Préparation d’une randonnée de 1
h à quelques jours
Quelles informations globales pour
estimer la faisabilité de la sortie ?
Tout d’abord, le kayakiste doit
connaître l’équipement de sécurité prévu par la législation
et savoir l’utiliser. Il est également préférable de naviguer
avec un, une, des amis.
Si vous êtes sur un nouveau lieu de
randonnée, commencez par repérer les itinéraires. Pour cela, vous
disposez aux éditions du canotier de plusieurs ouvrages de très
grandes qualité. Pour la Bretagne, l’incontournable guide « kayak
de mer, 60 itinéraires » de Véronique Olivier et Guy
Lecointre est une mine d’informations, leur guide
de la côte atlantique est à paraître en 2017.
Dans la même édition, vous avez 50 randos en méditerranée (dont
12 en Corse) de Laurent
Demai et Pascal
Paoli.
Ce qui n’interdit pas de consulter
les infos conjoncturelles disponibles à l’office du tourisme, la
mairie, la capitainerie du port ou au le club de kayak le plus
proche, à savoir : La météo et sa tendance, les marées, les
zones de baignade, les zones protégées, polluées ou déconseillées,
les dominances et l’orientation du vent, les lieux à visiter ou à
observer. Pour la marée, « l’Almanach du marin breton »
et toujours les résidants, notamment les pêcheurs, qui connaissent
leur coin comme leur poche.
Reste à choisir le
lieu d’embarquement, mais c’est devenu presque trop facile grâce
au site collaboratif http://www.kayakalo.fr/
qui couvre presque tout le littoral français et même les grands
fleuves touristiques, mais aussi une partie du littoral en Allemagne,
Angleterre, Croatie, Écosse, Espagne, Grèce, Irlande, Italie,
Scandinavie et Groenland.
Une fois sur place, allez voir l’endroit d’où
vous partirez pour prendre des repères visuels: pente de la berge,
état de la mer. Pour avoir un premier avis, vous pourrez repérer à
la jumelle le début du parcours projeté .Si vous ne l’avez pas fait avant, sur une carte, vous tracez la route dont vous relevez les azimuts et repérez la force des courant, les abris. (Voir la partie « se repérer sur la carte » dans la suite.)
Naviguer à deux au minimum
c’est important pour votre sécurité. Non seulement, vous mettrez
en commun vos connaissances mais en plus, en cas de bain ou de
difficulté, son aide vous sera appréciable.
Comment trouver un équipier ?
A l’heure du boulanger, recherchez
sur les parkings les voitures chargées de kayaks.
Nombreux sont ceux qui ont des campings
car, alors allez en soirée sur les aires à camping car près de la
côte sauvage ou en face d’un beau paysage ou pas très loin d’une
pancarte camping et feu interdit. Après un petit kir de nouveaux
projets naîtront.
Attention toutefois, si vous n’êtes
pas très chevronné, sachez « jauger » vos
interlocuteurs du jour. Il peut s’agir de complets débutants avec
qui vous pouvez vous retrouver dans des galères totales, ou au
contraire des champions que vous allez voir pendant les 5 premières
minutes de votre parcours commun.
Dans ce cas, préférez l’association
« CK /Mer » (Connaissance du Kayak de Mer)
www.ckmer.org
présente en Bretagne, à Marseille et
même sur la côte catalane. Vous allez y trouver des bénévoles
d’une incroyable disponibilité qui proposent des journées
techniques, des rassemblements, des randos... En revanche,
l’association n’a pas de matériel ni de locaux, donc vous devez
théoriquement avoir votre matériel. En réalité, le prêt à titre
personnel est monnaie courante, donc contactez, discutez, et vous
verrez.
Vous pouvez aussi vous adresser aux
professionnels, les guides de kayak de mer proposent du « sur
mesure » depuis le kayak zen, jusqu’à l’apprentissage
furieux pour des prix élevés mais justifiés. D’ailleurs,
plusieurs ont aussi une activité bénévole à CK/Mer ou en
fédération.
Enfin, il y a la FFCK. Même si la
fédération française est plus préoccupée de compétition que de
randonnée, de nombreux clubs du littoral proposent des formations
Kmer de belle qualité. Adressez vous à n’importe quel club qui
vous indiquera une bonne adresse près de chez vous.
Le besoin d’identité est présent
aussi en kayak :
Chacun se définit par son activité.
Le gars qui fait du polo n’est pas celui de la vitesse, pour
l’autre c’est la mer car le kayak de mer a une âme, celle des
Inuits, et ça c’est inouï !
En fait, l’esprit kayak est surtout
celui du plein air, être avec soi-même dans un environnement
simple, riche ,en interaction et être libre. On n’a rien à
prouver aux autres quand on est bien avec soi et encore plus quand on
le partage. C’est vrai que nous sommes tous des dieux, mais nous le
sommes pour nous même. Voir « les 4 accords Toltèques »
par Don Miguel Ruiz
Matériel de navigation conseillé
Au delà du matériel obligatoire, la
liste est longue et tout ça peut devenir encombrant, alors le
caractère indispensable sera décidé en fonction des enjeux de la
sortie et de votre sensibilité.
Une pagaie de rechange
Si une rame de bateau de plage suffit
pour le respect de la législation, il va de soi que ce n’est pas
un super outil pour se déplacer. Il est donc conseillé d’avoir au
moins une vraie pagaie de kayak démontable pour une dizaine de
kayakistes.
La carte dans une poche en plastique
(si vous ne connaissez pas.)
Des vêtements de rechange secs
Utile pour une personne qui en a vécu
de belles, il faudra les stocker de façon à ce qu’ils restent
secs.
Des vivres, protégés dans une
boite en plastique
De l’eau, 2 à 3 litres par
jour
Une écope et une éponge, pour
vider le bateau.
De la Toile adhésive pour faire
une réparation de fortune ou pour fermer une boite étanche ou pour
tenir un couvercle, une trappe (avec de quoi essuyer, ça c’est un
conseil cadeau)…
Une Boussole indispensable pour
savoir où vous êtes et où vous allez.
Matériel supplémentaire, pour
rattraper une sortie qui aurait mal tourné :
Une trousse à pharmacie. Si
celle qui se trouve dans la voiture peut suffire pour une ballade
d’une demi-journée, il sera préférable d’en prendre une plus
adaptée dès que la durée de la sortie, le nombre de pratiquants
augmentent et que les accès à la berge diminuent.
La trousse de secours devra contenir au
moins une crème pour les brûlures légères (coup de soleil,
échauffement de peau, ampoules…), une pommade pour les coups (coup
de pagaie donné par un autre lors de la constitution d’un radeau
par exemple), d’antiseptique, de compresses tissées (gaze), un
adhésif de bricolage pour les coupures sur un coquillage par
exemple. Si les pansements ont des difficultés à tenir dans l’eau,
il suffit de mettre de la gaze avec un bon adhésif et il y a moins
de problème. Quelques carrés de sucre pour les gros coups de barre
ne sont pas facultatifs, de la pommade pour la brûlure de méduse.
Trousse de réparation : si
un rouleau de toile adhésive est très efficace sur une cassure pour
tout type de plastique, des colles époxyde en seringue ou en
bâtonnet malléable sont pratiques pour le colmatage de fissures
pour la plastique en composite : fibre de verre/ résine
polyester, fibre de kevlar/Carbonne résine époxy. Si le risque de
cassures plus importantes est envisageable, un kit résine sera
nécessaire. Papier de verre, râpe, acétone, résine, tissus, gel,
joint, peuvent être rangés dans une bouteille de plastique coupée
en deux et refermée avec de l’adhésif.
De quoi se signaler, du sifflet
à la corne de brume en passant par les feux de détresse et le
miroir.
Une corde de remorquage
Une VHF, Un GPS
La VHF (+ 1 KW ?),
interdite sur terre est bien pratique pour écouter la météo,
envoyer des messages verbaux, des signaux de détresse.
Un anémomètre : Pour
connaître la vitesse du vent. Peut être utile en rapprochant la
mesure locale des prévisions météo, permet de savoir si l’on est
localement plutôt dans une zone protégée ou exposée, ce qui peut
être précieux pour décider de continuer ou faire demi-tour.
Le téléphone portable :
Étanche ou dans une pochette, il complète la VHF car les zones de
portée peuvent se compléter. Le 196 permet de joindre le CROSS.
Un GPS : C’est vous qui
voyez en fonction de vos habitudes de navigation, ou pour vous
rassurez, ou pour faire bien devant les autres.
Un Sonar : sans
commentaire.
Préparer une Randonnée avec un bivouac
Les bateaux sont chargés.
Naviguer raisonnablement c’est autour de
4 h par jour, avec éventuellement du temps pour compenser les
impondérables comme les coups de vent, les poses plus longues.
Prévoir des moments de repos tous les 3 jours est une bonne idée
mais cela peut être différent suivant certaines opportunités
(visite, parcours très long avant ou après...).
La navigation avec la marée permet
d’économiser ses forces, mais attention aux forts marnages car le
portage sur l’estran peut être long à marée basse, voire
impossible.
Si le camping sauvage est interdit, le bivouac sur l'estran ne l’est pas. Et avec un peu de discrétion, tout va bien...
Si on veut de la tranquillité, soit on le fait hors saison, soit on se trouve une crique isolée, qui peut être un « petit » piège à la marée haute (sauf en méditerranée évidemment !),
on arrive tard, et on repart tôt, mais quel bonheur, l'ouverture de le fermeture éclair au petit matin !
Parfois on pense que la tranquillité se trouve sur une île mais elles sont nombreuses à être privées. Si vous ne respectez pas le droit privé, l’accueil ne risque pas d’être le plus chaleureux, en plus certains qui y habitent ont des fusils, histoire de faire plus vrai.
Il ne faut pas hésiter à s’installer dans les campings. Bon ! D’autres prendront des chambres d’hôtes, à chacun à son sens de l’aventure et de la préparation car il faudra réserver. Dormir sans tente peut se finir arrosé ou rafraîchit par la rosée. Alors une protection imperméable au dessus du duvet est envisageable, un double toit de tente au dessus des sacs de couchage peut faire l’affaire mais l’installer avec les pagaies et des cordes de remorque pour l’élever plus haut peut prendre un moment. Il existe des housses pour sac de couchage mais ça mouille un peu par condensation. Une autre solution simple c’est de suspendre un tissu souple d’entourage de douche dont les œillets sont utiles.
Comment se nourrir : Si préparer un repas ne pose pas de problème en randonnée, ce sera plus le cas si le voyage a endommagé la nourriture. Les boites de conserve semblent plus adaptées, même pour les fines gueules. Si le temps est variable Patates, confit d’oie ça marche aussi ! Les conserves sont étanches, préparées, et il y a l’eau dedans. Il n’est pas forcement utile de partir avec des produits déshydratés sauf si vous êtes sûr de pouvoir faire de l’eau au bivouac. Prévoir 1,5 L par jour et par personne, strict minimum, le double s’il fait très chaud. Suivant l’autonomie exigée, la rando trouve ses limites car il faut de la place pour tout ranger, et de l’énergie pour propulser le bateau. Les fruits ou les légumes pourront être mis dans des boites en plastique pour qu’ils ne s’écrasent pas ou qu’ils aient goût de salé. Si les oranges peuvent être mises directement dans le bateau, les pêches et les tomates ne seront pas forcement une bonne idée à bord. Si des viandes conservées sous vide peuvent tenir une journée, (8° C grand maxi) il ne faudra pas les garder davantage. Certaines protéines peuvent être trouvées en dehors des boites de conserve et par exemple dans le poisson fumé comme le maquereau (bonjour l’odeur dans le caisson, mais c’est quand même bien avec des patates à l’eau), sinon il reste la levure de bière qui est au rayon bio. En congelant certains produits frais, cela peut vous procurer quelques plaisirs le soir même. Le lait en brique qui est un bon nutritif et bien conditionné peut en s’accommodant avec de la farine, de la semoule et du sucre faire une bouillie chaude. Si certains veulent faire comme Römer ou Bombard, boire l’eau de mer (ce n’est pas bon et dangereux) et pêcher pour manger alors l’aventure sera certainement plus risquée. Les pommes, les oranges, les bananes sont des vitamines emballées naturellement il faut juste en prendre soin. Les coquillages et crustacés peuvent améliorer le quotidien et surtout s’ils sont accompagnés de muscadet, en effet les bouteilles se rangent bien à chaque pointe du bateau et comme dirait l’autre en abuser nuit à la santé
Un réchaud peut suffire pour trois ou quatre mais un pour deux sera toujours plus commode et sécurisant. Il faudra les ranger en partie démontés dans une boite en plastique (corrosion).
Les boites doivent passer dans les trappes et pourront être complétées avec le sucre, les mouchoirs en papiers, les couverts, les allumettes...
Certains s’offrent une fantaisie dans
la rando, alors ils prennent un truc rien que pour eux, doudou,
baladeur MP 3 4 , console de jeux pour les plus jeunes, oreiller,
matelas gonflable, pyjama, pour les plus grands D’autres prévoient
une fantaisie pour le groupe, Le café bicyclette pour tout le monde
ou une petite bouteille. En général, on se retrouve
avec une bouteille par personne car chacun à cette bonne intention!
Nb Café bicyclette signifie
: Café de l’espoir, c’est le café de Steph le
randonneur en vélo qui est sous la pluie avec le moral dans les
chaussettes trempées. C’est alors qu’il s’arrête pour faire
son breuvage, il associe sucre, eau chaude, et une poudre de café
médiocre afin de trouver une lueur de réchauffement.
Les feux de bois. Si le feu est
un symbole de liberté, de vie baba cool, de convivialité, de retour
à la nature et donc un moment important, il est formellement
interdit d’en faire la nuit au bord de la mer. Si la lumière peut
attirer les papillons elle attire aussi les bateaux qui prennent le
feu pour un phare ou un bateau en feu donc en détresse (qui à
besoin d’aide). Sur certains sites protégés ou sous surveillance
douanière, il attire surtout les ennuis. Si le feu est éteint avant
la nuit, il ne faudra pas oublier que les traces d’un feu restent
longtemps sur le sable, et ce témoin de notre passage sera mal
partagé par les autres utilisateurs du site. Je ne vous parle pas du
problème en cas de propagation. De toute façon vous n’avez pas de
guitare !
Le rangement dans le kayak : Après avoir
regroupé les vêtements secs pour le soir, les repas, le réchaud,
le duvet, le tapis de sol, la toile de tente selon le cas et le
conditionnement, il faudra passer au rangement dans le bateau et
c’est un moment important. La première fois cela peut prendre 2 heures mais si les trappes du bateau sont petites moins de 20 cm de diamètre se sera encore plus long car il faudra faire que des petits paquets.
Premier cas : le paquetage se fait à l’extérieur du bateau, alors chaque paquet sera en sacs étanches qui seront logés par la suite. Il faudra fourrer en bouchon le duvet dans un sac étanche d’un diamètre inférieur à la trappe. Pour les vêtements, il faudra les poser à plat sur la serviette de toilette et les rouler pour faire un boudin long et étroit. Après l’avoir ficelé il faudra l’enfiler dans un sac étanche. Avant de fermer le sac étanche, il faut faire le vide d’air dedans en l’écrasant bien entre les cuisses par exemple, ainsi il sera moins volumineux. Les chaussures sèches auront aussi leur sac étanche mais avant il faudra les mettre dans un sac sans grande valeur de protection car les attaches pourraient percer et souiller le sac étanche.
Deuxième cas : Quand les trappes sont petites, il faudra enfiler le sac étanche presque vide dans le caisson et le remplir dans cette position. Les bateaux modernes ne présentent plus cet inconvénient, ils ont de grandes trappes ovales... rarement étanches !
Si l’on trouve facilement des sacs
étanches aujourd’hui, on peut aussi les confectionner. Alors à
vos aiguilles !
Il faut un sac en toile de nylon par exemple faisant 70 Cm de long environ et 25 à 30 cm de diamètre donc 80 cm mini de périmètre. Ajouter un sac poubelle à l’intérieur de 100 L comme les noirs qui sont plus solides ou un sac poubelle de jardinage. Pour les fermer un élastique suffira mais avant il faudra faire un tortillions avec l’extrémité et le rabattre sur lui même.
Le chargement judicieux devra permettre
au bateau de rester équilibré et dans ses lignes. Le plus lourd
comme la bouffe sera placé plutôt dans le caisson arrière juste
derrière la cloison et au plus bas. Puis cela pourra être calé
avec les gamelles et les boites en plastique, et les chaussures au
dessus. Vers l’arrière on peut mettre La tente ou un bout de tente
qui aura été partagé avec un équipier. A l’avant on mettra le
tapis de sol, les vêtements et les bricoles
Remarque : Tous ces
équipements sont ils vitaux ? A nous d’estimer s’ils sont
tous nécessaires dans une pratique normale. Un élément
indispensable en conditions difficiles, est il nécessaire dans les
tous les cas ? L’aventure commence quand nous devons nous
passer d’un outil absent.
Remarque : Les Anglais ont
su développer du matériel de sécurité individuel comme le paddel
float, qui permet à un kayakiste entraîné de remonter seul dans
son kayak après un dessalage, ce qui a permis à certains de
développer leur pratique en solitaire. Pratique extrême que l’on
ne considère pas forcément comme normale.
Si vous considérez que ce dispositif
peut être utile pour un responsable de groupe, je peux dire que ce
n’est pas un responsable très sûr car il devrait savoir remonter
dans son bateau sans ce matériel supplémentaire...
Programme, à prévoir en plus :
Prévoyez tous les 5 jours une journée de repos en profitant par
exemple d’une intempérie. Dans le kayak il n’y a pas que le
kayak, laissez vous aller au bronzage sur plage solitaire, à la
visite des environs, la rando pédestre, la plongée (masque /tuba
et palme), l’escalade, les rencontres avec les bêtes et les Hommes
et d’autres trucs font partie du périple. Votre embarcation est
aussi un moyen de locomotion qui vous permet la découverte.
Le kayak de mer en randonnée et les
kayakistes.
Certains font le choix de randonner en
solitaire. Ils ont peut être une disposition à rechercher ou
accepter la solitude, mais pas uniquement. En effet, être seul c’est
ne rien partager des émotions olfactives, visuelles, sonores.
Être seul, c’est vivre des émotions
sans être parasité au moment suprême.
Être seul, c’est tout assumer ,
faire ses choix seul au risque de se tromper et les assumer.
Le solitaire doit limiter les prises de
risques donc passer à côté de certaines choses
Le solitaire revis souvent les mêmes
choses car il n’est pas accompagné de d’autre qui voit et montre
autre choses.
D’autres randonnent en groupe,pour
bénéficier de l’expérience des autres ou ils ont besoin de
soutien, ce qui est souvent le cas en club.
D’autres ont la flemme ou pas le
temps de préparer leur rando. Mais préparer une rando c’est aussi
vivre des moments de choix avec les autres, des échanges, le partage
d‘informations, c’est commencer à vivre la rando avant même son
début et donc d’entretenir le rêve du randonneur.
En général, les randonneurs
d’expérience ont compris que le grand rêve est une affaire
personnelle qui se vit avec les autres. L’engagement sur l’eau
est tel que le plaisir personnel est là en plus de tous les plaisirs
partagés pour pratiquer encore et encore le kayak. Les clubs peuvent
être le siège de ces partages d’émotions de souvenirs, et de
savoirs.
La santé du kayakiste : Les
projets ambitieux exigent une bonne santé mais l’exercice physique
régulier est un gage de santé. Les projets très exigeants seront à
faire quant le corps est jeune au risque de regrets en vieillissant,
mais la pratique du kayak de mer peut être poursuivie très tard,
même si la forme est moins présente quand il faut tirer sur le
manche dans un coup de vent. Il faudra alors compter sur d’autres
ressources, notamment un jeune sportif qui se fera un plaisir d’un
petit remorquage, puis raccourcir éventuellement l’itinéraire…
Si en randonnée le rythme est plutôt tranquille il est préférable
de prévoir pour les moins sportifs 24 h de repos complet tout les 72
h, ce qui idéal pour ramasser des coquillages ou boire du thé sur
la plage.
Le programme : Il est
préférable de tenir un petit carnet de bord, pour savoir si l’on
est dans les temps. Il faut y avoir noté les marées et les
distances prévues, les lieux de débarquement envisagés, les
adresses et N° de tel des lieux d’accueil, les options, mais aussi
les lieux à visiter ou incontournables. Dans le cas ou les
variations de hauteurs d’eau sont importantes il vaut mieux
calculer les heures favorables pour embarquer ou débarquer. Et la
météo, bien sûr.
Choisir son emplacement, planter et
déplanter la tente prennent du temps et de l’énergie, rien ne
sert de débarquer à bout de force et trop tard.
Attention aux temps de chargement du
bateau le matin. Quand tout est étalé sur le camp et qu’il faut
tout ranger en sacs ou boites étanches puis les mettre avec soin
dans les soutes pour ne rien déchirer ou écraser. Avec l’habitude
en 30 min l’installation d’un bivouac est remise en soute.
Enfin, les impondérables vont se
charger de dégrader votre bel emploi du temps, donc mieux vaut leur
laisser une place dès le départ :
- L’humeur des copains.
- L’embarquement dans le port de Paimpol le week-end du festival des chants de marin
- Les embouteillages sur la route
- Le sens de circulation sur le parking des plages.
- Trouver un lavomatique pour le séchage du linge car il a plu trois jours de suite.
- Extraire la carte de navigation coincée entre la poignée du frein à main et le siège
- Le chargement du téléphone ou de la VHF oubliés la veille.
- Les cochons sauvages ont mangé les rations
- Panne d’oreiller, la mer est à 1 km
- Plus d’eau potable, la première maison est à 2 km
Conclusion : Voilà,
moyennant « un peu » d’organisation et de logistique,
il est possible de renouer pour quelques jours avec le rythme lent de
la vie nomade et tribale à quelques encablures de notre société
surexcitée.
Annexe :
Un exemple de fiche de relevés
Paimpol
|
Samedi
|
Dimanche
|
Lundi
|
|||
matin
|
Après midi
|
matin
|
Après midi
|
matin
|
Après midi
|
|
Coef
|
79
|
74
|
67
|
|||
BM
|
15h50
|
16h29
|
17h13
|
|||
PM
|
09h15
|
09h54
|
10h35
|
|||
Hauteur
|
10,23m
|
2,02m
|
9,95m
|
2,28m
|
9,59m
|
2,62m
|
Etat de la mer
|
belle
|
calme
|
belle
|
peu
agitée
|
agitée
|
forte
|
Vent
|
1BF
|
1 BF
|
2BF
|
3à 4BF
|
4BF
|
6BF
|
Rafales
|
3 BF
|
5 BF
|
9BF
|
|||
Ensoleillement
|
Brume
|
Beau
|
Couvert
|
Couvert
|
Pluies
éparses
|
Pluie
|
Remarques :
Inutile de relever les marées de
nuit !
Dans cet exemple, en fonction du
groupe, on pourra décider :
- Changer le lieu de bivouac du samedi soir pour faire les 3 journées en 2, dormir à l'arrivée le dimanche soir et faire une petite balade en boucle le lundi matin tôt.
- Changer les deux lieux de bivouac et garder une dernière étape très courte pour le lundi matin.
- Raccourcir le parcours, donc placer un véhicule à proximité du lieu de bivouac du dimanche soir.
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