Prendre des repères
Introduction
Les informations de connaissance générale, plutôt
livresques, sont directement attachées à des théories, des lois
que l’on nous demande d’admettre. Considérées comme indigestes
par nombre d’entre nous, elles amènent certains à penser que les
connaître ne sert a rien ce qui peut entraîner des expériences
malheureuses car elles révèlent des informations précieuses pour
adapter nos comportements.
Les informations présentées dans le chapitre « Repères
pour naviguer » sont tournées vers le milieu et le kayakiste.
Elles sont présentées par thèmes :
Premiers repères
Climatologie
État de la mer
Localisation
Les vagues
Les courants
Vents et autres éléments du milieu
Repères personnels
Mais elles peuvent aussi être mobilisées dans trois
registres, situés différemment dans le temps : bien avant,
juste avant et dans l’instant de l’action.
Les informations de connaissances générales
pourront être l’illustration d’informations prises avant la
sortie. Il est possible de dire qu’elles sont éventuellement
reconnues comme postulat ou théorie et qu’elles ont un caractère
invariant. Le plus souvent ce sont des connaissances indépendantes
du milieu ayant un caractère absolu connu ou reconnu car elles sont
a priori exactes.
Les informations de connaissances spécifiques
peuvent être des informations générales mais variables, elles
sont récoltées juste avant la sortie ou juste avant le moment d’en
avoir besoin. Elles servent de lieu, de cadre à la sortie et elles
demandent d’être affinées sur place. Leur caractère changeant
amène parfois à ce que l’information renvoie à plusieurs
réponses et un choix doit être fait. Certains d’entre eux peuvent
être anticipés (Ici, il ne fait pas très beau, alors on y va ou
pas ?).
Les informations de connaissances instantanées
peuvent être des informations qui par leur caractère soudain
demandent d’agir de suite, elles sont souvent proprioceptives
(toucher, équilibre, température...). Elles sont le plus souvent
rendues apparentes puis identifiées comme indispensables quand elles
sont rapprochées à des connaissances générales ou spécifiques.
C’est souvent face à celles-ci que l’on acquiert de l’expérience
pour les traiter de façon spécifique.
Comme aurait dit Gilles... il n’est pas possible il a
toujours quelques choses à dire celui là ! (PSss !
c’était l’un de mes premiers encadrant, le seul diplômé il me
semble).
Premiers repères
La réglementation maritime.
Il faut savoir qu’il existe des permis de conduire
différents en fonction des catégories de bateaux, il n’y en a pas
pour le kayak. Le code maritime est très complet mais de nombreux
textes sont inadaptés au kayak de mer. Il ne peut donc être
l’unique point d’appui pour naviguer. A l’échelle du kayak il
faudra surtout utiliser son bon sens. Par exemple en se rappelant
qu’en général, les plus petits ont tord car les gros sont moins
manœuvrant, ont plus de difficulté à quitter leur route. Donc il
vaut mieux se ranger et leur faire un sourire. Le reste du sujet sera
dans le chapitre de la sécurité.
Remarque : Le permis n’est pas obligatoire
pour le kayak de mer mais il est fortement recommandé de connaître
le code de signalisation comme les couleurs rouge et verte qui
indiquent un chenal de navigation formé par les deux lignes de
couleur. Il faut aussi être capable de reconnaître et d’identifier
le matériel de signalisation. En effet, un fanion pour casier de
crustacé n’est pas une balise cardinale.
Quelques exemples :
Si les repères sont jaunes et noirs alors ce sont des
indications cardinales. Elles vont signaler que sur la zone de
navigation il y a un obstacle qui peut dérouter de façon ponctuelle
la navigation. A marée basse le contournement est plus long !
Si les indications de vitesse sont en nœuds sur l’eau
salée, elles sont en kilomètres par heure sur l’eau douce ;
cela n’est pas très important pour le kayakiste dont la vitesse du
bateau est bien en dessous de tout ça.
Remarque : Plus la navigation s’approche
de zones fréquentées par d’autres usagers, plus la signalisation
est dense. Les plages ont souvent des surfaces réservées aux
nageurs et parfois aux surfeurs. Dans ce cas un chenal de navigation
leur sera réservé. En ce qui concerne l’embarquement et le
débarquement des bateaux sur les plages, un chenal spécifique leur
est aussi réservé. Dans le cas où l’espace est aménagé et
compartimenté pour séparer les pratiques de loisirs de bord de mer,
un plan est affiché sur les accès terrestres de la plage et souvent
des panneaux indiquent les zones respectives.
Dans le cas contraire, il faut repérer les bouées
différentes parmi les bouées jaunes. Ces dernières forment les
angles entre chacune des zones sachant que les moins larges sont le
plus souvent les chenaux de circulation.
Aux abords des ports, de nombreuses indications sont
visibles : certaines indiquant la navigation par alignement (se
reporter à la carte marine de la zone), d’autres indiquant les
zones de stationnement, de circulation et de croisement de chenal.
Dans les rivières, il est aussi possible de rencontrer
des panneaux codés pour indiquer des interdictions ou des sens de
circulation, ou encore pour contourner une zone peu profonde ou de
petite hauteur comme sous les ponts. Sachant que la pratique normale
se fait de jour et près des côtes, il n’est pas très important
de connaître les correspondances des signalisations lumineuses.
Réglementation et kayak de mer
Pour ceux qui ne lisent pas le
journal officiel au petit déjeuner voici un aperçu de la
réglementation dite « division 240 » qui régit nos
embarcations.
Jusqu’à 300 mètres du rivage, pas
de règlementation, ce qui n’est pas une raison pour se croire en
sécurité.
Au delà, le champ d’action est
limité par la distance à un abri, en aucun cas plus de 6 miles, et
le matériel de sécurité embarqué.
Les kayaks doivent répondre à des
critères de dimensions et de flottabilité, qui sont certifiées par
le constructeur (y compris les auto constructeurs) pour
l’établissement aux affaires maritimes de la carte de navigation
obligatoire.
Voir le chapitre sécurité pour plus de détails.
Remarques:
Concernant la pratique en club, la FFCK édite son
propre règlement intérieur.
Pour les enfants en séjour collectif organisé, des
règles strictes sont prévues et il faut s’informer auprès de la
direction régionale de la jeunesse, des sports et du temps libre
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