varie en fonction de la taille des vagues et de la hauteur de la marée. Dans cette zone, il très probable de rencontrer les différents types de ressacs.
Le ressac de mur
Si comme précédemment c’est un espace où siège un retour violent de vague sur la suivante, celui là concerne les digues en béton et les environs de certains ports ou les bande de rive relativement plate et lisse.
Plus la digue et son environnement (le fond) sont réguliers plus le phénomène de ressac est régulier. Il va également générer des mouvements d’eau violents et amples. Alors il n’est pas rare de voir des écarts de hauteurs pouvant atteindre jusqu'à 3 fois la hauteur de la vague d’origine.
Dans le cas contraire les irrégularités du bord (épis constitués de blocs rocheux) et du fond vont générer des déviations de forces qui vont en partie s’annuler ou crée des mouvements irréguliers. Au environ de la digue naît un courant latéral sur l'axe de la réflexion ou sortant avec le reflux.
Dans le cas ou la houle arrive sur le mur de façon parallèle, la réfraction va d’abord générer sur la vague qui arrive le creusement de sa face qui est au versant. Puis les deux faces vont se creuser, la vague va se redresser et prendre un profil en pointe pour se réfléchir sur la digue envoyant l’eau très haut.
Quant les vagues arrivent de biais, la réfraction crée une constriction sur la vague qui arrive. La vague forme une pyramide appuyée contre l’obstacle avec au sommet un point qui va se déplacer en partant du mur puis suivre la longueur de la vague tant qu’elle existe. Il est dit souvent que les vagues sont croisées. Ce phénomène s’observe bien sur des bassins de type ressac de mur, en fait, il est systématique dans les ressacs bien qu’il ne soit pas toujours visible.
Remarque : Quand deux bateaux naviguent de façon parallèle, les vagues de leur sillage finissent par se rencontrer. A partir de cet endroit elles aussi se réfléchissent et résonnent en dé fraction. Cependant la séquence harmonique est différente et un espace de vagues pyramidales est présent le temps de la dispersion.

Le ressac de rocher: C'est l'espace de la réfraction et de la diffraction d’ondes d'énergie. La vague entrante génère sous le rocher une surface irrégulière et agitée mais stable. L’irrégularité du fond rocheux génère en plus une zone encore moins excessive. Quelques kayakistes s’y adonnent à des jeux extrêmes et aux sensations de glisse fortes.
Le ressac de rocher en bassin ouvert : Dans le cas ou le rocher est isolé en mer ou que l’espace sous celui ci est dégagé, une diffraction va naître de chaque cotés du rocher. Les deux segments qui s’allongent par diffraction tournent autour de l’obstacle, amenant une constriction entre eux qui va du même coup annuler la diffraction. Cette constriction est un ressac mais qui est la conséquence de la rencontre d’énergies créées dans l’eau par un obstacle et d’autres eaux au repos. Quand les forces sont modestes alors il y aura un espace harmonique que l’on pourrait utilisé comme un contre courant de rivière. Au point le plus en aval de celle ci les deux segments se sont rejoints pour reformer la longueur originale. A ceci près que la vague est un peu plus basse à partir du point de rencontre.
Le ressac de rocher en bassin fermé, on l’observe dans le cas où un bassin en mini baie ou demi rond comporte une entrée avec un rocher au milieu, la seule sortie étant l’espace par lequel l’eau est entrée.
Comme dans le bassin ouvert ; la vague qui arrive va être divisée par le rocher central ce qui va générer une diffraction suivie d’une constriction. Contrairement au bassin ouvert où les synergies reconstruisent la vague, ici l’obstacle est suivi d’une zone fermée par une paroi plutôt verticale et franche, qui à son tour va provoquer une diffraction et une constriction. Ces réflexions de vague vont visuellement faire apparaître un site très excessif car les élévations et les creusements vont s’amplifier sous l’effet des forces en présence.

Le ressac de plage


La surface de l'estran modelée par les vagues peut en fonction de la pente ou des courants présents prendre des chemins variés. Des dômes de sable allongés perpendiculairement à la ligne de rivage amplifient le relief de la plage en séparant des zones de creux en coquille les unes des autres. 




Quand le flux immerge les creux, le sommet des dômes de sable est à peine émergé. Au reflux, l’eau sort par les contours de la coquille et une ligne de friction apparaît sur le dôme. 








La forme symétrique du dôme est liée à la vidange simultanée des deux coquilles qui le jouxte. 









Ce ressac très agité et instantané est très vif. Il peut être sujet à risque pour les enfants à pied par exemple. 




 



 Souvent effacé par les pas des vacanciers et le temps calme, les reliefs réapparaissent dès que la plage est livrée à la battue des vagues. Le ressac de plage est un système hydromécanique idéal pour voir un phénomène marin à l’échelle humaine.







Les ondes de séisme qui créent les raz de marée sont plutôt rares mais souvent redoutables. Elles sont le fruit du déplacement de la croûte terrestre. Elles aussi vont contrarier les habitudes, la traduction japonaise « Tsunami » est tristement passée dans le langage courant.

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