Les arrivées et les débarquements
L’arrivée au bord d’une cale
Environnement :
Si l’on imagine que l’abordage d’une cale est facile, il faut
tout de même être attentif car elles sont souvent glissantes par la pente, le
limon et les algues. Les cales en béton sont agressives pour les bateaux.
Modes opératoires :
Le mieux est de débarquer parallèlement sur le mur d’échiffre
(bord qui surplombe l’eau) et non sur la pente. Après il faut utiliser les
méthodes décrites pour l’embarquement mais en procédant de la fin vers le
début.
Remarque : Pour sortir le bateau de l’eau à partir
du bord, certains sont tentés de le prendre par la bosse, la poignée, et de le
tirer. L’angle du bord qui crée un appui réduit sur le bateau, risque alors de
casser le fond du kayak. Le mieux est donc de le sortir parallèle au bord en le
prenant par le centre, en le soulevant au niveau de l’hiloire. En plus si le
bateau est chargé la bosse peut s’arracher.
Les arrivées de plages par mer calme
Environnement:
Pour arriver près du bord, il faut avoir un angle différent de
la perpendiculaire. Sinon en se plantant d’une trentaine de centimètres dans le
sable l’étrave laisse le reste sur l’eau et on n’est pas assez proche du bord
pour débarquer. De plus n’étant pas suffisant avancé, l’appui de l’étrave sur
le sable ne sera pas forcement suffisant pour stabiliser le bateau.
Modes opératoires :
Prendre de la vitesse sur une trajectoire un peu courbée ou
gérer un dérapage de dernier instant permet d’avancer plus loin sur le sable.
Remarque: A l’arrivée, la fatigue du voyage est
synonyme de courbatures. Prendre son
temps pour débarquer peut éviter d’être en situation inconfortable.
Les Arrivées de plages de sable avec des petites vagues
Mode opératoire:
L’objectif est d’aller au plus près de la plage et en gardant
le contrôle de sa vitesse et de sa trajectoire. Ce qui n’est pas toujours
gagné. Pour y arriver, il faut freiner quand la vague arrive derrière le bateau
afin qu’il ne soit pas entraîné en surf. Ensuite, dès que le bateau est dans le
creux entre deux vagues il faut pagayer. Arrivé sur la nappe de retourne
(espace d’eau lisse très peu profond), il faudra effectuer une marche avant,
difficile à faire mais indispensable pour que le bateau se pose sur le sable.
Remarque : Tant que la mer n’est pas trop énervée,
il y a assez de temps pour débarquer sans
tracas !
L’arrivée de plage en restant sur la vague
Environnement:
Dès que les vagues forcissent, il faut être prudent. L’idée,
c’est de garder une vague juste devant soit comme cela on ne risque pas
d’histoire avec elle... Par contre celle qui est derrière s’occupera des traînards.
Mode opératoire:
Il faut démarrer le pagayage dès que le bateau commence à
descendre le dos de la vague qui passe au-dessous afin d’avoir une vitesse relative
proche de 0 (voir le chapitre prise de vague).
Si on n’arrive pas à la suivre, inutile d’essayer de lui
courir après, mieux vaut continuer à la même vitesse pour placer une
accélération un peu plus forte sur la suivante.
Dans le cas où une forte vague arrive par derrière et surtout
si elle se transforme en rouleau, il faut refuser le surf. Dans les cas difficiles, faire
marche arrière en ligne droite. Il est possible que le bateau se trouve à la
verticale, alors il ne faut pas hésiter à se coucher sur l’arrière, bien en
appui sur les cale-pied et sans rater les rétro propulsions. Dès que c’est
passé, il faut repartir en avant pour la suivre sur son dos.
Attention à ne pas baisser sa garde car derrière il y en
d’autres qui arrivent. Après un peu de sport cela se calme et il est possible
de débarquer sur la nappe de retour sur plage en tentant de prendre de la
vitesse.
Remarque : Dans le cas où il faut marcher dans
l’eau avec votre bateau à la main, il faut le tenir par la bosse qui est du
côté de la mer et le pousser sur l’eau devant soi. Dans le cas où le bateau
tourne, il faut veiller à se placer côté mer, sinon le bateau fauche
l’exécutant dès qu’il y aura une nouvelle vague. Il faudra aussi faire
attention aux passants qui font trempette car la mer n’est à personne et tous
l’aiment à leur façon!
Les Arrivées de plages avec du shore break.
Environnement général:
Au lieu de trouver une nappe de retour sur la plage, il y a un
rouleau qui s’écrase sur la plage. Normalement ça fait un bon vacarme à ce
moment-là. D’ailleurs, il faut une sacrée expérience avant de pouvoir se garer
avec ça sans être couvert d’algues et de sable ! Les mauvais coups subis par
l’excès d’acrobatie vont limiter dans le temps se genre de pratique. Il faut le
faire quant c’est le moment, les joueurs de dernier âge pourraient regretter
Parfois les plages sont pentues. L’eau est alors profonde dès
le bord et lorsque le rouleau s’écrase la plage reste ni plus ni moins un mur.
Mode opératoire:
On relève plusieurs méthodes :
Environnement spécifique :
Première méthode, mode opératoire :
Cette façon n’a pas de nom de baptême mais elle revient à
débarquer dans l’eau avant le shore break puis à aller à la plage à la nage ou
à pied et le bateau à la main. La plupart du temps, il n’y a pas pied car la
plage est creusée par les rouleaux.
Si les rouleaux de plage font moins de 1m, le bateau peut être
devant le nageur qui fait face au bord. Le kayak est parallèle à la plage, et
le nageur est agrippé à l’hiloire. Il faut donner de la gîte vers la vague qui
pousse tout en écrasant bien le bateau en bas. Alors ça finit par partir au
surf. Les bras sont tendus afin de ne pas se cogner dans le bateau ou de ne pas
faire un rouler bouler car c’est violent.
Variable :
Dans le cas où les rouleaux de plage sont plus gros, il vaut
mieux garder le bateau perpendiculaire
aux vagues et à la plage car le surf est moins vif dans cette position.
Remarque :
Le bateau qui est tenu par la main, ne doit pas être maintenu
en enroulant cette dernière autour d’un cordage. Les mouvements vifs peuvent
occasionner des brûlures ou des blessures au poignet.
Remarque:
Dans cas où le bateau est lâché, il rentera à la plage sans
attendre le nageur. Espérons alors qu’elle ne soit pas trop loin.
Si le plus confirmé du groupe essaie et propose les meilleures
solutions, il doit faire son arrivée en premier pour tester. Ensuite il peut
aller à l’eau pour aider ceux qui arrivent. Les membres du groupe ne doivent
entreprendre leur arrivée de plage que lorsque le précédent est sécurisé hors
de l’eau avec son équipement .
Deuxième méthode, mode opératoire :
Elle aussi n’a pas de nom non plus mais l’objectif est de
suivre le rouleau en pagayant tout en le gardant devant le bateau comme pour
les vagues. Il faut être au-dessus ou sur son dos avec l’avant du bateau dans
l’air. A l’instant où il s’écroule sous les pieds, le bateau est alors sur le
sable. Le vrai problème se situe à ce moment-là, car si personne n’est sur la
plage pour tirer le kayak vers son sommet, le rouleau suivant va pilonner le kayak
et son occupant qui se retrouve coiffé avec une perruque d’algues et un
souvenir assourdissant. Vus les risques, à réserver aux experts.
Variable: Avant l’arrivée de plage, il est possible de
déjuper pour sortir plus vite du bateau. Mais il faut être sûr de son coup car
tirer un bateau plein d’eau n’est pas facile.
Variable: Pour
sortir encore plus vite et pouvoir s’éjecter du bateau si on se fait prendre
dans les rouleaux, il est possible en plus de retirer les jambes de
l’hiloire et de les laisser pendre de chaque côté du bateau sans trop les faire
traîner pour ne pas trop se freiner. A mettre au point personnellement car de plus la position de pagayage et la stabilité sont dégradées.
Troisième façon, mode opératoire :
Très technique, c’est un refus de surf de dernier instant
suivi d’un dérapage dans la mousse accompagné d’un appui en suspension. La fin se finit sur un tapi d’eau lisse qui
remonte.
Les ratés font mal au dos. D’ailleurs ça ne marche pas trop
avec les bateaux trop quillés.
La quatrième façon, c’est
quand c’est assez gros pour vous faire peur. Alors ne débarquez pas forcement
là où vous l’avez prévu et trouvez un endroit moins excessif ! En général
dans les extrémités de la zone de shore break, il peut y avoir par moment des
périodes d’accalmie. Le tout étant d’observer les séries de vagues.
Remarque : Dans
le cas d’une plage de galets, elle est généralement pentue. Si le
choix est de casser le bateau, alors il suffit de se jeter dessus de face ou
parallèlement. Sinon il faut débarquer dans l’eau et faire attention dans la
manipulation du bateau, surtout chargé, quand il aborde la rive. Si le risque
matériel est maximum pour le premier, celui-ci peut ensuite aller dans l’eau
pour soutenir le suivant.
Arrivée de plage sur une zone avec des lignes de friction.
Environnement :
Ce sont les plages de sable avec de la pente (voir
connaissance du milieu). Si le kayak se retrouve sur la ligne de friction de
face, il a de fortes chances de repartir avec le reflux ou de mal se poser sur
la ligne de sable, ce sillon qui est sous l’eau et qui risque encore une fois
d’être gênant.
Mode Opératoire
Le mieux est de bien repérer les lignes de sable pendant le
reflux puis d’en choisir une. Il faut se placer entre deux lignes mais
légèrement décalé de l’axe central et du côté choisi. Ensuite il faut faire une
arrivée de plage sur la vague puis partir sur un petit surf au dernier moment
pour être le plus en hauteur possible sur la vague. Quand la vague s’écroule,
la demi- lune est remplie par l’eau et son courant continu à pousser le bateau
sur la ligne de sable
Remarque: Sachant que l’eau lisse qui remplit la
demi-lune remonte la pente souvent importante de la plage, il est probable que
la vitesse du bateau ne soit pas suffisante pour atteindre le point le plus
haut de l’eau. Il faut alors improviser : soit en tentant le surf presque
perpendiculaire, soit en tentant le surf presque parallèle à la plage tout en
finesse ! Ou encore une personne sur le bord tire le kayak.
Conclusion :
S'il y a tous ces témoins
Que tu veux dans ton dos
Dis-toi qu'ils pourraient bien
Devant tes ronds dans l'eau
Te prendre pour l'idiot
L'idiot de ton village
Qui lui est resté là
Pour faire des ronds dans l'eau
Que tu veux dans ton dos
Dis-toi qu'ils pourraient bien
Devant tes ronds dans l'eau
Te prendre pour l'idiot
L'idiot de ton village
Qui lui est resté là
Pour faire des ronds dans l'eau
(F Hardy)
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