Connaissance des actions rééquilibratrices
Gestion de l’assiette dans l’intention de gérer la
stabilité
Se rééquilibrer en s’aidant de notre corps
Rappel : Si un déséquilibre naît, le corps va
naturellement rechercher son aplomb. Dans le cas d’une inclinaison latérale
excessive, le corps va tourner et se courber vers l’opposé de la chute. Le dos
étant en abduction, cela permet de ralentir le déséquilibre. Si beaucoup de
chutes se font sur une épaule, c’est parce que cette esquive protège le visage
de la collision, c’est un réflexe qui se retrouve en sports de combat. Quand
les chutes se font le visage vers l’avant c’est que la personne est volontaire
ou que la vitesse à vraiment pris le dessus.
Environnement : Si l’on ne tombe pas, on ne se
tient pas. Les premiers stades du déséquilibre ou les petits « faux
pas » se rattrapent grâce à un simple déplacement de notre poids.
En général les sports d’équilibre ou encore de glisse n’ont
pas d’outil d’aide à la rééquilibration, sauf peut être les funambules. Donc les
petits déséquilibres ne nécessitent par de se tenir avec la pagaie par exemple.
Variable: Parfois une force extérieure peut nous
renverser. Un camarade de jeux ou un rouleau qui prend le bateau en travers, dans
les deux cas il faudra incliner le bateau vers la force qui veut nous envoyer à
l’eau.
Se rééquilibrer en s’aidant de notre corps puis de la
pagaie
Environnent : Un basculement franc du bateau et la
chute est inévitable si le kayakiste ne dispose pas d’un point d’appui pour se
relever. La pagaie peut avoir ce rôle. L’objectif sera de trouver grâce à la
pagaie un point d’appui suffisamment fixe.
« Si je tombe je me tiens ! ». Réflexe, près du
bord ou d’un autre bateau, on se retient naturellement en s’appuyant avec la
main. S’il n’y a que l’eau autour de nous, on le fait par l’intermédiaire de la
pagaie mais ce réflexe doit s’apprendre.
La rééquilibration peut intervenir à tous les stades de la
chute, on l’appelle esquimautage quand
le retournement est complet, tête en bas.
Remarque : L’articulation de l’épaule est très
sollicitée lors de l’esquimautage, avec risques de blessure, notamment luxation.
Observation: Un skieur à ski nautique ne reste sur
l’eau grâce à la surface de son appui que s’il a suffisamment de vitesse, ses
skis n’ont pas une portance suffisante à l’arrêt. Nous pouvons agir de la même
façon avec la pagaie dans la mesure où la pale est en appui et qu’elle a de la
vitesse par rapport à l’eau. Pendant le temps court de sa glisse à la surface
de l’eau, elle nous fournit un appui suffisant pour redresser l’ensemble bateau
+ pagayeur.
Modes Opératoires:
1-L’appui en poussée.
Cela se rapproche du freinage mais l’intention sera de
mobiliser la coque en rotation autour de l’axe de renversement. Alors un
mouvement de circumduction ira de pair. La circumduction se
traduit par « conduire autour, conduire en formant un cercle ») c’est
un mouvement articulaire complexe au cours duquel l'extrémité distale de la
partie du corps mobilisée décrit un cercle. Ce n'est pas un mouvement isolé,
mais plutôt une séquence continue de mouvements de flexion, d’abduction,
d'extension et d’adduction. Par conséquent, la circumduction ne s'effectue pas
suivant un seul axe ou dans un plan unique. (ref : wikipédia) Dans notre
cas cela concerne essentiellement la région du bas ventre.
Variable: plus on augmentera la distance entre le kayak
et l’appui, plus le couple sera rééquilibrant mais à condition de mobiliser la
force suffisante pour trouver le point dur.
En général, le corps tend à s’abaisser pour diminuer la force
présente autour du centre de gravité. L’appui se fait généralement avec le bras
tendu du côté de l’appui et pour permettre à l’appui de durer. Les épaules
tournent en « positif » ou se dévisse
Observation: Si l’appui est souvent furtif, il faut
qu’il dure suffisamment longtemps pour avoir le temps de rééquilibrer le kayak
et son passager.
2 -L’appui en suspension.
Environnement: Cette action judicieuse doit répondre à
des critères de mécanique, notamment au moment de couple et à la capacité
motrice des segments du kayakiste. Déclenché par les réflexes, la transmission
de cet appui en suspension sera liée à la mobilité du corps et au gabarit de la
personne. Ces deux propriétés vont autoriser ou non des gestes.
- Une rotation du bassin est permise les mouvements
d’abduction du dos ou inversement par adduction et en circumduction (voir à
Esquimautage).
Modes opératoires:
1 Appui rééquilibrant et propulsif: Le placement du
corps au départ du mouvement devra être judicieux et économique. C’est
capital !
- Cette position initiale est bien souvent celle qui permet de
déclencher le reste des opérations. Dans le cas où la pagaie est éloignée de
son centre de rotation, le couple de travail augmente. Donc le couple de
stabilité augmente lui aussi. Vu que la pagaie peut se déplacer, elle pourra
par association avec la surface d’appui, la vitesse d’exécution et l’incidence
de la pale augmenter son couple et son appui. Avec une action judicieusement
exécutée, elle pourra être considérée comme appui dur alors il sera possible de
mobiliser le reste: le bateau et ce qu’il y a dedans !
- L’angle d’incidence de la pale qui est quelque chose de
complexe à contrôler consciemment, varie en plus en fonction de la qualité de
l’eau. Plus elle est dure, plus l’angle est ouvert. Pour le trouver, c’est une
affaire d’objectif. La prise d’information pour chercher l’appui dur est
principalement kinesthésique.
-Donc, si je tombe, je peux me tenir à ma pagaie quand elle
est fixée sur l’eau. Cet appui de rééquilibration se situe dans l’espace entre
la marche avant, la propulsion circulaire et l’appel tracté arrière, ou est la
réalisation de ces trois actions ensembles. Pour transmettre l’énergie captée à
partir de l’appui, il faut aussi un parfait gainage. Le travail de rotation
d’épaule (visser/dévisser) va alors de pair !
- En fonction de l’angle de renversement, l’appui est plus ou
moins long dans le temps. Si le bateau est un peu plus que gîté alors une
action de rééquilibration courte suffit, mais si l’angle est important alors
l’appui est plus long. Il vaut mieux commencer l’appui sur l’avant pour le
terminer quand les appuis sur la coque sont retrouvés. Si la durée de l’action
varie en fonction de cet angle, elle varie elle aussi en fonction de la qualité
de l’eau qui fait varier la qualité de l’appui (voir connaissance du milieu).
- Le mouvement du corps et plus précisément des vertèbres
lombaires nécessaire est une circumduction (voir à esquimautage).
Remarque : Si tout doit être dit cela ne suffit
pas pour réussir. La présence d’un conseiller, un mono, une personne
d’expérience est toujours mieux car il pourra toujours agir au niveau de la
sécurité. En se sentant protégé, il sera toujours plus aisé pour le débutant de
s’engager car maintenant le kayak appartient aux audacieux.
Il serait possible de dire qu’un kayakiste qui se rééquilibre
avec sa pagaie à une assez bonne autonomie au niveau de sa sécurité.
Remarque: Il est assez difficile de comprendre qu’il
faut fixer une partie du corps (tronc et membre supérieur dans notre cas) pour
pouvoir mobiliser avec contrôle le reste du corps (bassin et jambe donc aussi
le bateau) soit le contraire du quotidien.
Remarque: Les personnes qui ont de l’embonpoint perdent
de l’amplitude vers l’avant. Le départ de l’appui sera alors moins en avant voire
latéral. Dans ce cas la longueur de l’appui est plus courte donc le temps
pendant lequel il est efficace sera aussi diminué. Les ploufs sont fréquents et
la persévérance, voir l’acharnement, sont encore les clés de la réussite.
2-L’appui en suspension par appui latéral
Cette action qui est très voisine de celle qui permet de se
déplacer latéralement se différencie par un mouvement supplémentaire donné au
bassin. En effet après abduction exagérée du bassin, l’adduction est
envisageable seulement si elle est déclenchée après avoir trouvé le point dur.
- Les risques de luxation de l’épaule sont réels
- C’est souvent l’action préférée des personnes qui ont de
l’embonpoint. Ils l’effectuent plutôt en étant penché en arrière ceci pour
baisser leur centre de gravité et comme vu précédemment en raison d’un manque
de mobilité.
- C’est aussi l’action qui permet de garder l’aplomb quand le
kayakiste se fait prendre latéralement par un rouleau.
Environnement : Si cela reste même pour les kayakistes
une étape impressionnante, je ne vous parle pas de ceux qui en ont vu un à la
télé !
- Savoir esquimauter est une des grandes compétences qui va
différencier encore une fois les kayakistes. Celui qui sait, sait identifier et
maîtriser le concept de l’appui sur l’eau de façon consciente et inconsciente.
- En réalité, l’esquimautage n’est pas une action maîtrisée
par la plupart des kayakistes. Elle l’est par certains compétiteurs,
descendeurs d’eau vive sportive et les spécialistes du rodéo, par ceux qui font
du kayak en club et les cadres techniques.
-Si tous les pratiquants souhaitent pouvoir le faire, c’est
pour garantir un minimum de capacité en sécurité individuel. Mais aussi parce
qu’en passant moins de temps dans l’eau, il est alors possible d’avoir moins
froid, d’avoir moins de bobos et être moins fatigué.
- Les Allemands ou les Américains commencent souvent par
apprendre l’esquimautage, car cela rassure et rend plus autonome le kayakiste
après un renversement. Il est possible aussi d’imaginer que tomber dans l’eau
souvent signifie que l’apprenti n’est pas forcément dans une situation de son
niveau. Si de nombreux kayakistes l’apprennent en cours d’apprentissage général
et non pas au début, c’est surtout parce que les structures pour l’apprendre ne
sont pas forcément disponibles pour ça. Si ne pas savoir esquimauter c’est
aussi redouter de tomber, l’attention qui est générée est le plus souvent
favorable pour apprendre à conduire son kayak.
- Cet exercice nous demande surtout de changer de repère. La
représentation du mouvement est difficile à gérer et elle est souvent comprise après
la réussite de l’exercice.
« - Eh! J’ai compris, en fait ça y est j’ai compris le
truc!
- Je sais, c’est ce que j’ai essayé de t’expliquer depuis le
début !»
L’idée de l’esquimautage :
Environnement: La première idée est que ce travail se
passe suspendu en apesanteur . Le pratiquant n’est plus sur quelque chose, il
est entre l’eau et l’air. Et ça, c’est vraiment nouveau. Sur terre nous tenons
debout en gérant notre poids. Dans l’eau et solidaire du kayak, le pratiquant
est suspendu. Dans ce cas les appuis sont tout autour comme en natation. Dans
l’air aussi, mais notre masse volumique ne le sait pas !
Partons d’une situation
connue à terre. Une personne assise dans un fauteuil se relève. Les mains en
appui sur les accoudoirs, elle porte le poids de son corps sur ses bras en se
penchant en avant, ce qui l’aide à déplier ses jambes et termine par une
poussée des bras pour se redresser.
L’esquimautage partage avec cette situation la stratégie consistant
à articuler et coordonner les actions du haut et du bas du corps. Le
« pivot » ou la charnière qui le permet sont les vertèbres lombaires.
L’esquimautage consiste donc à s’aider de ses mains pour
remonter le bas du corps, le point d’appui étant à la surface de l’eau. Le mouvement se terminera par un appui tel que
décrit dans les paragraphes précédents.
L’esquimautage nous demande de passer du temps dans un nouveau
repère, à l’envers et suspendu dans l’eau, nous devons changer toutes les
références de nos appuis. On n’apprend pas à esquimauter dans un livre, mais il
est possible de prendre connaissance de la chaîne cinématique.
Les paramètres qui vont fortement influencer l’esquimautage
Il est indispensable d’avoir un bateau à sa taille et d’y être
bien calé.
La pagaie devra être suffisamment rigide car l’énergie doit
être utilisée pour remonter et non à sa déformation.
Le gilet d’aide à la flottabilité peut être mis même lors
d’exercices en piscine, il va aider à remonter. Les gilets avec une forte
capacité de flottabilité vont obliger les kayakistes à se positionner de façon
encore plus volontaire mais hélas vont aussi gêner la préparation. Et c’est
encore plus vrai si l’eau fait des mouvements de marmite.
Nombreux sont ceux qui sont plus à l’aise d’un côté plutôt que
de l’autre. Ça n’à rien avoir avec le fait que l’on soit droitier ou gaucher. On
conseillera de favoriser ce côté pour l’apprentissage. Comme pour le maniement
de la pagaie de canoë, notre côté préféré peut être trouvé en observant comment
nous tenons spontanément un balai.
Le plus difficile à gérer reste l’émotion, car les personnes
qui n’ont pas un très bon rapport avec l’eau vont la plupart du temps
appréhender cette position immergée, la tête en bas. Des exercices spécifiques de
familiarisation peuvent être proposés comme nager habillé, passer sous des
obstacles… C’est l’expérience qui donne des repères pour apprendre, il faut donc
faire connaissance avec l’eau. Dessous, c’est joli. Allez nager dans de l’eau
chargée en tanin (eau de rivage chargée d’algues déchirées). Allez marcher au
fond dans la vase (avec des chaussures ça vous évitera de vous blesser), vous
verrez qu’il n’y a pas tant de gros poissons avec des grosses dents.
Le jeu peut aider à apprivoiser l’eau rapidement. Chahuter
avec les autres permet d’oublier ses craintes tout en gérant l’imprévu.
Le moniteur de natation peut vous aider et même au sec vous
pouvez faire une préparation psychologique avec un praticien. Quand vous aurez
acquis une certaine aisance, vous pourrez maintenir un degré d’attention
permettant la recherche et l’analyse d’informations kinesthésiques et
d’orientation pour construire vos repères sous l’eau.
Les séances d’entraînement à l’esquimautage peuvent être éprouvantes, un stagiaire reste disponible de
15min à une heure pour les plus réceptifs, il vaut donc mieux multiplier les
séances courtes.
Présentation du renversement
La nature faisant bien les choses, en général quand nous
tombons, nous cherchons à esquiver le choc. Cela se voit en kayak par le fait
que le tronc est en retard dans la chute car il se visse en circumduction. Ceci
entraîne le visage à l’opposé de la chute avec les épaules. C’est alors la
nuque qui entre en premier dans l’eau.
Remarque L’avantage c’est que cette position permet,
dans la chute, de créer une dépression au niveau du visage empêchant l’eau de
renter fortement dans le nez.
Plutôt recroquevillé sous le bateau, le tronc est proche de la
surface. Le regard est tourné vers la surface de l’eau, vers le haut.
Garder cette position demande un effort il ne faut donc pas
tarder à passer à la suite du mouvement.
Chercher l’appui
Un kayakiste à
l’endroit qui veut s’appuyer à point fixe (le bord de la piscine) à droite utilisera
naturellement la main droite, plus proche.
Le kayakiste est maintenant à l’envers, le bord qui était à sa
droite lorsque qu’il était à l’endroit est « passé » à gauche, la
main d’appui sera la gauche.
Donc pour s’entraîner à ce changement de repère et réduire la
vitesse de chute, il est possible de prendre appui sur le bord avec la main la
plus près de celui-ci puis à en changer quand cette main devient embarrassante
alors que l’autre sera disposée à finir le travail.
Lorsque le renversement est effectué et que le contact avec le
bord est toujours maintenu, alors le bras en cloche ou en position crawler
soutient et maintien le corps vers le haut. Cette position de bras en cloche
permettra d’amorcer le redressement dans de bonnes conditions.
Pour remonter il faut décomposer le mouvement dans l’ordre
inverse en gardant à l’esprit qu’il faut travailler avec le bras qui est le
plus proche du point d’appui.
Dans cette exercice, le renversement crée un mouvement de
vissage du corps. Lors du redressement celui-ci va alors se dévisser.
1- Le rétablissement le
plus direct dit « esquimautage en central »
Cet esquimautage peut s’enchaîner comme un coup de pagaie car
c’est un geste assez voisin qui se réalise sans déplacer les mais sur la
pagaie.
La pale qui est tenue en appui dur sur l’eau est le point fixe
théorique. Elle va permettre au bras puis au tronc d’être les leviers pour remettre
le kayak à l’endroit par mouvement de circumduction.
Sous l’eau, pour trouver l’appui de départ qui doit se situer
à la surface de l’eau et plutôt sur l’avant, le corps est en position vissée,
donc le visage est plutôt dirigé vers le haut.
Pour avoir la pagaie à la surface de l’eau, il faut rapprocher
le tronc de la surface en se penchant en avant car la longueur des bras ne
suffit pas pour atteindre la surface. Cette position permet également de
diminuer le couple de rotation et d’être bien vissé. Les mains peuvent se
retrouver hors de l’eau, la pale qui ne travaille pas est aussi hors de l’eau. Pas
facile à sentir quand on est dessous...
Après avoir créé l’appui dur sur l’avant le dévissage du corps
provoque un mouvement tournant de la pale sur l’eau qui la maintient à la
surface en « ski nautique ». Cela permet d’obtenir un temps d’appui
suffisant pour se redresser.
Pour permettre une remonter économique au point de vue
énergétique, il faut garder le tronc le plus proche du centre de rotation pour
limiter le couple antagoniste.
Observations:
La première partie de l’appui sert à redresser le kayak, la
suite servira à sortir le corps de l’eau. Souvent ceux qui sont pressés de
sortir de l’eau sortent la tête de l’eau avant que le bateau ne soit redressé.
Dans ce cas, le corps est verrouillé et il retombe.
En eau mole, l’esquimautage commence dès la prise d’appui sur
l’avant du bateau. En eau dure, l’accrochage sur l’avant est si dur que les
leviers de notre corps de ne peuvent l’accepter. Le mouvement circulaire de la
pale à la surface permet de trouver le point de force acceptable pour
déclencher la remontée.
Pour un apprentissage progressif, une bonne acquisition des
appuis en suspension semble un pré requis pour envisager l’esquimautage.
2 -La remontée par
appui latéral
Cet esquimautage n’est ni plus ni moins qu’un appui en
suspension latéral avec un basculement complet du bateau. Cet esquimautage suppose
une rotation du bassin permettant la rotation du kayak autour du tronc qui à
tendance à rester fixe sur l’appui d’où un temps de réaction plus long.
Cette méthode est plutôt efficace en situation stable mais
l’appui n’étant pas maintenu par le mouvement de la pale sur l’eau, il faudra
bien gérer le poids et la coordination des mouvements du corps pour remonter de
cette façon-là.
Cette remontée est souvent la préférée des kayakistes
volumineux. Comme dirait Obélix :- « Un gros ! Quel gros ?
Y’a pas de gros ici ! ».
Il faut souvent répéter l’opération pour finir au grand jour.
Certains malins comme Raymond, qui d’ailleurs n’est pas gros, sortent la tête
de l’eau après plusieurs esquimautages échoués afin de respirer avant de
reprendre de plus belle. « Tête de mule ! »
Remarque : Il ne manque pas grand-chose à chaque
fois pour remonter. Alors un petit coup de pouce est le bienvenu. En se mettant
parallèle au bateau et à l’opposé de la pagaie qui se prépare, un kayakiste
servant d’aide extérieure saisira l’hiloire du kayak à aider. Cette aide
précieuse devra se faire la tête rentrée dans les épaules afin d’éviter les
coups de coudes ou de pagaie.
3-L’esquimautage en latéral.
C’est à peu près la même chose que l’esquimautage par appui
suspendu latéral sauf que la manière de tenir la pagaie est différente :
une main tient une pale et l’autre le manche.
Cette méthode qui permet d’augmenter le couple d’appui est une quasi garantie de remontée même en eau mole et se termine par un appui en poussée au lieu de la suspension, ce qui protège les épaules.
Cette méthode qui permet d’augmenter le couple d’appui est une quasi garantie de remontée même en eau mole et se termine par un appui en poussée au lieu de la suspension, ce qui protège les épaules.
En ce qui concerne le mouvement du corps, il est le même que
précédemment. Il y a juste une opération supplémentaire au niveau des mains et
des bras pour déplacer la pagaie et la saisir correctement avant d’esquimauter.
Cette méthode est donc plus lente, mais surtout incompatible avec les pagaies
modernes à pales peu croisées, ce qui signe sa disparition malgré ses nombreux
avantages.
4-D’autres
esquimautages existent et ne portent pas tous de noms pour les distinguer.
En wave-ski l’action est un compromis entre la
« centrale » et « latérale », c’est à dire avec un bras de
levier maximal et avec le mouvement de circumduction. Elle est exécutée avec le
pied sortit du calage hors de l’eau du côté de l’action pour favoriser plus de
mobilité au bassin. Cela crée en plus un balancier nécessaire pour finir la
rééquilibration.
Certains kayakistes esquimautent en « centrale »
mais de l’arrière vers l’avant. Dans ce cas, avec les mains en position
normales sur le manche, ils commencent leur appui sur l’arrière et le finissent
sur l’avant. Les épaules sont donc tournées dans l’autre sens.
D’autres esquimautent avec les mains, si ça ne sert que
rarement en mer ou pour épater les copains. Cette méthode s’apprend le plus
souvent une fois que le kayakiste sait esquimauter et se met en quête de
nouveaux jeux. Néanmoins quelques tentatives glissées dans une progression à
l’apprentissage peuvent aider à la compréhension du sujet.
Mot de la fin :
Les meilleurs kayakistes disposent d’un esquimautage réflexe
utilisant les mouvements d’eau et l’élan de leur bateau pour une composition
d’un vaste répertoire gestuel. C’est l’esquimautage abouti de ceux qui en ont
assimilé toutes les subtilités. Dans ce cas, chaque action est unique et doit
correspondre au besoin. Il n’y a plus de technique.
Certains arrivent à sortir l’esquimautage avec la méthode
« débrouille », mais il est plus facile d’apprendre l’esquimautage et
toutes les autres choses qui vont avec en étant accompagné par un moniteur car
il proposera des situations adaptées et contribuera à votre sécurité.
Si vous savez esquimauter en milieu protégé, il vous restera
un bout de chemin à faire pour le réaliser en milieu instable et ouvert, puis
encore de la préparation pour transformer cela en réflexe sur des situations
soudaines et hostile. Et alors, « Bienvenue dans la pratique du kayak
sportif ! ».
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