samedi 8 octobre 2016

LA SECURITE, introduction



SECURITE, position du problème

Savoir nager, correspond à un des critères minimum, qui veut dire concrètement « savoir se déplacer en eau profonde pendant un certain temps ».
Au delà, comme dans les autres chapitres, voici des informations à trier pour se repérer, apprendre à interpréter l’ensemble de tous ces critères pour traiter au mieux, dans son contexte, une situation unique.

Avant toute chose :

Savoir déplacer son kayak commence à la sortie du magasin, notamment apprendre à l’attacher pour le transporter par la route.
Pour l’équipement du kayakiste, notamment le gilet (ou aide à la flottabilité), se reporter au chapitre matériel.
Si la sécurité peut être considérée comme une contrainte, en réalité elle est un art de vivre car l’anticipation, le bon sens, le respect de son corps et celui des autres y compris les passants mais aussi la prise en compte de la fragilité du milieu sont les valeurs principales qu’il faut toujours garder en tête pour continuer. Que ce soit avec le milieu, le matériel ou les autres éléments intervenants dans la pratique, chaque point critique sera analysé pour être évité, contourné ou franchi si c’est nécessaire. Ici seules quelques réponses typiques à certaines situations seront abordées. En effet, à chaque situation, sa solution. Et elle sera à imaginer et à réaliser très vite car le temps, la température et d’autres choses peuvent jouer contre nous.
Si la sécurité est un sujet incontournable, celle-ci ne doit pas devenir l’élément philosophique de la discipline mais garder sa place sans nuire à la rigolade ou l’intérêt que l’on porte aux autres.
« -Tous ensemble tous ensemble ! Ouais ! Ouais ! »
Parfois la sécurité doit être une préoccupation cachée afin de ne pas dramatiser la situation. L’apprenti kayakiste peut apprendre avec une surveillance technique et de sécurité afin que le désir de faire le fasse progresser sans le parasiter avec des informations horribles et exagérées.
La pratique dans un cadre sécurisé permet aussi de donner le goût de revenir.
Ceci dit, cela ne doit pas être non plus la réponse du surveillant qui cache son incompétence ou sa peur face au risque !
Inutile de tout savoir pour commencer.
S’il faut éviter l’accident, il faut aussi éviter le sur accident, y compris pendant le sauvetage. Il faudra donc éviter d’en rajouter pour ne pas rendre plus complexe la situation. On n’oubliera jamais qu’en sécurité, on peut vite se rendre compte que l’on se retrouve tout petit devant l’événement à surmonter. Alors si la situation se vit avec difficulté, le débordement apparaît et des taches simples à exécuter deviennent insurmontables. Le plus souvent cela arrive quand le contexte est inhabituel donc sans repères ou encore si les taches à exécuter simultanément sont trop nombreuses !
Dépassés par les événements certains vont tourner le dos. Mais même si c’est humain, la situation doit se régler en y faisant face. Ceux qui sont un peu loin de ça peuvent déjà se dire que le problème se règle en prenant de bonnes dispositions. Et là les situations sont susceptibles d’être meilleures. Pour y parvenir, on définira quelles sont les questions prioritaires et quelles sont les meilleures réponses à apporter.
Dans le cas où l’on estime que l’on n’est pas suffisamment compétant, il ne faut pas hésiter à faire appel à plus expérimentés. Dans tous les cas à la fin de l’événement, des explications, un bilan, ou tout simplement le fait de reprendre son souffle s’imposera.
L’expérience est comme toujours l’élément pour anticiper, cela signifie que les choses doivent se préparer et être réfléchies afin de savoir si les exigences rencontrées sont à peu près à notre niveau.
Il y a beaucoup de clichés, alors encore une fois :
·         Connaître le geste qui sauve c’est bien, le faire c’est mieux. Encore faut-il pouvoir car la fatigue, la baisse d’attention et la distance peuvent être autant d’obstacles à une sécu opérationnelle.
·         On ne sait pas tout. Il faut l’admettre et le reconnaître, voire dire non, ce qui est toujours plus facile dans les livres…
Les débutants se reposeront sur les savoirs de l’expert présent qui leur portera assistance au mieux en indiquant les taches à exécuter, en montrant l’exemple et en accompagnant l’apprenant en difficulté.
Certaines écoles de kayak estiment incontournable pour l’apprentissage la répétition à l’extrême d’exercices sécuritaires. Ne cédons pas à la paranoïa du dirigeant qui a peur de tout, des autres et de lui-même au point de perdre toute confiance. Donc cool Raoul, c’est du loisir où le choix de dire non ou d’annuler en cas de danger reste possible en général. Ce n’est pas un boulot ou l’on doit prendre à contrecœur des risques sous peine de ne plus avoir de travail.
Voici quelques éléments clé pour étudier et préparer:
Identifier des informations de type global mais relatives qui vont permettre d’estimer la faisabilité de la sortie.
Ensuite il faudra identifier les informations de type approfondies pour estimer la faisabilité de la sortie.
Quelques questions avant de répondre à l’invitation à aller sur l’eau
- « tu sais nager et mettre la tête sous l’eau ? »
- «  tu es en bonne santé ? »
- « tu es bien équipé ? »
- « tu as envie ? »…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire