samedi 8 octobre 2016

LA SECURITE, rembarquement


Aider un ou des kayakistes dessalés
Environnement
L’aide permet à la récupération d’être plus rapide plus sûre et rassurante. Normalement le plus proche du nageur parmi les expérimentés va intervenir. En attendant, le reste du groupe est en attente pour ne provoquer aucun nouveau problème. Si le groupe est près d'un abri, il peut le rejoindre et essaye de rester visible de l'équipe en sauvetage. Si l'abri est trop loin alors le groupe peut se tenir à la cape. Certaines situations ne permettent pas que le groupe s'arrête, risque de mal de mer, ou émotion à la limite du hors-jeu… le déplacement peut alors être privilégié, le rembarquement du dessalé sera précédé d’un remorquage.
Le plus souvent l'éjection du kayakiste se fait spontanément. Il faut procéder alors à la récupération. Le nageur doit agripper son bateau pour que sa flottabilité et sa visibilité soient les meilleures afin que la localisation et l’intervention soient rapides.
Variable : Si la personne renversée reste dans son bateau, une aide extérieure peut contribuer au prompt rétablissement de la situation.
Mode opératoire
La personne, toujours dans le kayak, va s'agiter sur un des deux bords pour essayer de prendre sa respiration tant bien que mal.
Si l'aide est placée du côté opposé elle peut remettre le bateau à l'endroit en passant son corps au dessus du bateau renversé et attraper l'hiloire sous l'eau du coté ou s’agite le kayakiste renversé. Elle pourra avec de la force le remettre à l’endroit. Cette remontée peut être faite de la même façon par un nageur. Les actions du sauveteur doivent être précises et vives car les risques qu’il se fasse cogner la tête sont possibles.
(dessin)
Si l'aide est placé du coté des mains du renversé, l'aide lui place les mains pour qu’il prenne appui sur le bateau de secours. Puis l'aide, en agrippant les vêtements du nageur, le tire vers le haut jusqu'à ce qu’il soit allongé sur le pont et que la rééquilibration du kayak soit assurée. Avec cette méthode, le nageur peut aider voire se redresser seul.
Si la personne n'est pas trop lourde, il est possible que l'aide soutienne avec sa main le menton du nageur pour guider sa tête vers un geste d’esquimautage. Ca va rendre les choses plus confortables pour les deux.
Remarque : L’après remontée est parfois un moment difficile à gérer. Le nageur a bu la tasse et il est un peu étourdi. Quelques instants pour reprendre ses esprits lui seront nécessaires.
Attention
Si le sauveteur se rend compte que le dessalé est partiellement sorti du bateau, il vaut mieux qu’il sorte complètement, une tentative de redressement fera mal à tout le monde.
Aider à la vidange d'un bateau en eau profonde
Environnement
Vider seul son kayak en eau profonde peut relever du sketch. On s'allongera en travers du pont arrière pour avoir moins froid et pouvoir pomper
« - Où est le manche de la pompe ?
- Ah ! Il est coincé.
- Aïe ! Encore un bobo, même pas mal avec le froid et puis j’aurai un truc de fou à raconter !
- Pas facile à mettre en place »…Et plouf ! La barre est à l’eau.
-Bon ben maintenant où est l’écope ?
- Empéguée  dans son bout, où est mon couteau ?
- Bon il ne me reste plus que la bonne vieille éponge… »
Tout ça est long, le risque est plus important en solitaire. Le mieux est de faire vider son bateau par quelqu'un d'autre. En plus il nous console avec compassion ou en se moquant gentiment. Ça, c’est la belle vie !
Le faire seul, c’est bien devant une caméra, on fait peur au spectateur, les enfants font des gros cauchemars et ne veulent plus nous laisser partir en mer. En plus, tout le monde perce nos secrets inavouables.
Un maître mot : « J’arrive ! »
Avec un partenaire c’est mieux et plus intelligent.
Mise en place
L'aide range les deux pagaies sous sa ligne de vie et saisit l’autre bateau par l’hiloire. Pendant ce temps, le nageur tient le kayak du sauveteur du côté opposé à la mise en place de la vidange pour faire contrepoids. Si besoin, le nageur peut aussi s’allonger sur l’arrière du kayak du sauveteur.
Mode opératoire
En soulevant doucement le bateau du dessalé par le côté de l’hiloire tout en le gardant parallèle au sein, l’eau va se vider partiellement jusqu’à pouvoir le remettre complètement à l’endroit. Ensuite, saisir la pointe avant et la lever doucement jusqu’à vidange totale. Cela fait, il faudra placer les bateaux tête-bêche pour le réembarquement du nageur.
Remarque
Pour vider un kayak de mer il suffit de le soulever l’avant grâce à la cloison placée juste derrière le siège qui arrête au niveau de l'hiloire l’eau glissant vers l’arrière.
Variable : Le nageur peut rejoindre l'arrière du bateau de l’aide pour se hisser dessus. Si le nageur l'accepte, il peut aussi rester dans l'eau et gérer l'équilibre du kayak en faisant contrepoids.
Variable : Pour favoriser la stabilité de l’aide à la vidange un troisième kayak peu se mettre à couple en radeau sur le côté opposé à la manoeuvre.
Variable : Certains laisseront l'intégralité du bateau à la surface de l'eau et perpendiculaire au leur. D'autres préféreront monter l’avant du kayak à vider sur le leur, car ça augmente la stabilité. Il faudra alors faire attention à ne pas déchirer sa jupe en le faisant passer dessus. Sinon on peut le décaler vers l’avant mais les cockpits ronds font rouler les bateaux entre eux et cela impose des ponts bien dégagés. Les filets, couteaux ou autres bazars sur le pont rendent l’exercice plus difficile.
Variable : Dans le cas d’un kayak de mer biplaces il y a beaucoup plus d’eau dans le bateau, une seconde aide peut se placer à l’arrière du K2 pour maintenir, voire soulever alternativement l’autre pointe ou bien aider à lever l’avant, en fin de journée le sauveteur peut être diminué physiquement. Si vous préférez faire la vidange seul pour des questions de rapidité et de simplicité d’organisation, engager le bras dans le cockpit en gardant l’autre main à la hanche pour conserver la verticalité du dos qui risquerait d'être endolori par le poids. Ensuite il faudra soulever lentement le bateau tout en le conservant à l'horizontal. L'idée n'est pas de vider l'eau du bateau, c'est de sortir le kayak de l'eau. Cette nuance est essentielle, l'eau reste dans l'eau et le bateau sort presque sans eau. Comme en faisant la vaisselle lorsque  l’on sort un verre de l’eau tout en le vidant ! Pour finir la vidange, on peut faire comme avec un K1.
Variable : Si le nageur veut vider son bateau lui même, il montera en cavalier sur le pont avant de l'aide, face à lui. Ensuite en prenant l'avant de son bateau, il pourra le vider en le soulevant.
Variable : Si un ou des caissons sont pleins d’eau, (vérifier leur fermeture avant de partir est plus malin !), une aide finira la vidange avec une écope ou une éponge,
Variable : Vider entièrement le bateau avec une écope, une éponge ou une pompe est possible, mais quel boulot ! Ces accessoires obligatoires doivent être considérés comme des appoints.
Se faire aider par un novice ou une âme charitable qui passe par là.
Normalement, les plaisanciers ont appris à approcher un nageur quand ils ont passé leur permis. Au bout d’un certain temps et avec le manque de pratique, il ne reste que l’oubli. Entre autres erreurs, certains peuvent oublier de couper le moteur près du nageur. Alors prudence, soyez à la manoeuvre. Vous laisser imposer des gestes plein de bonnes intentions peut vous en faire subir de fâcheux. Le sauvetage est un métier qui demande de l’entraînement.
Aider au rembarquement en eau profonde
Environnement
Les gestes de bases sont proches des embarquements déjà décrits dans des articles précédents, notamment à partir d'une plage.
Rappel de la méthode du cavalier sur un seul bateau
Elle va consister à ce que le nageur se hisse en se mettant à plat ventre en travers sur le pont arrière du bateau tout en équilibrant le poids de son corps. Ensuite, il pivotera pour se retrouver à califourchon, la tête vers l'avant. Après quelques rebonds vers l'avant et en se tirant avec les lignes de vie, il faudra s'asseoir sur le siège et ensuite caler les jambes.
Mode Opératoire pour la méthode du cavalier en eau profonde et avec aide
Avec cette méthode plus facile qui ressemble au mouvement exécuté pour se hisser sur des barres parallèles, le nageur se met entre les deux bateaux dans le sens de son bateau et derrière le niveau de l'hiloire. Une fois placé, il posera un coude sur chaque pont. Ensuite il suffira qu'il passe ses jambes par-dessus les kayaks ce qui lui permettra de se soulever au-dessus d’eux. Avec l’aide du sauveteur, les bateaux sont rapprochés l’un de l’autre, le nageur n’aura plus qu’à se déposer sur le radeau formé. Ensuite, il pourra se réinstaller dedans comme pour un embarquement au ponton.
Variable : Au lieu de mettre les jambes par-dessus les deux bateaux, il pourra engager les jambes directement dans son bateau. Pour faciliter le mouvement, le nageur le commencera allongé sur l’eau comme s’il faisait la planche, ce qui évitera de déstabiliser les bateaux.
Remarque : Parfois les nageurs sont maladroits et l'aide doit forcer au niveau du dos ou du ventre pour gérer la stabilité. Pour moins souffrir, il suffira de placer sa pagaie en travers des deux bateaux. L'aide calera cette pagaie sous son gilet de sauvetage au niveau de la ceinture qui rigidifiera l’ensemble.
Variable : L’aide se couche sur le pont du bateau du nageur pour verrouiller l’ensemble.
Remarque : L'avantage de réembarquer à deux est que l'autre va prendre en charge une partie des taches comme l'équilibre et la vidange. La présence d'un compagnon sera toujours un réconfort qui va adoucir les émotions. Le mieux est que le nageur attende dans l'eau en tenant la pointe avant de l'aide. C'est capital pour une récupération rapide car les kayaks vont dériver dans le vent, s'écartant du nageur et de la route prévue.
D’autres méthodes en utilisant sa pagaie
Environnement
Certains pratiquants utilisent leur pagaie pour rembarquer. Ces méthodes ont fait leurs preuves par mer instable mais elles demandent à être régulièrement révisées. Il faut être prudent pour éviter que les doigts de l'aide ne soient accidentellement écrasés. Parfois l’embarquement échoue car la pagaie glisse sur les ponts qui ne sont pas dessinés pour ça, ce qui rend les appuis douteux. Cette manipulation de pagaie impose aussi un temps de mise en place supplémentaire dont il ne faut peut-être pas abuser.
Mode opératoire en commençant en planche
La méthode de base est celle qui correspond à l'embarquement académique fait de la rive alliée avec l’exécution de la planche sur l’eau. Cependant au lieu d'utiliser le bord comme appui fixe, on utilisera le bateau de l'aide qui sera parallèle à celui qui vient d’être vidé. Placé entre les bateaux et dans le sens du sien, le nageur aura ses épaules qui reposent sur sa pagaie placée préalablement en travers des deux ponts des kayaks. Les bras et les mains sur les ponts arrière, il enfile ses jambes dans son bateau. En cas de besoin, pour plus d’aisance du nageur ou du fait de la taille de l’hiloire, il peut d’abord poser ses jambes sur les deux ponts avant de s’installer.
Remarque : Cette position avec le corps plutôt horizontal permet d’avoir des appuis au-dessus de l’eau. Elle permettra aussi au nageur s'il le veut de s'asseoir sur la pagaie pour entrer dans son bateau.
Variable : L'aide mettra sa pagaie à l'avant des hiloires ainsi le nageur pourra poser ses jambes dessus au lieu de les poser sur les bateaux.
Conseils pour nageur de grand gabarit ou épuisé.
Environnement
Il se peut qu’une personne très grande, lourde, large ou avec un gilet énorme, des vêtements chargés d'eau, blessée ou choquée n'arrive pas à rejoindre l’intérieur de leur bateau avec les protocoles décrits jusque-là. Bonjour le problème !
Mode opératoire
L'aide se met parallèle au bateau vide et le nageur est entre les deux kayaks. L’aide se met debout avec un pied dans chaque kayak pour augmenter ses leviers. Le nageur pose ses mains sur le bateau de l'aide qui quant à lui met une main sous le bras le plus proche. Avec son autre main il accroche l'épaule du gilet du bras opposé.
«  Un, deux, trois, on soulève ! »
Et le nageur est basculé sur le bateau de l’aide. En surveillant d’une main qu’il ne re-glisse dans l’eau de l’autre côté, l’aide lui attrape les jambes qu’il pose sur son bateau préalablement vidé. Il ne reste plus qu’à l’asseoir en cavalier pour qu’il finisse l’embarquement.
Variable : Quand l’aide est en forme et que le nageur n’est pas très grand, il lève au plus haut ce dernier pour qu’il remette ses pieds directement dans son bateau.
Remarque : « On dirait qu’il y a du vécu dans tous ça ! » Il faut essayer d’accepter tout le monde et trouver des solutions pour les ramener… Nos partenaires de navigation sont aussi des gens qui ont des sentiments et des différences.
Variable : Si le groupe est plus conséquent et très proche alors des aides supplémentaires assureront la stabilité des deux bateaux en se positionnant en radeau.
Variable : Une deuxième aide peut s’accroupir sur les ponts avant pour la traction. La première aide qui est debout prend la continuité de la levée. Ensuite le nageur pourra s'allonger puis s'asseoir en travers des ponts des bateaux en radeau.
D'autres façons de faire sont proposées dans des livres, par exemple en faisant une échelle de nœuds maintenus par une pagaie. Le tout est de rentrer rapidement dans son bateau, alors tous les coups sont permis! Il faudra néanmoins rester le plus simple possible et surtout s’adapté au niveau et à la capacité du pratiquant. En kayak on a beaucoup d'imagination et mais celle-ci n’est pas toujours pratique. Sauf bien sûr si c'est pour rire ou pour faire le coq, alors au diable les méthodes et vive les bonnes blagues !
Rembarquer seul
Environnement
S'il est important de ne pas naviguer seul, on peut aimer l’autonomie. Parfois on a le sens de ne pas déranger les autres. Parfois on navigue avec des inexpérimentés et d’autres, trop confiants, qui nous ont abandonné derrière eux, on veut séduire une jolie fille ou un beau garçon, ou encore figurer devant la caméra de la télé régionale.
Pour envisager ce rembarquement en autonomie cela suppose que le nageur a conservé son matériel et qu'il a un certain contrôle de ses émotions. Il peut alors raisonner sans soutien extérieur.
Remarque : Il faudra commencer par vider le kayak. Si vous avez sauté sur la coque par réflexe pour qu’il vous fasse flotter alors il a pris encore plus d’eau et il y en aura donc beaucoup plus à enlever.
Remarque : Si le bateau est chargé avec tout le matériel de rando, il faudra plutôt vider à l'écope car il n’est pas vraiment manipulable par un nageur. Certains vont dire que lorsqu’on est seul, la pompe va trouver un rôle privilégié. Et c'est vrai à condition qu’elle marche et qu’on trouve le manche. De plus, le randonneur en autonomie est prudent, il n’a pas envie de dormir dans un sac trempé d’eau de mer et quand même, pour foutre en l’air un kayak chargé, faut y aller !
Mode opératoire
Se mettre à plat ventre et en travers du bateau pour vider peut être une position moins froide. Mais il faut l’avoir déjà expérimentée car celle-ci qui n'est qu’un compromis d’équilibres autour de différents balanciers créés par le poids des jambes et du tronc.
Variable : Parfois deux kayakistes se renversent ensemble, ils se retrouvent donc à peu près dans la même situation, mais pour vider un kayak, il suffit de le faire glisser perpendiculairement par-dessus l’autre. Au basculement il y aura vidange. Cette façon fait souffrir les bateaux et est assez désagréable car ils ne glissent que difficilement l’un sur l’autre et résistent à cause des formes, des lignes de vie du poids
Variable : Par compte une autre méthode très rapide et respectueuse du matériel existe. Elle consiste tout d’abord à monter dans le bateau du voisin plein d'eau. Normalement il est insubmersible car il est aux normes. Ce voisin tente de stabiliser l'ensemble. Il suffit alors de vider son propre bateau puis de rembarquer dedans. Ensuite on vide celui dans lequel on était assis et on fait réembarquer son partenaire.
Variable : Certains ont un dispositif de flotteur adaptable sur la pagaie pour embarquer. En fait, si une personne peut embarquer avec, elle peut généralement embarquer sans.
Remarque : Pour les adeptes du bazar embarqué, balise de détresse, canne à pêches, masque et tuba, pagaie de secours, poubelle qui pue…. Ce sera aussi moins facile car le pont est plus ou moins accessible.
Vous me direz : « Mais si on est obligé d’avoir tous ça dessus, et bien en dehors de la prise au vent qui augmente et qu’il faudra accepter, il faudra aussi esquimauter sans rien perdre…. »
Remarque : La réussite de l'embarquement dans l'eau seul dépend surtout de sa capacité d'aisance dans l'eau, des affects, de son agilité et du type de bateau.
Conclusion : Tous les coups sont permis si le but est atteint dans un délai favorable et que l’intégrité de chaque élément est respectée.

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