samedi 8 octobre 2016

LA SECURITE, sécuriser la navigation



Les dangers en mer.
L’ampleur du danger n’est pas égale pour chacun mais il est potentiellement dangereux d’analyser les phénomènes liés à la météo, aux reliefs, au courant sans penser qu’un simple terrain de jeux pour les uns devient un problème pour les autres.
Si l’on peut accepter les caprices de la nature, il faut aussi penser la diversité de compétences des autres kayakistes car ils vont parfois nous amener à nous exposer pour les aider. Tout simplement l’un d’entre eux va-t-il nous éperonner quand nos 2 bateaux seront pris dans un surf incroyable.
Parmi les dangers, on peut ajouter les aménagements qui sont dans le courant. De nombreux ports et abris sont situés dans des estuaires. Alors dans ces zones pontons, coffres, casiers flottants, bouées, corps morts, bateaux au mouillage se trouvent immobiles en plein courant et sont susceptibles d’être des obstacles redoutables. Ce sont des sites à collisions et à risque de cravate et de renversement.
Imaginez-vous passer à l'envers sous un ponton… C’est un vrai cauchemar ! Et la bouée de chenal dans le courant vous fait finalement l’affront d’être sur votre trajectoire, dites-vous bien qu’elle… Elle est déjà mouillée !
Identifier les abris
Avant de partir
Sans reprendre le sujet de la mise en place de la rando, il faudra distinguer les énormes abris et les tous petits. Les gros se verront sur une carte, pour déterminer les zones sous le vent ou les zones abritées par un ou des obstacles, il suffira de reporter le vent sur la carte. Cela donnera une bonne idée de l’engagement ou de la prise de risque de la sortie. Si le vent est orienté comme d’habitude (vents dominants), les petites plages sur les îles, les péninsules et les baies seront souvent sous le vent et formeront des abris (dessin). Attention, dans le cas ou le bassin est sous l'influence de forts courants, il faudra donc tenir aussi compte de ce paramètre. Evidement il faudra vérifier ça sur l'eau car ça peut changer un peu ou beaucoup.
Si sur le parcours des sites remarquables on été sélectionnés, des grottes par exemple, il faudra éventuellement s’interroger sur leur accessibilité ou sur le moment de leur accessibilité. En effet, il sera probablement imprudent de rentrer dedans s'il y a des vagues, car certaines pourraient vous écraser au plafond ou effrayer les petits et les grands lors de l’écoute du souffle de la bête qui habite dans les entrailles du lieu.
Dans les baies il est possible de repérer aussi la qualité du site de débarquement (zone « déventée », « sous le vent ») pour essayer de déterminer les meilleurs moments d’accessibilité.
(PHOTO ?)
Sur site, dans les rochers
Dans la navigation entre les rochers, les abris sont variés. Les très gros qui forment une vraie barrière, sont des abris s’ils ne permettent pas aux vagues de passer par dessus. Quand la houle qui passe les submerge alors en dessous il y aura souvent une zone calme.
Si la houle se défragmente, la zone de stationnement se fera alors parfois sur la zone de constriction et à l'opposé du secteur par lequel arrive la houle. Dans le cadre d’une navigation en rase cailloux ou en super rase cailloux, l'abri se situera sur la zone de réfraction ou de constriction. Selon la profondeur elle sera près du rocher ou plus éloigné. Pour le définir, il suffira d'observer quelques instants avant.
Si la réfraction se fait sur un passage rebelle, il ne devrait alors pas y avoir d'abri proprement dit. Celui-ci est donc petit et épisodique. En fait il y a des zones de la réfraction sur lesquelles on peut s’arrêter brièvement. Certaines sont juste utiles pour assister un kayakiste qui passe. Ces zones se situent au niveau du premier et du deuxième tiers de la courbe formée par un rayon donc le centre est le rocher déflecteur. Dans le cas où ce rocher est long, les zones d'assistance sont plutôt placées en fin de courbe (dessin). Si ces endroits sont potentiellement des espaces de stationnement, ils ne sont de toute façon pas des endroits où on doit s'éterniser car cela peut être redoutable car quand le vent change de direction l’abri peut devenir un espace exposé.
Remarque :
Si ces explications restent obscures en fin de lecture, voyez les parties « trouver des repères » et « Jeux en kayak »  où elles sont abordées différemment.
Connaître le niveau des personnes qui vous accompagnent
Dans le cas où vous êtes le plus expérimenté, n'oubliez de prévoir la sortie en fonction du ou des moins compétents. Pour que l'harmonie règne dans le groupe, il faudra que tous participent. En général, les plus « grands » aident les plus « petits », en taille et/ou en expérience.
L’embarquement
En France il se fait le plus souvent sur les zones sécurisées et réglementées. Une vigilance particulière à porter envers le règlement est alors de mise et plus particulièrement en période de forte fréquentation afin que tous les usagers puissent jouir du même site. Dans d’autre cas, c’est encore une fois à nous d’être vigilant car s’il n’y a pas de règles écrites, les usages veulent que chacun soit protégé et que les spécialistes protégent les ignorants car ils connaissent les tenants et les aboutissants.
Les stationnements.
Par habitude on se stationnera le long du couloir de navigation. On choisira de préférence les abris. Sinon il faudra plutôt se mettre face au vent pour diminuer la dérive ou face à la vague pour être plus confortable, les deux si possible. Chaque kayakiste restera de préférence séparé des autres, de façon à ce que chacun puisse pagayer pour se maintenir en place sans se gêner.
Le radeau :
C’est un véritable emblème ! C'est donc un grand moment pour les kayakistes de mer, car c'est le moment où l’on débouche le muscadet ou que l'on répète quelques consignes, que l'on fait quelques jeux avec les plus joueurs, que l'on fait le point sur la « nav’ », que l'on raconte deux trois âneries ou encore qu’on étale sa science. Le radeau peut aussi servir à la sécurité, ou pour d'autres besoins pressants, mais il ne faut pas trop en abuser car c’est aussi là qu’on s’écrase les doigts.
« Mais, c’est pas le tout. Quand faut y’allez, faut y’allez ! »
Mode opératoire
On se regroupe en radeau avec deux ou plusieurs kayakistes en se plaçant les uns à côtés des autres. Les pagaies sont posées en travers sur les bateaux ou enfilées dans une ligne de vie. D'autres vont les clipper dans un collier en PVC de plomberie fixé sur le pont ou relié à une garcette. D'autres enfileront la pagaie sous le bras en laissant une longueur importante sur l’arrière ou encore le long du bateau et en utilisant la pale de devant comme cale sur l'épaule. Les mains tiendront les bateaux de chaque côté soit par les lignes de vie, soit par le rebord d'hiloire.
Variable : S'il faut que le radeau serve de plate-forme de sauvetage alors il faudra le verrouiller des mouvements latéraux en tenant l'hiloire d'un voisin par les deux mains
Remarque : En positionnant les bateaux têtes bêche se sera encore plus efficace.
Variable : Dans le cas où il y a du vent une personne du groupe pourra en utilisant sa remorque tenir le radeau face au vent.
(Dessin, photo)
Remarque :
Si le radeau est un outil pour sortir d'une situation atypique, il ne faudra pas trop en faire quand la mer est formée car il pourrait transformer certains kayakistes en moribonds, hagards et vomissants. Plus le radeau sera constitué d’un grand nombre de bateaux plus les risques sont grands. Les inattentifs vont souvent se retrouver avec des doigts coincés entre deux bateaux. Et les enfants ne trouvent pas ça drôle. Il faudra alors veiller à ce qu'ils tiennent plutôt les hiloires. D'autres voudront utiliser leur pagaie pour tenir les bateaux ensemble, et là les écrabouillages dus au battage sont encore plus douloureux.
Naviguer en groupe
Environnement :
Naviguer dans les vagues en groupe est très amusant, chacun peut contribuer aux joies du partage et aussi à résoudre les problèmes, notamment la sécurité du groupe.
Ici, le sujet concernera l’organisation des bateaux sur l’eau. L’organisation entre les pagayeurs et la dynamique du groupe sont traitées dans « trouver des repères ».
Plus les conditions sont difficiles, plus les groupes constitués de personnes peu expérimentées seront réduits. Cela peut aller jusqu’à un ratio de un pour un et c’est le prix pour que la nouvelle expérience soit acceptable. Cependant si la découverte du kayak de mer est possible et indispensable pour une personne motivée de 80 ans avec des prothèses aux hanches, on ne s’y lancera que par pétole et à l’abri. Bon d’accord, à deux, s’il tient à venir avec son pote de classe !
L’encadrant formel ou informel va coordonner, organiser, être le porte parole (rappel des consignes), faire le meilleur choix devant les situations en fonction de plusieurs solutions. Le choix devra être la meilleure solution à ce moment là et ceci n’est pas à prendre à la légère car cela en dit plus long ! Sa vivacité devant l’événement fera sa force et sa reconnaissance.
Faire le meilleur choix est aussi le 4éme accord des quatre accords Toltèques (voir librairie).
Mode opératoire
Il faudra veiller à rester proches pour que tous se surveillent ou soient vus par le responsable malgré les reliefs. Quand les conditions de navigation commencent à être mouvementées, les consignes seront difficiles à faire passer. Il est alors bon qu'elles soient données avant, par exemple dans un abri où tout le monde peut les entendre.
Si tous doivent porter une surveillance sur les autres et peut-être transmettre des informations, seuls les kayakistes qui s’en jugeront capables porteront assistance en cas de besoin afin de ne pas rendre la situation plus compliquée qu’elle ne l’est !
Certaines sorties se font avec un guide. Il donnera souvent des règles de conduite qui peuvent êtres restrictives. En effet le milieu qui est peut être sévère, ne nous permet pas toujours de naviguer de façon libre. Dans ce cas, le guide se tiendra entre le risque potentiel et le groupe. Cela peut donc être entre ceux qui sont à protéger et la côte, une côte rocheuse, le vent ou une zone de vagues déferlantes. Si le groupe navigue vent arrière, il est préférable qu'il soit à l’intérieur du groupe ou derrière le groupe car il verra mieux et aura plus de possibilités pour se faire entendre vu que le vent va porter sa voix. Face au vent, il sera plutôt en avant du groupe ou au milieu afin de se faire entendre.
Rôle des sous groupes et stratégies liées à un projet partagé par des kayakistes différents.
Environnement
Parfois il y a beaucoup de monde sur l’eau et dans un groupe il n’est pas facile de naviguer à son rythme. En effet nos différents centres d’intérêts secondaires ne permettent pas toujours que notre engagement soit celui qui est attendu par les autres. Et c’est humain ! Si dans des conditions tranquilles ou favorables il est envisageable d’avoir une certaine liberté pour que chacun y trouve son compte, quand les conditions sont soutenues il n’y a plus d’écarts de conduite possibles.
Mode Opératoire
Pour permettre au groupe de rester constitué ou plutôt pour qu’il puisse se reconstituer régulièrement, il suffit de morceler l’itinéraire total par des trajets de 10 à 20 minutes ponctués d’escales de 5 à 10 minutes maximum. Ce temps indicatif doit être lié à ce que propose le paysage par des repères identifiables par tous, à la météo ou à la fatigabilité de chacun. Les temps de travail peuvent se rapprocher aussi des cycles physiologies donc : travail sur 15 à 20 minutes puis temps de repos, au minimum celui qui permet la reprise du souffle soit 3 à 5 min. Lors d’une navigation ponctuée de nombreux changements de cadence, il vaut mieux prévoir un temps d’effort de 5 à 7 minutes avec un temps de récupération quasiment équivalent au temps de la séquence.
Si la navigation demande une intensité importante pendant une durée ponctuelle de 1 à 3 minutes, on privilégiera alors un temps calme au moins double.
Dans le cas d’un franchissement imposant une demande d’énergie maximum pendant moins de 10 secondes, le temps nécessaire à la récupération totale de la capacité à pagayer à ce régime se situe entre 6 et 8 minutes.
Variable : Pour mieux synchroniser l’arrivée de deux groupes à allures différentes, le groupe le plus rapide peut pendre une route plus résistante, plus longue en trajet ou contre une force invisible et sans que la navigation soit anticipée. Intuitivement les kayakistes d’expérience éviteront en tout ou partie cette navigation de forçat contre le vent et la marée. Ce groupe rapide peut alors naviguer sans spécialiste sur un parcours modeste. Si un spécialiste les accompagne, il sera mis dans la confidence afin qu’il reste en retrait. Pour ce qui concerne le groupe le plus lent, il sera informé de la stratégie complète afin qu’il ne navigue pas dans la trace des premiers et au contraire pour qu’il prenne une route plus rentable.
Remarque : Dans ce cas de constitution de groupes avec des routes différentes, tous les lieux d’arrivées intermédiaires sont presque toujours communs et l’arrivée finale du parcours forcément commune.
Arrivée de plage en groupe
Environnement
Tenter de donner les derniers coups de pagaie à fond pour une arriver sur le sable tous ensemble génère en nous un sentiment de cohésion, de mission accomplie, de partage et de joie. La tentation est vite intégrée. Cette situation peut être source de collision avec les rochers, les galets, pire avec les équipiers ou d’autres usagers du site mais peut aussi se dérouler normalement avec de la discipline. Avec des conditions optimales, pourquoi s’en priver puisque que c’est bon pour le bonheur ?
Mode Opératoire
En fait, il faut que chacun prennent ses distances afin qu’il n’y ait pas de risques de collisions, car dans le cas où il y a des vagues cela peut finir en luge ribouldingue.
Variable : Dans le cas où il n'y a pas trop de place ou qu’il y a des risques de collision, il faudra plutôt aborder le site d'arrivée chacun son tour. Les premiers arrivés font l'accueil des suivants après avoir pris soin de remonter les bateaux assez haut sur la plage afin de laisser de l’espace libre sur cette aire.
Variable : Le suivant aborde la plage quand l’aide qui fait la réception dit de venir, c’est à dire quand il est disponible.
Variable : Il faut que tous soient décalés en largeur les uns par rapport aux autres et à distance les uns des autres, en un mot, jamais sur la même trajectoire.
Sécurité dans les vagues
Si de nombreuses situations ont été vues, il faudra rappeler que la pratique en groupe devra être rigoureuse surtout si ce groupe comprend plus de cinq bateaux. Il faut en général que la distance entre chaque bateau permette à chacun de faire demi-tour sans collision surtout en navigation au portant. Il faut que les bateaux ne soient pas les uns derrière les autres ou sur la même ligne. Chacun navigue sur sa vague à moins que l'écart entre les bateaux ne soit important. Dans le cas contraire, sur le bord et en poussée, la priorité est donnée à celui qui est au plus près de la mousse.
Quelques règles de sécurité pour jouer dans les vagues
Avant de commencer :
Ne pas se prendre pour celui que l’on n’est pas et ne pas oublier que l’immortalité n’existe pas, même chez les kayakistes.
Avoir du matériel en bon état et adapter à la situation.
Analyser sur plusieurs minutes le site de pratique pour déterminer la faisabilité du projet de glisse.
Prévoir un point de regroupement en utilisant des repères visuels existant ou en installant des repères comme un, deux mats de planche à voile surmontés de drapeau.
Convenir de signaux pour réorganiser la situation : retour au point de repère, suspendre le jeux, rejoindre un compagnon de jeux.
Si possible prévoir un observateur qui sera sur la plage prés d’un repère visuel et équipé d’un repère sonore avec une codification simple, par exemple, 1 pouette : regarder moi et je vais donner de l’information visuel, 2 pouettes : attention ça va de travers sur la zone, 3 pouettes : stopper tout.
Rappeler les règles de base de sécurité spécifiques aux jeux dans les vagues s’il y a des étourdis ou des nouveaux.
Parmi les règles de base à rappeler :
Ne pas remonter les vagues en étant les uns derrière les autres 
Ne pas partir au surf quant la vague est déjà occupée par un autre ou une autre.
Ne pas surfer sur une zone surchargée de surfeurs.
Ne pas rester entre le flotteur et la plage afin qu’il n’y est pas de risque de collision.
Ne pas laisser de matériel battu par les flots et sur le rivage au risque d’accidenter un passant.
Zone de navigation organisée en bord de plage
Vous pouvez la baliser. Ce balisage permet au kayakiste de se repérer et de rester sur la zone prévue. Les hauts fonds, rochers, bancs de sable et courants devront être identifiés. Pour faire une signalisation des mats de planche à voile avec des planches en bois colorées plantés dans le sable peuvent faire l'affaire. Un observateur qui sera au bord peut gérer les différents mouvements comme les allers et retours des surfeurs, des nageurs ou des marcheurs, le choix des vagues et la sécurité. Pour se faire comprendre, l'observateur pourra être équipé d'une corne de brume à cartouche d'air. Si c'est un bricoleur, un pulvérisateur de jardin associé à une trompe de klaxon fera l'affaire mais à ne pas mettre pas dans l'eau ! Avec deux ou trois codes l'affaire est jouée, par exemple :
·         1 Pouêt ou 2 Pouêts longs : regarder le signe de direction que donne l'observateur et la suivre.
·         2 Pouêts courts : rentrer au bord directement et longer la plage à pied pour se regrouper.
·         3 Pouêts courts : regarder autour de soi, un risque est présent pour l'une ou plusieurs personnes du groupe. L'observateur peut orienter l'attention de chacun par des signes.
Sécurité et organisation d'un groupe en navigation dans des passages entre les rochers.
Si les différents comportements ont été vus dans les articles précédents, il faudra rappeler que l'engagement dans les passes se fait les uns après les autres. Il faudra que le groupe se tienne suffisamment loin de l'entrée du passage pour que chacun ait assez de place pour se préparer. Une fois franchie la passe, le groupe se met en attente de la même façon dans un lieu abrité ou face à la vague. Si un ou des assistants sont autour de l'entrée ou de la sortie, ils ne doivent pas être sur la trace du passage et plutôt entre le joueur et la zone à risque.
L’échouage ou se faire poser sur les rochers version « Cartoon »
Environnement
Emporté par la fougue de la vague et stoppé net sur un relief un peu raide (banc de galet, rocher, digue).
Mode opératoire
Ne pas forcer le dégagement sans eau et à contre sens. Etape par étape ou de vagues en vagues, donc petit à petit, il faut ressortir de préférence par le même chemin par lequel on est arrivé car au moins on sait que c’est déjà passé une fois ! Il faudra faire attention aux mains et en profiter pour repérer les autres terrains d’échouages.
Décravater un bateau piégé en travers d'un obstacle.
Environnement


Rare en kayak de mer, cela peut tout de même arriver autour un obstacle dans le courant (bouée, bassin piscicole, ponton, bateau garé au corps mort…) donc le plus souvent en estuaire ou similaire.





Coincement ou cravate d'un bateau
Parmi les cravates il y a les simples. Le bateau est piégé latéralement sur un obstacle centré sur la coque. La cravate double c'est quand le bateau est coincé par le courant entre deux appuis.
Mode opératoire
Le mieux c'est de procéder en étant placé au-dessus. En mer il est très rare qu’il y ait pied quand il y a du courant. A partir d'un ponton se sera parfait, il faudra alors tirer le kayak en le laissant horizontal.
Certains seront tentés de sortir leur corde et de tirer contre le courant. Ils se rendront alors compte que la poussée du courant sur le bateau est telle que le travail sera vain.
Le mieux est de le tirer vers le haut à partir du centre ou des deux pointes en même temps ou d’une pointe. Il faut alors tourner le bateau de façon à ce que l’appui soit vers l'amont ceci pour diminuer la poussée du courant. Le ou les intervenants sont, selon un ordre de fonctionnalité et de sécurité soit sur l’obstacle soit dans l’eau s’il y a pied et pas trop de courant.
Il est parfois utile d’attacher le bateau avec une corde tendu jusqu’au rivage pour le soulager de la force du courant mais surtout pour le retenir après qu’il soit débloqué. L’accrochage de la corde à la pointe du kayak est délicat. En effet, il vaut mieux y aller à la nage en partant de l’amont et en s’arrêtant à côté du kayak coincé en utilisant les conduites du dérapage vers et dans le contre-courant. Une fois arrivé, avec mousqueton la corde idéalement à la pointe la moins dans le courant.
(Dessin situation ponton)
Remarque : Il est très dangereux pour le nageur de se trouver lui aussi en amont et proche de l’obstacle, il peut lui-même se faire coincer dessus.
Variable : Si l'aide est en bateau alors il peut tenter une méthode qui reste néanmoins dangereuse pour lui. Il se place en amont et parallèle au kayak en cravate sans se faire plaquer dessus. En gardant ses avant bras tendus et ses mains en appui sur le bateau coincé, il doit garder ses distances. Il gîte alors son bateau vers l’aval, cela va alors créer une dépression sur le bateau cravaté et ce qui va soulager la pression qui s’exerce pour pouvoir le libérer. Avec un peu d'adresse et d'équilibre le kayak peut être déplacé sur sa longueur et plutôt dans la direction d’un espace moins encombré. Au fur et à mesure que le bateau se libère, il devrait tourner avec le courant Pour éviter qu’il ne plie autour de l'arrête de l'obstacle, il faut lever la pointe qui est à l’opposé de la zone dégagée pour diminuer les effets de levier.
Si cette méthode est efficace, elle ne doit être mise en oeuvre que par une personne très expérimentée car le risque de se retrouver avec deux kayaks en cravate est grand.
Si ce cas se présente avec une bouée alors une aide venant de l'amont va lever la partie du kayak la moins dans le courant ou la partie la plus courte (dépassant par apport à l'obstacle). Ceci afin de diminuer la poussée du courant sur la partie qu'il tient et pour enfoncer dans l'eau l'autre partie qui en s'accrochant au courant va être entraîné avec. Le dégagement peut donc se faire en s’aidant du courant. Il faut repérer les sens le plus favorable avant de procéder au décoincement.
Dans cette situation les vieux bateaux ou en mauvais état ou chargés ne vont pas toujours en sortir indemnes.
La cravate perchoir !
Environnement
Parfois la vague soulève le bateau, le fait tourner et l’installe sur les rochers avec des appuis sur les pointes. La cravate suspendue fait beaucoup rire les autres, surtout quand le kayak se renverse car le kayakiste sort de son bateau en étant dans le vide. Par compte les bobos sur les rochers pour l’escaladeur et le bateau sont possibles.
Mode opératoire
A partir d'un autre bateau, l'aide vient se glisser dessous au reflux et attrape l'autre bateau pour contrôler la stabilité. Ensuite quand la vague suivante va soulever l'ensemble, il faut faire tourner le kayak coincé pour dégager une des pointes. Si le bateau n'est pas dégagé, il faut répéter l’opération à la vague suivante. Sur une zone à déferlante c'est un peu capricieux mais avec prudence efficacité on peut faire des choses intéressantes.
Le coincement sur la longueur ou une partie de la longueur du bateau
Environnement
C'est ce qui peut arriver surtout quand on passe dans une goulotte étroite et décalée par rapport au sens des vagues. Le problème c'est que la vague qui peut nous porter n’est pas bien orientée pour faire un dégagement sans trop gratter les rochers ou la falaise. Dans le cas où l’on traîne trop, le risque de se faire dégager ou engloutir le temps d’une vague n’est pas nul.
Mode opératoire
Pour éviter tout ça, il faut aider la vague afin qu’elle passe sous le bateau et pas au-dessus. L’objectif sera de favoriser le décoincement de la pointe la plus en « amont », celle qui va recevoir en premier la vague. En sa présence, il faudra gîter le bateau d'un coté pour le décoincer et placer le poids du corps plutôt en aval. La surveillance visuelle de la pointe « aval » est capitale car il faut faire une action rétro propulsive pour la dégager et finir par un démarrage rapide pour sortir de cette affaire. Ces situations fatiguent et usent beaucoup les pagaies. C’est la vie !
Variable : Si ça ne marche pas, une aide peut soulever la pointe amont pour favoriser le passage de l'eau sous le bateau. Et si ça ne marche toujours pas, il faut alors penser à faire de la spéléo sachant que si le cockpit se remplit d’eau les choses se compliqueront !
Sortir un bateau échoué sur des rochers
Environnement
Parfois dans une goulotte trop près d'une déferlante, le bateau se fait soulever en travers tout en se faisant décaler. Et quand la vague repart, elle nous laisse en haut, sur une terrasse rocheuse. Tant que les vagues ne sont pas violentes ce n'est pas grave. Mais dans le cas contraire les risques seront importants. Ici, descendre de son bateau est la seule solution.
Mode opératoire
Que ce soit à pied ou de son kayak ou à partir du kayak d'une aide, il faut manipuler le bateau dans le sens de la longueur pour qu'il offre le moins de prise à l'eau et aux rochers. Ensuite il faut qu'il ait le moins de prise aux vagues. Le dégagement doit se synchroniser avec le flux des vagues afin que les tractions se fassent le plus sur l'eau. Si on a eu l'occasion de voir le trajet qu'a pris le bateau pour aller dans les rochers, le mieux sera de lui faire faire le chemin inverse. Cela endommage moins la coque.

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