Naviguer dans le vent jusqu’à 2BF en petit bassin abrité
Environnement: Sortir de la voiture et sentir le bonne
air de la mer, ça donne envie de faire un tour au bord « de ce nez qui
sent la mer » ! (int. S Regiani)
Autant naviguer avec le vent dans le dos par 1 à 2 BF
permettra de faire une balade confortable, autant le retour peut devenir plus
difficile, surtout avec un sit-on-top. Le mieux est de longer le bord pour
profiter des turbulences et de l’irrégularité du vent qui tourbillonne en
longeant et résonnant sur la côte. C’est encore plus vrai près des falaises. Il
est envisageable également de naviguer dans l’axe des obstacles qui dévient le
vent. Dans le cas où il n’y a pas d’abris, il faudra foncer dans le tas ou
finir à pied! La raison doit l’emporter…
La prise de vague:
Environnement: Il est possible dans une sortie en
groupe de chercher à naviguer en surfant sur la vague d’un autre bateau qui
nous précède.
Mode Opératoire:
Naviguant en retrait et en un peu sur le côté du kayak qui vous
précède, placé de façon judicieuse sur la vague de sillage, il est possible que
cette vague porte votre kayak en exerçant une poussée vers l’avant. La position
n’est pas très facile à tenir au début, car le bateau lofe (tourne pour
remonter la vague), notamment pour ceux qui sont peu directeurs. On peut la
conserver à condition d’avoir un pagayage très varié et approprié aux besoins.
La gestion de l’assiette sera aussi primordiale (voir surf). Pour être loyal
avec son compagnon, les rôles changeront.
Savoir naviguer dans les vagues en conditions peu ventées
Savoir naviguer sur une zone exposée
Juste après le passage d’une dépression, la houle est lancée
et va en se calmant jusqu’à la prochaine dépression. Il est donc possible selon
l’exposition du site de rencontrer des vagues importantes sans qu’il y ait trop
de vent.
Navigation face aux vagues.
Environnement
Il faut choisir une zone de navigation adaptée aux compétences
du groupe, mais aussi progresser, l’absence de vent permettra d’accepter des
conditions de mer un peu plus difficiles.
Variable : Parfois
la nature nous propose des « passes » plus ou moins excessives. On
peut les franchir à l’économie ou les contourner pour jouer la carte de la
sécurité, on peut aussi prendre la carte de l’insouciance et du jeu, auquel cas
la raison et l’expérience de l’accompagnateur sont requises.
Départ de plage :
Environnement : Les modes opératoires sont les
mêmes que par mer tranquille, mais les vagues, voire les rouleaux de plage,
peuvent contrarier le départ.
A la base il y a deux méthodes pour partir d’une plage
La première, dite « départ de plage cochon », consiste
à foncer dans le tas sans réfléchir. Le débutant ou le prudent préfèreront la
deuxième méthode, bien qu’elle ne soit pas si mauvaise, la vitesse restant le
meilleur atout pour franchir l’obstacle.
La seconde est de prendre en compte les éléments qui entourent
le projet : la forme et la motivation des compagnons de routes, la nature
des équipements de navigation et la nature du milieu. Il est préférable d’avoir
déjà de l’expérience par mer calme, cela permettra d’être opérationnel sur les
éléments connus et d’être plus disponible pour gérer les nouveaux éléments.
Modes Opératoires :
Lors d’un départ de plage,
il arrive souvent qu’il y ait des vagues relativement pointues. Pour un
franchissement perpendiculaire, l’angle doit être pris avant de franchir le
sommet de la vague. Avec de la vitesse, ça va faire voler le bateau. La
retombée du bateau derrière la vague peut être fracassante et nous faire
chanter avec Moustaki :
«- Le dos voûté semble porter les souvenirs... » tandis que ceux pour qui :
« C’est le temps de l’amour, des copains, de l’aventure.
Quand le temps va et vient malgré les blessures, on est heureux! » (A. Salvet & L Morisse chantée par F Hardy) s’en donneront à cœur joie.
«- Le dos voûté semble porter les souvenirs... » tandis que ceux pour qui :
« C’est le temps de l’amour, des copains, de l’aventure.
Quand le temps va et vient malgré les blessures, on est heureux! » (A. Salvet & L Morisse chantée par F Hardy) s’en donneront à cœur joie.
Si l’on veut être plus judicieux, on prendra la vague en léger
biais, un appui en traction au sommet de la vague permettant de parer à un
éventuel déséquilibre. Cette esquive permettra d’atténuer le coup en réception.
Comme le bateau est de travers par rapport à la prochaine vague, il ne faudra
pas attendre pour le remettre de face, prendre un peu de vitesse et recommencer
sur la vague suivante. Dans le cas où le choix de la route ne correspond pas à
l’angle pris pour le franchissement des vagues, il faudra savoir changer de
côté pour cette manoeuvre.
Pour être moins arrosé dès le départ, on peut aussi attendre
le moment le plus calme. Pour ça, on surveillera les trains de vagues qui s’avèrent
souvent cycliques afin de passer pendant les périodes les plus favorables.
Remarque: Dans le cas d’un franchissement
perpendiculaire, certains kayaks risquent d’enfourner dans la vague avant le
décollage. Il est alors envisageable d’effectuer un tassement arrière pour
rester en surface puis de charger l’avant pour empêcher le bateau de se cabrer.
Ce type de bateau très long par rapport à son volume est rapide mais exigeant.
Observation : Si les trajectoires doivent parfois
êtres très précises, les moyens d’y arriver avec la pagaie restent ceux du
répertoire courant. On utilisera des marches avant, des dénages, des
propulsions circulaires et occasionnellement des appuis, des appels tractés
arrière ou des tractions arrière latérales.
Naviguer sur une zone avec des vagues qui déferlent
Environnement :
Si les vagues se lèvent de façon localisées, c’est
qu’au-dessous il y a un rocher ou un banc de sable, un haut fond. En général on
trouve ces zones près des côtes et elles sont parfois franchissables.
Par mer forte, le déferlement est à tout va et à perte de vue.
Pour gérer au mieux ce genre d’événement, on peut rester au port manger du
kouign-amann et des fraises de Plougastel.
Modes opératoires : Quand les vagues prennent une
forme pointue avec la face plus verticale, il faut soupçonner le risque quelles
déferlent. En général, quand elles se franchissent, c’est de face avec de la
vitesse.
On peut essayer de contourner les zones qui déferlent le plus,
mais, parfois capricieuses les déferlantes ne suivent pas forcement le chemin
de la vague. Elles peuvent vous prendre par le côté. Une accélération peut
permettre un meilleur franchissement, une traction de rééquilibration placée au
plus proche du sommet fera souvent l’affaire pour encaisser sa puissance.
Remarques : Le haut fond n’étant pas très long, il
peut se découvrir dans un creux de vague. Il pourrait occasionner un frottement
au bateau voir des dégâts matériels ou corporels.
- En randonnée le bateau est en général chargé, les
accélérations ne sont plus les mêmes qu’à vide, il faudra donc adopter des
stratégies moins joueuses pour éviter de mouiller son duvet.
Tenir l’arrêt.
Pas si facile quant il y a du vent, du courant, des vagues, ou
les trois à la fois. Le groupe se met an attente, se repose, se regroupe, on
essaie de rester tous dans le même sens pour se parler et bien recevoir une
éventuelle consigne.
Environnement
Mode opératoire:
Le mieux est de se mettre face au vent pour limiter la dérive
en pagayant doucement.
On se placera plutôt face aux vagues si elles ne sont pas dans l’axe du vent et posent des problèmes de stabilité. La dérive devra alors être évaluée pour la compenser au redémarrage du groupe, surtout si l’arrêt doit durer un moment.
On se placera plutôt face aux vagues si elles ne sont pas dans l’axe du vent et posent des problèmes de stabilité. La dérive devra alors être évaluée pour la compenser au redémarrage du groupe, surtout si l’arrêt doit durer un moment.
Il faut garder ses distances pour pouvoir reprendre des
manoeuvres si besoin et ne pas se retrouver les uns sur les autres.
Attention aussi à ne pas s’arrêter trop longtemps, on se
refroidit et le mal de mer transforme vite les fringants kayakistes en
moribonds qui vont être de vrais boulets !
Remarque : les bateaux à voile peuvent se mettre à
la cape, voiles croisées pour que les forces en présence s’annulent. Dépourvus
de voile, les kayaks de mer peuvent chercher la position la plus judicieuses vent/vagues/courant
pour opposer les forces afin d’avoir une position d’attente relativement stable,
alors libre à chacun de dire qu’il est à la cape.
Navigation face aux vagues.
Remarque : La navigation à la voile, très ancienne,
a développé son jargon spécifique. Les kayakistes issus de la voile sont
nombreux, ils ont eu tendance à reprendre des termes de voile en kayak, parfois
de façon impropre, ce qui oblige à gérer quelques glissements sémantiques. Les
termes de voile seront mentionnés pour mémoire.
Environnement:
Naviguer face aux vagues est la route la plus confortable. Par
conséquent il sera préférable de faire débuter les apprentis sur cette allure
car elle est stable et sans trop de surprises.
Si cette position est la plus accessible, elle reste
impressionnante, surtout quand la houle est plus grande que nous.
Observations :
Dans les vagues, il faut rester attentif car il est très possible
de perdre de vue ses équipiers. En plus, il est facile de se retrouver
soudainement posé sur un autre kayak qui avance moins vite.
Dans le groupe chaque personne connaîtra l’objectif et la
façon d’y arriver. Chacun tentera de garder le groupe formé dans tous les cas. Il
ne faut pas se contenter de suivre le chef qui n’est pas toujours visible ou
disponible pour tracer la route.
Dans le cas où des débutants ne gèrent pas cette navigation,
il faudra mettre en place un retour rapide mais prudent vers un abri avant que
la situation n’empire. Des techniques de sauvetage pourront alors être
envisagées.
Navigation vague de travers.
Environnement:
Si certains disent qu’ils n’arrivent pas à conduire de travers
et que le bateau remonte à la vague c’est en général que l’état physique ou les
émotions du pratiquant viennent parasiter le projet. Il vaut mieux alors rester
dans une zone abritée car la mer est trop forte pour le niveau des navigateurs.
Le pratiquant qui n’arrive plus à gérer sa direction se retrouve en général
face au vent (la plupart des kayaks lofent). Parfois ces problèmes se
rencontrent aussi quand le bateau est mal chargé. Attention, certains kayaks
abattent (se mettent spontanément en vent arrière), ce qui peut les entraîner
très loin du groupe, la solution est alors de charger le coffre avant du bateau
pour enfoncer l’étrave dans l’eau.
Au travers des vagues, le kayakiste se retrouve périodiquement
perché sur le sommet de la vague et si la vague est pointu, il n’a d’eau à
portée de pale ni d’un côté ni de l’autre. Afin d’éviter ce désagrément
générateur d’instabilité, on peut se pencher en avant pour abaisser le centre
de gravité et rapprocher la pale de l’eau.
Modes opératoires :
Si l’idéal est de naviguer le bateau à plat sur l’eau, la
situation est assez inconfortable au bout d’un certain temps car le tronc qui
cherche à être à l’aplomb ne travaille pas de façon homogène. De plus, à partir
d’un certain angle, des coups de pagaie pourraient être ratés.
Variable : Pour trouver un peu plus de stabilité,
il est possible, comme dans le cas du départ de plage, de prendre un peu
d’angle à chaque vague afin que l’avant monte en premier. Ensuite pour
compenser l’écart de cap précédent, on inverse son angle entre deux vagues.
Pour conserver la direction de la route, il faudra donc accepter une trace en
zigzags. Ce sont des manœuvres à faire sur un parcours qui comporte des vagues
hautes et avec leurs faces très verticales.
Pour diminuer les
efforts aux changements de trajectoire, il est préférable d’engager les rotations
au sommet des vague car le bateau traîne moins sur l’eau quand ses pointes sont
déjaugées. Pour certains ces actions sont considérées comme inconfortables tout
comme l’assiette changeante du bateau. D’autres apprécieront la sensation de
puissance dans la pale et la meilleure réactivité du bateau.
Variable: Le gouvernail peut jouer un rôle non
négligeable. Il faudra être attentif à synchroniser les propulsions et les
actions avec le gouvernail, en effet, il va perdre de son efficacité quand
l’arrière déjauge au moment des chevauchements de vagues.
Conclusion : Si vous ne sentez pas trop cette
navigation, vous pouvez naviguer avec un angle plus proche du vent soit au ¾
avant ou au « bon plein ». Ensuite il faut compenser l’écart sur la
même distance au ¾ arrière ou au « grand largue » comme cela la route
est plus confortable. L’inconvénient est que ça prend un peu plus de temps et
en plus il faut savoir gérer la navigation en ¾ arrière.
Naviguer de ¾ vers les vagues
Plus confortable que la navigation au travers des vagues, mais
plus technique que la navigation face aux vagues, Naviguer de ¾ vers les vagues peut se révéler un bon compromis.
Modes opératoires : C’est comme naviguer face aux
vagues mais avec le bateau qui louvoie, ce qui permet d’être moins trempé. De
plus il est possible de jouer avec la gîte ou garder le bateau à plat sur
l’eau. Dans le cas où le vent est présent, une dérive peut se faire ressentir
et il faut alors surveiller le cap.
Remarque : A la voile naviguer au Bon
plein consiste à rester dans un cadran compris dans un angle de 45° à 65°
par rapport au vent. Il serait facile mais erroné de faire le rapprochement avec
Naviguer de ¾ vers les vagues tout
simplement parce que les vagues et le vent ne sont pas toujours dans la même
direction !
Navigation dans le sens des vagues ou navigation au portant
ou au surf.
Environnement:
C’est la navigation la plus rapide, elle est donc idéale pour
les balades et c’est certainement celle qui procure le plus de sensations de
vitesse et de glisse. Cette navigation capricieuse finit souvent pour le
kayakiste en travers de la route. Un point doit être mis en avant dans le
contrôle de cette allure, celui de pouvoir la refuser pour garder le contrôle
de la navigation. L’apprenti doit veiller à ne pas surfer trop tôt pour
comprendre ce qui lui arrive ! Il devra d’abord apprendre à garder son bateau
sur la route avec des actions variées, alors ensuite il pourra profiter de la
poussée de la vague.
Mode Opératoire :
Comment ne pas prendre
une vague. Quand le kayak bascule pour glisser en bas de la vague, le
kayakiste donne quelques rétropropulsions, en ligne droite si possible, pour
que la vague passe sous le bateau sans l’emporter.
Variable : Dans le cas où les vagues sont rondes,
les choses se font de façon paisible. L’intention est juste de rester le plus
près de l’origine. Dans le cas où les vagues sont creusées ou avec la face
plutôt verticale, il faudra être puissant et vraiment chercher à placer des
coups en marche arrière en amplitude avec une accroche de la pale le plus sur
l’arrière possible afin de chevaucher au mieux. Une bascule arrière peut être
aussi ajoutée.
Comment prendre une
vague : La prise de vague n’est qu’une chute au creux de la vague qu’il
faut provoquer. Quelques propulsions quand le bateau est en haut de la vague
permettent d’atteindre la vitesse de propagation de l’onde à la limite de la
bascule dans la descente vers le creux de la vague.
En associant une bascule avant du corps, le départ dans la descente s’effectue.
En associant une bascule avant du corps, le départ dans la descente s’effectue.
Notion de
pompage : Parfois le bateau est légèrement trop haut sur la vague et
la relance pour accélérer est un peu à bout de souffle. Le mieux qui reste à
faire est de pomper, c’est l’action de
tasser l’avant du bateau plusieurs fois par des bascules violentes et rapides
du corps sur l’avant en poussant sur les cale-pieds. Cela crée alors un rebond
et une survitesse par tassement de l’eau sous la coque. Pour une fois, c’est
plus facile à faire qu’à comprendre.
Comment se déplacer avec les vagues: Il s’agit de contrôler la vitesse du bateau pour qu’il reste sur
le flanc de la vague. Si la pente est
faible, le bateau glisse moins vite que la propagation de la vague et remonte
au sommet. Quelques propulsions mesurées permettent en général de garder la
bonne vitesse. Si la pente est forte la vitesse du bateau dépasse la vitesse de
propagation de la vague et vient bloquer de l’avant dans le creux, l’arrière du
bateau est poussé et part en dérapage, c’est le travers assuré avec perte de la
vague. Il faudra donc ralentir le bateau et louvoyer dans la pente pour rester
en phase avec la propagation.
Gérer le dérapage en surf ou « lof » Le
freinage arrière dit « dénage de dérive » voire « dénage
d’inertie » redresse le bateau et le ralentit, ce qui stoppe le dérapage.
La manoeuvre doit être interrompue dès que l’arrière a la même vitesse que
l’avant, même si le bateau n’est pas dans l’axe, il faudra peut-être même
relancer pour ne pas voir la vague se sauver devant le kayak. Avec un
gouvernail il est beaucoup plus simple de maintenir le bateau dans l’axe, il
suffira de régler la vitesse avec la pagaie. Si le bateau a une dérive
rétractable, il faut penser à la sortir car elle limite considérablement le
dérapage. Enfin en situation d’apprentissage, on peut attacher à l’arrière une
ancre flottante avec un bout de 1, 5
m ou plus muni d’un gros nœud qui traînent dans l’eau et
qui retardera le départ au lof.
Mise en place. Pour des vagues de moins de 50 cm, les conduites
ci-dessus sont suffisantes, il faut maintenir la vitesse, éviter le lof, ne pas
enfourner, veillez que la zone de glisse soit dégagée (Attention aux bateaux
qui vous précèdent mais ne surfent pas
forcément...) .
Il vaut mieux éviter de surfer en kayak directeur les vagues
creusées de plus de 50 cm
de haut quant toute les conditions de sécurité ne sont pas réunies : zone
dégagée, présence d’aide et bien comprendre que des risque physiques pour les autres
sont à prendre en considération…..
Environnement : Aux abords des plages ou d’un haut
fond, la vague se déforme en passant sur l’obstacle. Le pied ralentit alors que
la tête continue, elle se creuse. On parle alors ici de mur. Dans cet
environnement, la vitesse sera maximum, on n’arrive plus à contrôler sa glisse,
en bas du mur, la vitesse acquise plante l’avant du kayak profondément dans
l’eau (Voire dans le fond...) et l’arrière passe par dessus. Cette figure de
style appelée chandelle est aujourd’hui un des symboles de l’extrême en kayak
de mer.
«- Ah ! T’as vu ça ! » Dans le cadre de
la découverte pourquoi pas, mais du point de vue technique ce ne sera qu’un
gros « pâté » dénué d’intérêt si ce n’est pas voulu et géré jusqu’au
bout, notamment par l’esquimautage qui s’impose généralement après.
Remarque: En
randonnée un peu plus de poids sera à placer à l’arrière du bateau. Si le poids
est en arrière il ne doit pas non plus se retrouver en bout de pointe car le
bateau sera difficile à conduire. Alors se sera plutôt à l’arrière près du
siège.
Remarque : La plupart des kayaks de mer de
randonnée sont plutôt longs à la détente dans les vagues modestes donc dans les
conditions des plus courantes. Le débutant doit donc découvrir le surf dans des
vagues relativement fortes pour que cela démarre, conditions qu’il peut
considérer comme excessives. Le kayakiste moyen n’entretenant pas forcément son
niveau, il risque de rester dans le refus de surf, dommage car cette navigation
est extrêmement agréable.
Les modèles de kayak ne se valent pas tous pour le surf. « Vive l’indépendance d’esprit et de
choix !»
Naviguer dans les ressacs ou sur le ressac de côtes
Environnement :
Si le kayakiste est plutôt secoué comme un prunier quand il
s’y trouve, certains peuvent y perdre leurs repères car on a l’impression que
ça arrive de tous les côtés. Si y naviguer Une eau peu profonde ou pleine de
haut fonds peut offrir un terrain assez technique.
Modes opératoires :
Évitement : Il faut parfois s’éloigner de
plusieurs centaines de mètre pour ne plus être sous l’influence de ce genre de
zones à ressac, le parcours se fera plutôt loin du bord. Alors la monotonie
peut s’installer, le sentiment d’incertitude et le manque de paysage à observer
peuvent être présents. Plutôt évité par ceux qui tracent direct, le
contournement peut être prévu pour accompagner les plus prudents.
Naviguer dans les
ressacs de côtes en eau profonde :
Si les mouvements d’eau sont réguliers et stables, le bateau a
une assiette plutôt agitée mais l’habitude et l’expérience feront que le
kayakiste oubliera vite cette instabilité. Si le pagayage est indispensable
pour atteindre son objectif, les actions et les stratégies sont variées car il
est probable de rencontrer tous les type de navigation décrits ci-dessus, la
mer allant de ci de là. Si parfois il faut remonter une vague, parfois il faut
la surfer tout schuss, la contourner... Une des allures peut se répéter ou être
constante, selon l’angle de réfaction. Et tout ça doit être géré à vue.
Remarque :
Ce type de site relativement agité peut avoir pour effet de
neutraliser certaines forces présentes dans l’eau comme par exemple les
courants. Dans le cas où une partie du parcours doit se faire en remontée de
courant, il peut être envisagé de passer dans le ressac, car même si ça ne
remonte pas très vite, cela a au moins le mérite d’être marrant !
Naviguer dans les ressacs de côtes en eau peu
profonde :
Environnement : Plutôt proche du moment de la
marée basse, les sites offrent de nombreux rochers visibles qui génèrent des
déferlantes donc des obstacles souvent à éviter.
Dans le cas où le choix est de passer dedans, il faudra plutôt
passer par petit groupe de deux ou trois. Si la trajectoire est plus ou moins
en ligne droite, il faut contourner les zones les plus menaçantes. Si pendant
les accalmies il faut pagayer, il est possible de marquer des arrêts face aux
vagues pour mieux les étudier, les franchir et les remonter, par exemple au
moment où elles sont les plus fortes, puis reprendre le chemin choisi. Si
l’observation du milieu est primordiale, il faut parfois faire le choix
d’attendre longtemps pour être sûr de son affaire !
Navigation dans le vent, à partir de 3 /4 BF
La gestion des vagues reste la même quand le vent fraîchit,
mais le vent ne sera jamais une aide technique pour le kayakiste, sauf cas
rarissime de vent arrière par mer plate qui sera l’occasion de se mettre en
radeau et de déployer un poncho pour avancer sans pagayer. En règle générale,
il vient complexifier la navigation .
Navigation face au vent
Il faut tirer sur le manche car le vent réduit notre allure,
la voix porte en arrière, il faut se regrouper pour échanger quelques mots. On
peut se pencher en avant pour réduire la prise au vent et naviguer en mode
« oiseaux migrateurs » pour se protéger les uns les autres. Il faut
faire attention à ne pas se faire emmener sa pagaie par le vent et pagayer plus
bas, plus horizontal peut aider. Certains préféreront les pagaies à pales
étroites, dites groenlandaises, d’autres les pagaies à manche
« vario » (hors de prix !) qui permettent de régler l’angle entre
les pales, les vieux seront ravis d’avoir encore leur pagaie croisée à 90°. A
chacun ces choix mais de toutes façons, le temps de navigation est à multiplier
par deux et les pauses très courtes car on recule dès qu’on arrête de
propulser. Si vous longez une côte, le
rase cailloux peut vous sauver la mise en vous protégeant derrière les pointes
et les îlots.
Navigation vent arrière
En général quand il faut se préoccuper du vent, c’est qu’il y
a des vagues. Le déplacement sera plus rapide mais plus technique, la
problématique du contrôle de dérapage étant renforcée par la tendance au lof de
la plupart des kayaks de mer. Les kayakistes qui refusent le surf vont se
trouver ralentis par des lofs incessants et il faudra surveiller l’étirement du
groupe.
Naviguer au travers du
vent
Deux cas peuvent se présenter, suivant que le vent est dans la
même direction que les vagues ou non.
Si oui, on parle de mer du vent pour caractériser la houle qui
accompagne le vent qui l’a générée. Les bulletins météo côtiers la précise.
Sinon, on peut trouver une houle venant généralement du large,
le vent qui l’a créée n’étant plus sensible et un vent dans une toute autre
direction. Les réactions du bateau en seront transformées par composition des
effets. La prise au vent sera majeure en haut des vagues ce qui correspond au
moment où les pointes déjaugent et moindre dans le creux des vagues. En étant
attentif au résultat de cette combinaison, il sera possible de modifier un peu
son cap pour se maintenir sur un chemin direct.
Malheureusement pour le pauvre kayakiste, l’un n’empêche pas
l’autre et on peut rencontrer deux systèmes de houle qui se composent, les
bulletins météo la mesurent et parlent
alors de mer totale. Le résultat est une mer hachée de vagues pyramidales dans
laquelle il est difficile de gérer son équilibre. Un bulletin météo annonçant une mer totale
très supérieure à la mer du vent doit vous alerter.
Là non plus, pas de technique spécifique, la progression est
lente, la vigilance maximum.
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