Les
mouvements ondulatoires de l’eau ou les vagues
Le
terme de vagues est très souvent employé, les experts en hydrodynamique
l’emploient de façon bien spécifique, pour nous, il y en a deux
familles : Les vagues fixes (ou stationnaires) et les vagues mobiles.
Les vagues fixes sont des phénomènes de résonance liés à la conjonction du relief des
fonds et d’un resserrement latéral important.
L’eau d’un courant contracté
sur lui-même par resserrement latéral va s’élever pour évacuer le volume sous
pression. A ce moment là apparaît non pas une vague fixe mais plusieurs vagues
qui se succèdent et qui vont en diminuant. On désigne ces mouvements par
« le train de vagues » ou « la veine d'eau ». En coupe
verticale dans l’axe du courant, elles ont une forme de sinusoïde amortie à la
sortie de la zone de surpression. Autrement dit, les vagues sont plutôt bien
prononcées à l'origine et faiblissent au bout de la veine car la pression
diminue.
Vues de dessus, elles
forment des V caractéristiques, au centre les filets d'eau sont orientés dans
l'axe de la descente et le débit est plus rapide que sur les bords de la veine où
ils sont ralentis par les frottements sur les obstacles provoquant le
resserrement.
Les autres vagues fixes sont
le résultat d'une déformation verticale. Quand le courant rencontre un obstacle
en travers, l'eau se soulève pour passer par-dessus. On peut observer en aval
un train de vagues pseudo sinusoïdal qui s’amortit derrière l’obstacle.
Comme la nature fait ce
qu’elle veut, elle peut associer les deux ainsi que d’autres éléments
aléatoires. Les vagues pourront alors avoir des irrégularités faisant souvent
de la veine d’eau un site unique !
Ci-dessus un exemple typique
de train de vagues à Mauves sur Loire, dite « vague à Raymond », liée
à la fois à un épi (accumulation artificielle de cailloux destiné à ralentir le
courant de Loire pour éviter l’érosion sableuse) et un resserrement des rives à
l’entrée d’un bras de Loire.
En mer, c’est plutôt dans
les estuaires ou dans des bassins qui ont de petites embouchures par apport à
la taille du réservoir qu’elles seront les plus marquées.
Les rouleaux fixes sont dus à l'association de
la pente, du courant, de la surface de passage d'eau qui se réduit associé à un
obstacle suffisamment haut placé au fond. Ces facteurs génèrent une vague
déformée au sommet et sur sa longueur. L’eau retombe dans le vide et au pied de
la vague sous forme de mousse avec une énergie qui tend à ramener tout ce qui
flotte sous la chute. Connues sous le nom de barre (en mer) ou rouleau à rappel
(en rivière), certaines peuvent être très dangereuses. Bien connu des
kayakistes d’eau vive, les rouleaux de moins de 1 m de haut sont les terrains
de jeux des plus audacieux.
Remarque : dans la tête le kayakiste fait la différence entre
plusieurs rouleaux mais il les nome le plus souvent rouleau alors il est
parfois difficile de comprendre se qui se dit si l’on n’a pas le contexte.
Les vagues mobiles sont
le mouvement ondulatoire de la surface de l’eau, né en général de la poussée du vent.
Toujours en référence avec le dictionnaire, c’est le soulèvement local plus ou
moins volumineux de la surface d’une étendue liquide dû à diverses forces
naturel ; vent, courant, etc.
La formation et la croissance des vagues sont assez mal comprises car
de nombreux paramètres entrent en jeux comme le vent, le courant, la pression
atmosphérique, la force de Coriolis, la viscosité, la friction, la
température…Grâce à la théorie ondulatoire, leur propagation est en revanche
assez bien modélisée.
On a vu que des vagues stationnaires était provoquées par l’eau en
mouvement, paradoxalement, c’est quand l’eau ne se déplace pas qu’on observe un
phénomène de propagation. En pratique, on distingue la houle et les vagues.
La houle Selon le dictionnaire, c’est un mouvement
ondulatoire de la mer formant des lames longues et élevées sans que les vagues
déferlent. Elle est aussi une onde de gravité de surface caractérisée par sa
hauteur (différence de hauteur entre sommet et creux) et sa longueur (distance
d’un sommet au suivant). On peut plus facilement mesurer sa période, temps nécessaire à un
objet immobile pour descendre et remonter ou sa fréquence, nombre de cycles
complets par unité de temps. La houle est
souvent considérée séparément du vent qui l’a fait naître car une fois levée,
elle se propage de façon autonome.
La vague
C’est aussi une masse d’eau soulevée répondant aux mêmes lois physiques, mais
on a tendance à utiliser le terme pour désigner les mouvements d’eau avec des
lignes de crêtes plus proches les unes des autres, susceptibles de déferler car
encore poussées par le vent qui les forme. On parle alors de « mer du
vent ».
Remarque : Le fetch est la distance sans obstacles sur
laquelle le vent souffle au dessus de l’eau, la poussant et créant ainsi des
vagues Celles-ci s'amplifient sur son chemin et finissent par s’écraser sur la
rive opposée ou sur une vague qui se déplace dans l’autre sens. Donc plus le
fetch, est long plus les vagues finales vont être hautes.
Dans les mers du sud par exemple, il y a des passes où des
vagues peuvent tourner autour de la terre sans rencontrer d’obstacles. Un temps
venté va alors en en faire des monstres. Associé avec les reliefs il y aura des
formes de vague variées.
Détail sur les soulèvements
de l’eau en mer
La houle Dans les ports où les rives
sont proches, il est possible d’observer ce mécanisme au moment du passage d’un
bateau à moteur qui fait une vague. A l’avant de celui ci l’eau est comme
aspirée sous sa coque faisant décaler voir échouer les autres bateaux
stationnés au environ et en avant de celui-ci. A l’arrière, l’eau va s’élever
pour retomber à sa place en bénéficiant d’une inertie. La forme de la houle
créée est plutôt sinusoïdale. Un goéland posé sur l’eau et sur des vagues
décrit un cercle vertical.
Un autre exemple mais plus cruel c’est celui de l’enfant et de son papy
qui brassent désespérément l’eau dans l’espoir que le petit bateau qui est sur
la pataugeoire pour qu’il veuille bien revenir au bord.
En été la houle constitue le plus souvent de petites périodes. Elle est
souvent causée par des petites dépressions proches de la côte (vent pas très
fort). Alors elle n’a pas le temps de se ranger ni de s’amplifier, les vagues
seront donc molles avec de petites épaules.
La houle longue qui vient de loin sera puissante mais rien ne dit que
le rivage en fera une vague de qualité.
Les vagues créées par la houle sont la déformation ou la réfraction de la ligne de
la houle par un obstacle qui est sur son passage. Après l'obstacle la houle se
nomme la vague. Le bas de la l’onde de houle être ralenti en frottant au fond
et va donc prendre du retard par apport au sommet Au dessus et après un obstacle ou un fond se
relevant les vagues se soulèvent, se tassent les unes sur les autres et créent
un relief plus excessif ou plus creusé, prenant une forme se rapprochant de
l’ellipse. La crête est plus pointue. Les vagues naissent bien souvent à une
distance comprissent entre 50 m
et 10 m
du rivage ou d’un vaste obstacle comme un banc rocheux ou de sable.
Deux
types de vagues sont à distinguer. Celles qui sont « branchées » sur ondes
courtes. Leur hauteur peut atteindre la moitié de leur longueur et elles
circulent en eau peu profonde. Les autres qui sont « longues » auront une hauteur faible par rapport à leur
longueur et circulent en eau profonde.
Le
clapot : C’est un train de vagues rapprochées et généralement pas grosses.
Cette agitation de la mer est le résultat de la rencontre de vagues ou de houle
de directions différentes. En général elles font autour de 0,2 à 0,5 m de haut
La lame : C’est la masse d’eau déplacée par le vent à la
surface de la mer, une vague forte et bien formée. La notion de lame fairt apparaître une notion de longueur elle est donc
perpendiculaire à l’onde.
La Lame de fond : c’est une lame beaucoup plus grosse que les autres,
qui surgit inopinément. Elle est la conséquence des phénomènes de réfraction de
la houle sur le haut-fond. On la désigne aussi sous le nom de vague de fond.
L’homme et la mer, l’homme et les chimères, l’homme et les lames, celui-là dira
regarde c’est une lame. Le plus souvent il désignera par lame la déformation
exagérée de la vague quand elle rencontre un obstacle ou un courant (de rip).
La mer hachée : est provoquée par un bon vent soufflant contre un
fort courant, ce phénomène est souvent aggravé par la proximité de haut fond. «
ça tape sous la coque »
Les
Ondes capillaires : sont le produit de la poussée du vent, c’est la partie
visible du courant de dérive (voir courant de dérive).
Les ondes longues infra gravitaires : S’il est fréquent de voir aux abords des plages des
vagues plus ou moins grosses, elles sont plus ou moins rangées par groupe. Ce
phénomène qui est dû au rivage oblige certaines vagues à se déformer voir même
à s’associer. Les compter permet de remarquer que des séries de petites
succèdent à de plus grosses en un cycle qui se répète à peut près. Si la petite
histoire dit que ; les séries ont une fréquence de 7, il est préférable de se
dire que la réalité n’est pas si simple. Il vaut mieux les compter pour se faire sa propre idée.
Les vagues liées :
Ces
vagues sont le produit de la propagation de l’onde longue. Ce sont celles qui
sont plus grosses que les autres quand elles sont proches du rivage. Pour
comprendre, il est plus aisé de les étudier en kayak. Lors d’une approche vers
le rivage ou sur l’espace où siègent les ondes longues, il est possible de
remarquer qu’à une certaine distance les vagues sont à une hauteur de base. A
une distance intermédiaire les vagues se retrouvent sur deux hauteurs formant
un palier.
Ce
sont des vagues de basse fréquence. Il s’agit de la petite oscillation qui se
diffuse sur le sable, restant après que la vague a déferlé. Étant fortement
réfléchie à cause d’un banc de sable, seule une petite quantité s’échappe vers
le large.
Une
autre possibilité existe pour générer ce petit coin de paradis. Quand les
vagues déferlent plus ou moins près du bord, l’écart entre deux séquences peut
former une zone où siègent les ondes de coin.
Un
autre système peut créer des ondes de coins ou zone harmonique après la
rencontre de vagues venant en sens inverse (constriction d’onde).
La constriction d’onde est un renfermement par pression circulaire, c’est
une variable de la réflexion. Le phénomène peut se comparer à la procédure qui
est employée pour lier les deux longueurs d’une fermeture éclair.
Ce
qui intéresse le kayakiste est celle qui se trouve dans un bassin à ressac
fermé de rochers car les résonances
peuvent créer un beau terrain de jeux mais ainsi de backwasch : « elle s’envoie
en l’air pour nous prendre en sandwich »
Nommé
et traduit par « passage Rebelle » par les Anglais, cet espace est le siège de
la constriction puis de la réfraction de vagues avec une zone harmonique. Les
ondes d’aller/retour vont créer des espaces rectangulaires qui se jouxtent en
fonction des dimensions de la fréquence des vagues.
Selon les phases, le bassin
sera soumis à deux courants sortants, ce qui abaissera le niveau de l’eau.
Ensuite il y a deux forces qui entrent ce qui fera soulever l’eau en ondes qui
finissent par s’affronter. Une gerbe d’eau s’élève puis en retombant un vaste
coussin d’eau, où siègent des forces harmoniques, continue de descendre avant
de reprendre en boucle
L’espace
harmonique est aussi une zone de cisaillement alternative car elle est sous
l’influence du flux et du reflux généré par les ondes entraînant un courant
alternatif
Ce
temps plus ou moins long forme un espace neutre mais selon la taille des vagues
ce clapotis peut être un espace très tourmenté «c'est de la vraie soupe».
Plus
excessif il laisse apparaître et disparaître des vagues coupées ou des
pyramides d'eau. Dans cet espace on distingue beaucoup de blanc, d’écume, de
bulles. « L’eau est molle » au touché dans le pagayage.
L’onde de coin est dans un espace harmonique peu tourmenté.
Les vagues qui moutonnent sont des vagues qui sont déformées dont le sommet est
arraché en gouttes et en mousse par la force du vent.
Les vagues brisantes, en référence au brisant qui est un écueil, un
rocher, une digue qui brise les vagues et qui forme de l'écume.
Les rouleaux sont la déformation de certaines vagues due au
ralentissement de leur base. Quand la vague rencontre un obstacle prononcé et
que son sommet conserve toujours sa vitesse, le dessus double le dessous et
tombe dans le vide. On dit que la vague déferle. Les rouleaux peuvent être
fixes ou mobiles.
Les
vagues déferlantes naissent sur des zones dont le fond est irrégulier et
comporte des résonances subaquatiques. Les vagues y déferleront uniquement par
épisode. A la rencontre de l’obstacle l’onde augmente son amplitude alors c’est
l’effet « schoaling ». En fait, si les déferlantes paraissent fixes elles ne le
sont pas du tout. En réalité elles se déplacent avec la vague mais parfois le
caractère soudain d'apparition et de disparition font que leur déplacement est
minime.
Les rouleaux de plage qui sont des vagues déferlante (et en anglais : surf)
mais en bordure de plages. Ils sont la réfraction verticale de la houle alors
le sommet retombe sur la base. Le rouleau que l'on voit le long des plages est
assez bien connu car il est un véritable terrain de jeu. Si les rouleaux
intéressent le surfeur, ce sera surtout ceux qui sont formés par les bancs de
sable car relativement homogènes.
Les
vagues déferlantes glissantes ou à déversement se distinguent des autres dans
le fait que sa lame est proche de la symétrie et la crête s’accompagne d’une
petite retombée d’eau bouillonnante Dans
ce cas elles sont plutôt des ondes de basses fréquence qui roulent
indéfiniment. Cette vague molle est la préférée des surfeurs
Les
vagues à déferlement dit plongeant en volute en cataracte ou basculante ou en
creux ou « plunging Breakin » le long de la lame se forme une grand volute
dissymétrique très visible avec la face concave lisse et presque verticale, la
crête finit par surplomber avant de retomber brutalement. Le jet plongeant en
rouleau peut enfermer un tuyau d’air le fond à une forte pente et a un
changement brutal de profondeur.
Les
vagues déferlantes de type frontal ou à gonflement « surging breaking » circule
sur un fond très incliné sur le quel un courant de retour glisse alors la vague
trébuche sur le courant de retour créant un déferlement de profil asymétrique
la face antérieur du jet plongeant est plutôt en forme d’ellipse.
Quand
des bancs de sable sous-marin, des rochers et pourquoi pas du corail sont au
large des plages ils forment des obstacles qui pourront êtres franchis par
certaines ondes, d’ailleurs ces plages à bancs de sable sont souvent longues.
Celles qui sont enrochées en haut sont parfois très intéressantes. Quand la
houle arrive à la plage et qu’elle rencontre le banc de sable, la base de la
vague ralentit et comme la crête conserve sa vitesse de base, la face devient
verticale. Alors elle se cambre. Les surfeurs disent que le mur est formé !
Quand le lisse de la pente est parfait c'est que l'épaule est formée ! La
formation du rouleau se fait par un ou plusieurs points très précis du
déferlement et s'appelle le pic. Au fur et à mesure que la vague s'approche de
la côte, le pic de déferlement s’élargit par les cotés pour former le rouleau.
Le haut des extrémités latérales du rouleau forme les lèvres, une à droite,
l’autre à gauche. Le Curl est ce petit coin de lisse sur l'épaule de la vague
et la lèvre, c'est bien entendu un point mobile qui se déplace latéralement.
Parfois, toute la largeur de la vague tombe en rouleau alors la vague se ferme
c’est le cas du déferlement plongeant. Ce rouleau peut être considéré comme une
vague qui déferle en montant ou frontal. Toujours formé à bonne distance du
bord, le rouleau s'estompe et rejoint le bord avec de gentilles petits vagues.
Cette nouvelle formation est sur une zone dite nappe de retour, jet de rive
pour les Anglais. La plus belle d'Europe c'est « Mundaca » en Espagne près de
Malaga.
Le déferlement à effondrement
Ce
quatrième déferlement est en fait un intermédiaire constitué par les paramètres
des déferlantes de type plongeant et de type frontal dit aussi Collpsing
beaking ». Dans ce cas, l’effondrement arrive en dernier lieu sur la plage
d’ailleurs le jet qui plonge en dessous de la crête engendre lui même un
deuxième jet.
Mais on dirait que les surfeurs l’appellent aussi Shore break !
idéal pour un Wip out (essorage gratuits) ou un fly-out (oiseau sans ailes qui
tombe lourdement)
Une façon de faire des vagues mobiles, c'est avec un bateau à moteur, les gros en font de grosses! Si des vagues aux environs d'une vedette ne surprennent personne, parfois, en pleine balade tranquille, on peut voir apparaître trois ou quatre vagues potentiellement énormes et surgissant de nulle part. Bon ce n'est pas North Shore mais c'est parfois impressionnant ! Est-ce un paquebot ? Une résonance sous-marine comme une vague liée? Neptune en colère ? En tout cas ça mérite de surveiller l'océan pendant la navigation.
NB
North Shore c'est là que les plus belles attendent les surfeurs et c'est à
Hawaï.
Bon
il y a d’autres façons de faire des vagues, en racontant des bêtises, ça peut
faire des vagues, parfois!
Les barres
Quand
la mer est forte, au devant des plages des rouleaux fermés très long se
succèdent. Chaque rang est une barre ! Parfois sur les cotés d'une baie ils
peuvent être moins forts.
Le
shore break ou rouleaux de plages sont des rouleaux qui se produisent juste en
limite de plage. Dans ce cas le sommet s'écroule sur l’estran avec très peu
d’eau à sa base. Très bruyant, il charrie beaucoup d’alluvions. On dit aussi
qu’il déferle en descendant. Encore une fois très esthétique, il peut être une
menace. En effet, au moment de s’approcher d’une plage pour accoster si le
kayakiste se fait prendre, il sera très soulevé par le rouleau et tombera de sa
hauteur directement sur le sable.
La diffraction des vagues
Si
au large les vagues sont plutôt rectilignes, quand elles arrivent près du bord
qui n’est pas rectiligne, l’eau se répartit naturellement sur des lignes plus
longues, comme pour « remplir » la zone plus vaste qui se présente. Les vagues
entrent dans un phénomène de diffraction. Par exemple en rentrant dans une
baie, les vagues ralentissent sur les bords à cause du courant de rebond ou de
vidange ce qui permet aux vagues d’être parallèles à la côte.
Si
les vagues entrent dans une baie en biais, elles seront plus fortes sur un
versant de la plage ce qui créera une zone abritée à l'opposé mais couverte
d’ondes harmoniques,
Les
vagues en réflexion – Quand un obstacle perturbe l’onde d’incidence alors
d’autres ondes se créent.
Quand
les vagues rencontrent un obstacle isolé, par exemple un rocher, elles se
séparent en deux segments de vagues pour passer de chaque côté.
Puis
elles se déforment, s'allongent, se courbent et vont se réfléchir parallèlement
l'une à l'autre et perpendiculairement à l'origine. La nature du contact ou de
la réflexion de ces deux segments de vagues varie en fonction de la taille du
rocher et de la hauteur des vagues. Une fois l’épisode passé, la vague de base
retrouve sa ligne initiale mais avec une petite faiblesse à sa réunion.
La réfraction des vagues c'est quand la vague change en partie de direction.
Si schématiquement elle repart perpendiculairement de la surface d’appui, la
réalité veut que la diffusion soit excentrique c’est le ressac.
Les vagues de ressac
Le
Larousse dit que c'est « l’action de trier en arrière. », version maritime, «
retour violent des vagues sur elles-mêmes lorsqu'elles se brisent contre un obstacle
». Si le ressac est un espace ou l’eau est agitée, les vagues y entrent et
percutent un obstacle réfléchir. Ensuite par réflexion l’onde va se diffuser
vers celle qui arrive. Apparaît alors le phénomène harmonique. Suivant la
vigueur des forces, l’orientation des vagues, l’amplitude de l’onde et sa
fréquence cela génère des reliefs harmoniques plus ou moins réguliers et
excessifs. Esthétique en général, cette réflexion des vagues laisse apercevoir
des vagues pyramidales.
Toute
l'énergie de la vague se diffuse par résonance principalement vers l'endroit le
plus libre c'est à dire vers le haut mais aussi un peu vers le large. L’énergie
verticale peut entraîner de l'eau jusqu'à 3 fois la hauteur de la vague. Le
retour de l'onde vers la mer forme une vague qui peut neutraliser la vague
suivante. Une ligne de cisaillement peut se construire. L'espace de ressac peut
avoir plusieurs hectares et sur toute la longueur d’une côte rocheuse. Les
ressacs sont l’idéal pour effrayer les nouveaux kayakistes.
Le
ressac de cotes rocheuses, est une zone où la houle est troublée par la
réfraction de l’eau. Normalement le long des cotes rocheuses, la houle arrive
plus ou moins directement. Cela crée un espace où l’eau est plus ou moins
agitée. Il est probable que des vagues se croisent créant des réflexions et
formant des crêtes pointues.
Le
ressac de cote rocheuse en eau profonde : En eau profonde, donc au environ de
falaises, certaines régularités apparaissent, des portions de vagues vont et
reviennent. Les creux ne sont plus forcément linaires mais plutôt sphériques ou
en pyramides inversées.
Le
ressac de cote rocheuse en eau peu profonde : En eau peu profonde, notamment en
basse mer, des rochers peuvent apparaître dans l’eau et le long du littoral de
façon régulière, des mouvements d’eau se distinguent. A certains moments, des
hauts fonds, écueils ou brisants, plus ou moins distincts vont déformer des
sections de vagues et former des rouleaux fermés ou des déferlantes. Cet
environnement diffus et instable varie en fonction de la taille des vagues et
de la hauteur de la marée. Dans cette zone, il très probable de rencontrer les
différents types de ressacs.
Le ressac de mur
Si
comme précédemment c’est un espace où siège un retour violent de vague sur la
suivante, celui là concerne les digues en béton et les environs de certains
ports ou les bande de rive relativement plate et lisse.
Plus
la digue et son environnement (le fond) sont réguliers plus le phénomène de
ressac est régulier. Il va également générer des mouvements d’eau violents et
amples. Alors il n’est pas rare de voir des écarts de hauteurs pouvant
atteindre jusqu'à 3 fois la hauteur de la vague d’origine.
Dans
le cas contraire les irrégularités du bord (épis constitués de blocs rocheux)
et du fond vont générer des déviations de forces qui vont en partie s’annuler
ou crée des mouvements irréguliers. Au environ de la digue naît un courant
latéral sur l'axe de la réflexion ou sortant avec le reflux.
Dans
le cas ou la houle arrive sur le mur de façon parallèle, la réfraction va
d’abord générer sur la vague qui arrive le creusement de sa face qui est au
versant. Puis les deux faces vont se creuser, la vague va se redresser et
prendre un profil en pointe pour se réfléchir sur la digue envoyant l’eau très
haut.
Quant
les vagues arrivent de biais, la réfraction crée une constriction sur la vague
qui arrive. La vague forme une pyramide appuyée contre l’obstacle avec au
sommet un point qui va se déplacer en partant du mur puis suivre la longueur de
la vague tant qu’elle existe. Il est dit souvent que les vagues sont croisées.
Ce phénomène s’observe bien sur des bassins de type ressac de mur, en fait, il
est systématique dans les ressacs bien qu’il ne soit pas toujours visible.
Remarque : Quand deux bateaux naviguent de façon parallèle,
les vagues de leur sillage finissent par se rencontrer. A partir de cet endroit
elles aussi se réfléchissent et résonnent en dé fraction. Cependant la séquence
harmonique est différente et un espace de vagues pyramidales est présent le
temps de la dispersion.
Le ressac de rocher: C'est l'espace de la réfraction et de la diffraction
d’ondes d'énergie. La vague entrante génère sous le rocher une surface
irrégulière et agitée mais stable. L’irrégularité du fond rocheux génère en
plus une zone encore moins excessive. Quelques kayakistes s’y adonnent à des
jeux extrêmes et aux sensations de glisse fortes.
Le ressac de rocher en bassin ouvert : Dans le cas ou le rocher est isolé en mer ou que
l’espace sous celui ci est dégagé, une diffraction va naître de chaque cotés du
rocher. Les deux segments qui s’allongent par diffraction tournent autour de
l’obstacle, amenant une constriction entre eux qui va du même coup annuler la
diffraction. Cette constriction est un ressac mais qui est la conséquence de la
rencontre d’énergies créées dans l’eau par un obstacle et d’autres eaux au
repos. Quand les forces sont modestes alors il y aura un espace harmonique que
l’on pourrait utilisé comme un contre courant de rivière. Au point le plus en
aval de celle ci les deux segments se sont rejoints pour reformer la longueur
originale. A ceci près que la vague est un peu plus basse à partir du point de
rencontre.
Le ressac de rocher en bassin fermé, on l’observe dans le cas où un bassin en mini baie
ou demi rond comporte une entrée avec un rocher au milieu, la seule sortie
étant l’espace par lequel l’eau est entrée.
Comme
dans le bassin ouvert ; la vague qui arrive va être divisée par le rocher
central ce qui va générer une diffraction suivie d’une constriction.
Contrairement au bassin ouvert où les synergies reconstruisent la vague, ici
l’obstacle est suivi d’une zone fermée par une paroi plutôt verticale et
franche, qui à son tour va provoquer une diffraction et une constriction. Ces
réflexions de vague vont visuellement faire apparaître un site très excessif
car les élévations et les creusements vont s’amplifier sous l’effet des forces
en présence.
Le ressac de plage
La surface de l'estran modelée par les vagues peut en fonction de la pente ou des courants présents prendre des chemins variés. Des dômes de sable allongés perpendiculairement à la ligne de rivage amplifient le relief de la plage en séparant des zones de creux en coquille les unes des autres.
Quand le flux immerge les creux, le sommet des dômes de sable est à peine émergé. Au reflux, l’eau sort par les contours de la coquille et une ligne de friction apparaît sur le dôme.
La forme symétrique du dôme est liée à la vidange simultanée des deux coquilles qui le jouxte.
Ce ressac très agité et instantané est très vif. Il peut être sujet à risque pour les enfants à pied par exemple.
Souvent effacé par les pas des vacanciers et le temps calme, les reliefs réapparaissent dès que la plage est livrée à la battue des vagues. Le ressac de plage est un système hydromécanique idéal pour voir un phénomène marin à l’échelle humaine.
Les ondes de séisme qui créent les raz de marée sont plutôt rares mais souvent redoutables. Elles sont le fruit du déplacement de la croûte terrestre. Elles aussi vont contrarier les habitudes, la traduction japonaise « Tsunami » est tristement passée dans le langage courant.
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